Prise illégale d’intérêts : la Cour de cassation rejette le pourvoi d’André Thien-Ah-Koon

  • Publié le 5 novembre 2025 à 10:47
  • Actualisé le 5 novembre 2025 à 13:52
André Thien Ah Koon

Le pourvoi en cassation formé par André Thien-Ah-Koon n’a pas prospéré. L’ancien maire du Tampon et ex-président de la CASUD voit ainsi confirmé sa condamnation pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire de la SPL Sudec. La décision de la cour d’appel de Saint-Denis du 23 mai 2024 devient donc définitive : TAK perd définitivement ses mandats et reste inéligible pour une durée de cinq ans (Photo : sly/www.imazpress.com)

L’affaire trouve son origine dans un rapport de la Chambre régionale des comptes de 2020. Les magistrats y avaient mis en cause le recrutement de Christelle Mondon, sœur de la deuxième adjointe d’André Thien-Ah-Koon, à la tête de la Société publique locale Sudec, chargée de la gestion des déchets dans le Sud.

Bien que disposant d’un solide parcours professionnel, la candidate n’avait pas été retenue par le cabinet de recrutement mandaté pour ce poste. La collectivité aurait pourtant insisté pour que sa candidature soit examinée, malgré l’absence de compétences spécifiques dans le domaine des déchets ménagers.

Le tribunal correctionnel de Saint-Pierre avait estimé en 2022 que cette embauche caractérisait un délit de prise illégale d’intérêts, condamnant le maire à six mois de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 5.000 euros d’amende.

- Une condamnation confirmée en appel -

Le 23 mai 2024, la cour d’appel de Saint-Denis a aggravé la peine initiale : huit mois de prison avec sursis, dix mille euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une décision entraînant la perte immédiate de ses mandats électifs.

Lire aussi : Prise illégale d'intérêt : André Thien Ah Koon condamné à cinq ans d’inéligibilité

Le parquet général avait soutenu que le recrutement de Christelle Mondon avait été “fléché” avant même la publication de l’offre d’emploi, et qu’André Thien-Ah-Koon y avait trouvé un intérêt indirect et moral du fait de ses liens étroits avec la famille Mondon.

Âgé de 84 ans, l’élu avait tenté de contester cette décision devant la Cour de cassation. Mais son pourvoi vient d’être rejeté : la plus haute juridiction a confirmé les juges d’appel sur l’ensemble des points.

Ce rejet met un terme définitif à une longue procédure judiciaire. Il scelle également la fin de la carrière politique d’André Thien-Ah-Koon, figure historique du paysage tamponnais, déjà condamnée dans les années 1990 pour des faits similaires.

L’ancien maire, qui avait continué d’assurer ses fonctions en attendant l’issue du pourvoi, ne peut désormais plus siéger ni briguer de mandat public avant 2030.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Sommet de l'iceberg.
Sommet de l'iceberg.
2 heures

Pour l'ensemble de son oeuvre ?

Vira ?
Selly ?