La victime est âgée de 31 ans (actualisé)

Haute-Marne : une surveillante tuée au couteau, un collégien arrêté

  • Publié le 10 juin 2025 à 16:12

Une surveillante est décédée mardi peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans lors d'un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), suscitant une émotion immense dans les sphères éducatives et politiques.

"Alors qu'elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d'éducation a perdu la vie, victime d'un déferlement de violence insensé", a réagi le président Emmanuel

Macron sur X. "La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", écrit encore le chef de l'Etat.

L'assistante d'éducation du collège Françoise Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée "par plusieurs coups de couteau" peu avant 08H00, "à l'arrivée des élèves au moment d'un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie", a indiqué le rectorat dans un communiqué. Elle n'a "malheureusement pas survécu à ses blessures".

L'adolescent, âgé de 14 ans selon le procureur, a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent, a précisé la préfecture.

Le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, est "un collégien de l'établissement" selon les premières informations disponibles, précise le rectorat.

L'académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place et va mettre en place d'une cellule de soutien psychologique mardi après-midi. Les élèves ont été confinés le temps de l'intervention des forces de l'ordre.

Ce contrôle de sacs était "prévu de longue date" conjointement avec la gendarmerie, "dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne", a précisé le rectorat.

Des contrôles aléatoires de sacs ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne.

Le ministre de l'Intérieur avait alors promis davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires.

- "Pas des vigiles" -

La ministre de l'Éducation Elisabeth Borne a exprimé sur X "tout (son) soutien à la victime et à ses proches", annonçant qu'elle se rendait à Nogent "en soutien à l'ensemble de la communauté scolaire et des forces de l'ordre".

"La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique" et "il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public", a fait valoir mardi le Premier ministre, François Bayrou.

Fin mai, la vice-présidente de l'Assemblée Naïma Moutchou, qui a remis à François Bayrou un rapport sur la détention d'armes blanches par des mineurs estimait qu'elle est devenue "un phénomène" concernant "n'importe quel territoire" et des profils variés. Elle évoquait notamment des élèves souhaitant "se défendre", lorsqu'ils sont harcelés par exemple, mais aussi ceux qui sont "dans une logique de rixes, de bandes" ou ceux qui ont "des terrains psychologiques fragiles".

"Pas une semaine sans qu'un drame frappe l'école", a dénoncé la cheffe de file de l'extrême droite Marine Le Pen sur X, déplorant "banalisation de l'ultraviolence, encouragée par l'apathie des pouvoirs publics à y mettre fin".

A gauche, l'Insoumise Clémence Guetté, vice-présidente de l'Assemblée nationale a exprimé son "soutien" aux proches de la victimes, "à ses collègues et à toute la communauté éducative".

L'agression a également suscité l'émoi au sein de la communauté éducative.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé son émotion mais aussi sa "colère de penser qu'une AED (assistante d'éducation) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements".

"Notre collègue (...) faisait simplement son métier en accueillant les élèves à l'entrée de l'établissement", a souligné Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE Unsa.

"Un contrôle des sacs était pourtant en cours... Comme quoi, tout ne sera jamais sécurisable et c'est bien sur la prévention que la réflexion doit être menée", a-t-elle ajouté.

Fin avril, au lendemain d'une attaque mortelle dans un lycée à Nantes, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé "une intensification des contrôles (...) aux abords et au sein des établissements scolaires".

Le ministère de l'Intérieur a indiqué mardi qu'entre le 26 mars et le 26 mai, 6.000 contrôlés ont entraîné la saisie de 186 couteaux et entraîné 32 gardes à vue.

AFP

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11 Commentaires
Achtung
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2 jours

Merci les droiteux

Templier974
Templier974
2 jours

N'oubliez pas les gauchos de l'éducation nationale et il fallait bien voter...

Achtung
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2 jours

Car ta copine FN est capable ? Pathétique, avec le pseudo templier c est d un cliché.

Achtung
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2 jours

Les gauchos de l éducation nationale ne sont pour rien dans la déliquescence des services publics

Dauphine
Dauphine
2 jours

Toute mes condoléances vont aux membre de la famille de cet dame qui ne faisait que son travail. Triste de nos jours avant jamais ce genre de faits ne se serait produit. Voilà le tout est toléré chez les enfants et les parents sont eux interdit de lever la voix de reprimender et même de punir . Voilà maintenant les conséquences de la nouvelle éducation. Et ce n'est que le début...

HULK
HULK
2 jours

punir au lieu d eduquer voila le resultat,on supprime les educs les profs les infirmieres il reste la police et des bandits qui font des stages de perfectionnement en prison beau resultat ratélleau darmanain et sarkokarsher....

HULK
HULK
2 jours

Ce n'est pas aux professeurs d'éduquer les enfants, mais aux parents qui hélas ont démissionné. Le laxisme nous a amené à çà. Au fait, comme vous êtes de gauche et bien-pensant,vous en pensez quoi des festivités, sans saccage par la racaille, de la victoire du PORTUGAL? Un autre esprit. On en vient à souhaiter la défaite de la FRANCE.

Achtung
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2 jours

Le laxisme est la faute de la droite au libéralisme qui fait tout depuis 40 ans pour defaire les services publics.

Dom
Dom
2 jours

Eci Tik Tok

Templier974
Templier974
2 jours

L'île de la Réunion est concernée par ces problèmes. Il faudrait un portique par établissement scolaire. Comme à l'aéroport. Nous payons assez d'impôts comme ça et protégeons nos enfants et personnels encadrants au lieu de laisser ces élus es s'en mettre plein la panse et péter dans la graisse.

Achtung
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2 jours

On paie des impôts pour subventionner le privé avant tout.
Pas pour les services publics.