Pas de suppression de postes enseignants pour les socialistes, pas de nouvel impôt sur les ménages pour la droite et le centre. Toujours à la merci d'une censure, François Bayrou a confirmé lundi plusieurs concessions faites aux partis en les appelant à la "responsabilité" pour trouver un compromis sur le budget.
"J'ai confiance dans le sentiment de responsabilité de tous", a affirmé le chef du gouvernement sur la chaîne LCI.
Cet entretien intervient alors que les débats ont repris ce lundi en commission à l'Assemblée sur les comptes de la Sécurité sociale, avant une réunion cruciale, jeudi, de sept sénateurs et sept députés en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur le budget de l'Etat.
François Bayrou espère de nouveau convaincre le PS de ne pas voter une censure. Il a confirmé à cet égard l'abandon, réclamé par les socialistes, de la suppression de 4.000 postes d'enseignants, une décision "définitive".
Il a également écarté l'hypothèse de 7 heures de travail non rémunéré par an pour financer la Sécurité sociale, un autre irritant pour le PS mais aussi pour certains macronistes, car "le travail doit être payé".
"Le compte n’y est pas complètement, mais on chemine", a réagi le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner sur la même chaîne.
Mais les socialistes "ne sont pas les seuls" à avoir des demandes, a ajouté M. Bayrou, en citant la droite et le camp présidentiel. A cet égard, s'il a confirmé une contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus et les grandes entreprises, il a aussi assuré que les ménages ne paieraient "aucun impôt nouveau" en 2025.
- "Sentiment d'une submersion" -
Sur l'immigration, "un certain nombre de villes ou de régions" ont "le sentiment d'une "submersion", a assuré François Bayrou.
Des propos "extrêmement choquants" pour le coordinateur de LFI Manuel Bompard. "Ça ne correspond pas du tout à la réalité", a-t-il dit sur LCI en ajoutant que les étrangers représentaient 7,7% de la population en France selon l'Insee.
Favorable à une restriction du droit du sol à Mayotte mais pas en métropole, le chef du gouvernement se pose aussi en homme de compromis. Pour lui, ses ministres, le très droitier Bruno Retailleau (Intérieur) qui veut durcir les conditions de régularisation des étrangers en France, et le rocardien Eric Lombard (Economie) pour qui le pays "a besoin d'une immigration de travail", ont tous "les deux" raison.
Si "on n'a pas de budget, alors aucune des décisions nouvelles qui ont été annoncées ne peut être remplie", a de nouveau prévenu le Premier ministre.
Il a promis aussi que l'organisation de l'Etat sera "repensée en profondeur" et que l'Etat allait maigrir "nécessairement".
Concernant le texte sur la Sécurité sociale (PLFSS), dont une première mouture avait entraîné la chute du gouvernement Barnier début décembre, les discussions ont repris ce lundi à partir de la version adoptée par le Sénat fin novembre.
Mais les termes de l'équation ont changé, avec un déficit 2025 de la Sécu désormais anticipé à au moins 23 milliards d'euros, contre 16 milliards évoqués à l'automne.
Un dérapage qui s'explique notamment par l'abandon forcé des mesures d'économie sur les retraites, et par le coût de certaines concessions faites aux socialistes sur le budget des hôpitaux ou sur le remboursement des consultations médicales et des médicaments.
Après son examen en commission, le texte doit revenir dans l'hémicycle à partir du 3 février.
- Budget de "compromis" -
En attendant, le gouvernement est confronté à la réunion décisive de la commission mixte paritaire (CMP), jeudi, pour rechercher un compromis sur l'autre texte majeur, celui du budget 2025 de l'Etat.
Cette CMP, où le socle commun soutenant le gouvernement est majoritaire, pourrait être l'une des dernières occasions d'intégrer des concessions susceptibles de résister à la censure.
L'exécutif en a bien conscience: la version du texte adoptée la semaine dernière par le Sénat doit être adoucie pour devenir un "budget de compromis", a assuré dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
La version issue de la CMP sera ensuite soumise à l'Assemblée, la semaine du 3 février, avec vraisemblablement l'usage du 49-3. Qui devrait donc déclencher une nouvelle motion de censure, déposée par les Insoumis.
D'où les appels du pied de l'exécutif en direction des rangs socialistes, qui ont renoncé mi-janvier à voter une précédente censure, mais sans s'engager pour la suite. "Le compromis n'empêchera pas, évidemment, le PS d'être dans l'opposition", a souligné Mme Montchalin.
Une perspective vivement rejetée par Manuel Bompard: si le PS ne vote pas cette censure, a-t-il mis en garde, il changera d'alliance et entrera dans "un soutien sans participation" au gouvernement.
AFP
Bonne nouvelle pour les humbles de la terre.
En début de semaine, Astrid Panosyan-Bouvet, (RENAISSANCE) ministre du Travail avaitproposé une piste étonnante pour réduire le déficit budgétaire ; mettre à
contribution les retraités qui peuvent se le permettre. Elle évaluait ainsi ce
nombre à 40%, en fonction de leur niveau de pension. Elle proposait ainsi
d’instaurer différentes taxes et cotisations pour ces retraités à partir d’un
niveau de pension autour de 2.000, 2.500 € par mois.
Proposition rejetée par Éric Lombard
Hier, dans le quotidien Les Échos, le ministre de l’Économie et des
Finances a semblé définitivement vouloir rejeter cette proposition. Il
rappelle ainsi la position du gouvernement : « Pas de nouveaux impôts sur
les ménages. Il précise également que « l’adoption du budget 2025 doit,
au contraire, permettre que 18 millions de personnes ne voient pas leur
impôt sur le revenu augmenter grâce à l’indexation du barème ». Une
revalorisation des tranches du barème autour de 2% est ainsi attendue
Enfin, il a indiqué souhaiter « garder le principe d’une contribution des
hauts revenus ou des hauts patrimoines ». La contribution différentielle
sur les hauts revenus (250.000 € ou 500.000 € de revenus annuels pour
un couple) garantissant un taux d’imposition plancher de 20% devrait
ainsi être conservée dans le PLF 2025, dans une version identique ou
proche de celle proposée dans le budget présenté sous le gouvernement
Barnier.
On peut se demander, comment Astrid Panosyan-Bouvet, (RENAISSANCE) ministre du Travail, peut-elle organiser un ministère avec un tel sectarisme!!!!!!
D'un côté , Bayrou qui veut tenir 6 mois ( à partir de 6 mois, il est assuré d'une retraite de premier ministre et surtout des avantages encore d'actualité ) de l'autre , des incapables qui depuis qu'ils sont élus , soient ne rêvent que d'être réélu car la soupe et bonne ( et c'est leur seule préoccupation), soient veulent passer à la télé par tous les moyens ( le plus sûr étant de hurler surtout lors des séances publiques - ils passent "dans le poste" ou d'insulter les adversaires qui font la même chose) il y a aussi les toutous des chefs qui sont nuls , incultes et savent que seul le chef peut garantir leur maintien donc les indemnités et la petite célébrité du moment.
La France et son avenir , rien à foutre , les enjeux internationaux , rien à foutre .
Seul la gloriole de ces jeanfoutres leur importe
Budget de compromis signifie que l'on ne règle aucun problème structurel de fond simplement pour viser les prochaines élections et tenir jusque là. On est bien dans le caca et on y reste. Bande d'incompétents.