Cour d’assises : Jean-Alain Mary-Issarambé condamné à 22 ans de réclusion pour tentative de meurtre sur sa compagne

  • Publié le 30 septembre 2025 à 05:19
  • Actualisé le 30 septembre 2025 à 12:05
tribunal de la cour d'appel

Le procès de Jean-Alain Mary-Issarambé s’est achevé ce lundi 29 septembre 2025 devant la cour d’assises de Saint-Denis. Âgé de 61 ans, il comparaissait depuis vendredi pour tentative de meurtre sur sa compagne, menaces de mort réitérées et violences avec arme sur deux proches. Après deux jours de débats, il a été condamné à 22 ans de réclusion criminelle dont 2/3 de peine de sûreté. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

L’affaire trouve son origine dans la nuit du 18 au 19 août 2022. Héloïse T., la compagne de l’accusé, est poignardée au bras gauche dans un ascenseur de Saint-Denis. Selon les enquêteurs, Jean-Alain Mary-Issarambé aurait visé le cou, mais l’intervention du frère de la victime a permis de dévier la trajectoire de l’arme. La femme a également été étranglée, ce qu’un médecin légiste a confirmé.

Quelques heures plus tôt, l’accusé avait déjà menacé de tuer sa compagne à La Grande Chaloupe, dans un lieu isolé. Un bidon d’essence et un briquet ont été retrouvés dans son véhicule. Son beau-fils a également été la cible d’une tentative d’embrasement au Port.

Les enquêteurs ont décrit un couple miné par la jalousie et les tensions. La victime a raconté les insultes, le contrôle et les menaces répétées. Dans des carnets saisis, Jean-Alain Mary-Issarambé aurait consigné ses rancunes et son obsession amoureuse, écrivant notamment que « l’amour peut être très dangereux ».

L’accusé n’en était pas à ses premières comparutions judiciaires. Son casier mentionne plusieurs condamnations : agressions sexuelles sur mineur en 2012 et 2018, violences et menaces sur une ex-compagne en 2017, déjà avec un bidon d’essence.

Depuis août 2022, Jean-Alain Mary-Issarambé était placé en détention provisoire. Sa défense a plaidé le portrait d’un homme dépassé par les conflits familiaux, affirmant qu’il avait été piégé.

Les jurés ont entendu la victime, ses proches et plusieurs témoins. Deux expertises psychiatriques et psychologiques ont décrit un homme sans pathologie mentale avérée, mais marqué par une possessivité forte et une dangerosité criminologique.

L’accusé encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Après deux jours de débats marqués par les récits de violences et les plaidoiries de la défense, la cour d’assises l’a condamné à 22 ans de réclusion criminelle dont 2/3 de peine de sûreté. Le parquet général avait requis une peine qui ne soit pas inférieure à 20 ans et la même peine de sûreté.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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