Consommation - Quatrième trimestre 2010

Un rebond vers la sortie de crise?

  • Publié le 10 mars 2011 à 09:00

Le quatrième trimestre 2010 est caractérisé par un net rebond de la consommation des ménages à l'occasion des fêtes de fin d'année, malgré une dégradation du moral et de la confiance, inhabituelle à cette époque de " trêve de confiseurs ", indique l'institut de sondages Ipsos dans un communiqué publié le mercredi 9 mars 2011.

Au quatrième trimestre de 2011, les montants dépensés dans les grandes surfaces sont sensiblement plus élevés qu'un an auparavant (+7%), malgré une fréquentation globale au trimestre inférieure. Les mois d'octobre et novembre ont donc certainement été plus difficiles.

Les intentions de dépenses globales observées dans les baromètres Ipsos retrouvent des niveaux proches de l'année dernière. Cependant, le chômage reste, et de loin, le premier sujet de préoccupation des habitants de l'île. On note, sur un an, l'augmentation des inquiétudes liées à " la pauvreté et l'exclusion ".

Sans doute " dopés " par ce rebond de consommation, le moral et la confiance des chefs d'entreprises repartent eux aussi significativement à la hausse, tout comme les intentions d'embauche et d'investissement.

Un début de dynamique positive se fait donc enfin entrevoir, à la fois pour les ménages et les entreprises. Si les intentions d'investissement et d'embauche relevées toute fin 2010 se concrétisent, elles pourraient redonner meilleur visage au moral et à la confiance des ménages, entrainant alors un renforcement plus durable de leur consommation par rapport à l'année dernière.

Ce pourrait être le retour du rebond d'après-crise, un moment entrevu début 2010, mais qui tardait depuis à confirmer sa vigueur dans la durée. Si en revanche, la baisse de moral et de confiance des ménages reprend trop fortement le dessus sur la dynamique de consommation, l'atonie retrouvée des marchés rendra caduque les velléités d'embauche et d'investissement des entreprises.

L'économie locale retrounerait alors dans la " croissance molle " qui a caractérisé la majeure partie de l'année 2010, et qui reste insuffisante, compte tenu de la démographie locale, pour peser significativement sur le niveau de chômage.

Le premier trimestre 2011 s'avère donc important, dans ce " match " entre confiance et atonie. Son issue déterminera si l'année 2011 est l'année de reprise tant attendue.

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