Carburant - mouvement des transporteurs

Le clash

  • Publié le 10 novembre 2008 à 00:00

Alors que tout laissait penser qu'une solution au conflit des transporteurs allait être trouvée ce lundi après midi 10 novembre 2008 à la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion, le ton est à nouveau brusquement monté entre les transporteurs et le Conseil régional. <br /> Pierre Vergès, au nom de la région a proposé d'affecter 2,5 millions d'euros - tiré du surplus de l'octroi de mer - à une détaxe temporaire des carburants achetés par les transporteurs . Ces derniers ont catégoriquement refusé. " Nous ne sommes pas des traites, nous voulons une baisse des carburants pour toute la population et pas uniquement pour notre profession " a martelé Joël Mongin , porte parole de l'intersyndciale vers 14 h 15 . <br /> Les négociations ont repris dans un climat tendu. L'ensemble des barrages routiers restent " plus que jamais actifs " annonce l'un des transporteurs.

Rappelons que, comme ils l'avaient annoncé la semaine dernière, les manifestants ont multiplié les barrages ce lundi matin sur l'ensemble du réseau routier. De nombreuses voies d'accès préservées tout au long de la semaine dernière ont ainsi été prises d'assaut, rendant la circulation très difficile, voir même impossible à certains endroits. Ce qui n'a pas manqué de créer une certaine tension chez certains automobilistes bloqués dans les embouteillages. Des embouteillages qui se sont ainsi étalé sur plusieurs kilomètres tout au long de la matinée.
Un certain nombre d'écoles primaires ont par ailleurs été fermées, faute de ravitaillement en denrées alimentaires des cantines. Le ramassage des ordures ménagères a été suspendu dans le sud notamment. Plusieurs stations services, ravitaillées ce week-end ont vu leur cuves rapidement se vider dans la journée même.

" Réunion de la dernière chance "

Les transporteurs qui réclament une ristourne de 20 centimes sur le litre de carburant, ont été rejoints dans leur mouvement par d'autres corps de métiers, notamment les ambulanciers, les artisans, les planteurs. Une réunion dite " de la dernière chance " est en cours depuis ce matin entre les représentants des transporteurs, de la région, de l'association des maires et de l'ensemble du monde économique dans les locaux de la chambre de commerce de La Réunion. Un absent remarqué toutefois : les importateurs d'hydrocarbures.
A l'issue d'un premier tour de table où chacun a pu exposer ses revendications, en fin de matinée la séance a été suspendue durant une heure. Et les esprits semblaient à ce moment là apaisés. Joël Mongin, porte paroles de l'intersyndicale affirmait en effet : " on va trouver une solution ". Pierre Vergès, indiquait pour sa part : " la région va proposer des avancées, reste à savoir si elles vont être acceptées. Mais, il n'y a pas de raison pour qu'elles ne le soient pas ".

La nécessité de trouver une solution

Une délégation d'une centaine de planteurs, conduite par Firmin Viry et Jean Yves Minatchy, président de la chambre d'agriculture et représentant de la CGPER, avait rejoint dès le matin, les manifestants devant les locaux de la chambre de commerce de la Réunion. A cette occasion, sans présager du bien fondé des revendications des uns et des autres, Jean Yves Minatchy avait rappelé la nécessité de trouver rapidement une solution à ce conflit. Les cannes s'assèchent aux champs, les éleveurs manquent d'aliments pour bétail, les animaux ne sont plus ramassés par les société d'équarissage, a rappelé le président de la chambre d'agriculture. " Si d'ici ce soir, une solution n'est pas trouvée , la population sera très en colère et on ne contrôlera plus rien". a averti ce dernier qui a été invité à participer à la réunion de conciliation.

http://
guest
0 Commentaires