(Actualisé) Sébastien Lecornu a échappé à quelques voix près jeudi à la censure, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites. Les débats budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l'Assemblée dès la semaine prochaine.
Au total, 271 députés ont voté pour, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement. LFI, les communistes, les écologistes et l'extrême droite avaient annoncé leur volonté de censurer le gouvernement, Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse.
Une deuxième motion déposée par le Rassemblement national a également été rejetée , la gauche refusant d'y mêler ses voix.
Lors des débats à la tribune de l'Assemblée, le député socialiste Laurent Baumel a défendu cette décision du PS d'épargner le gouvernement de Sébastien Lecornu, à rebours du reste de la gauche. Ce n'est "en aucun cas un pacte de non-censure" pour l'avenir, a-t-il averti.
"La pérennité même de votre gouvernement" est suspendue à l'effectivité de la suspension de la réforme des retraites promise, et "il n'y aura pas d'entourloupe ou de ruse procédurale", a-t-il aussi prévenu.
Chacune leur tour, Aurélie Trouvé (LFI) puis la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, ont tenté de convaincre les possibles hésitants, notamment chez LR et au PS, de voter leur motion respective.
La suspension de la réforme des retraites, "n'est qu'un leurre, une tromperie, un subterfuge", a dénoncé la députée insoumise en lançant les débats. "Vous tous qui avez été élus pour abroger la réforme des retraites, allez-vous vraiment vous laisser abuser par cette aumône en trompe-l'oeil ?", a-t-elle lancé aux socialistes, alors que doutes émergent sur le fait qu'elle soit effectivement votée.
Marine Le Pen a elle tancé la droite, qui après "après avoir fait campagne pendant des mois sur son refus de se dissoudre dans le macronisme", a préféré "se dissoudre dans le socialisme". Elle a attaqué les "partis unis par la terreur de l'élection" et a dit attendre la dissolution "avec une impatience croissante".
- "Moment de vérité" -
En réponse, Sébastien Lecornu, dont le gouvernement a été nommé dimanche, a appelé à "un moment de vérité entre ordre républicain et désordre", demandant aux censeurs de ne pas "prendre en otage" le budget.
Pour donner des gages aux députés, le Premier ministre a renoncé à utiliser l'arme du 49.3 dans les débats budgétaires, permettant habituellement au gouvernement d'imposer son texte.
Chez les socialistes, le chef des députés Boris Vallaud avait appelé ses troupes à s'en tenir à la ligne décidée de façon "quasi-unanime".
Mais certains s'inquiètent notamment que la suspension de la réforme des retraites n'aboutisse pas. Celle-ci doit passer par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, ce qui implique que ce texte budgétaire soit adopté, possiblement avec les voix des socialistes, pourtant dans l'opposition.
Or, argumentent Insoumis, écologistes et communistes, ce projet de loi comprend des mesures d'économies "inacceptables" comme le gel des prestations sociales ou le doublement des franchises médicales. Les socialistes font "le pari" que celles-ci évolueront lors du débat parlementaire.
En cas de censure, le patron du PS Olivier Faure a également fait valoir jeudi que le budget passerait par "une loi spéciale".
Les LR ont eux décidé de ne pas censurer "au nom de l'intérêt national de doter la France d'un budget" malgré des "désaccords importants" selon leur orateur Jean-Didier Berger.
Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, avait appelé ses troupes à suivre cette ligne -- contrairement à l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, proche du chef du parti Bruno Retailleau.
- Bataille du budget -
Les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi et qui prévoit un effort d'une trentaine de milliards d'euros, doivent enfin commencer à l'Assemblée la semaine prochaine.
La commission des Finances s'en emparera lundi, et il devrait arriver dans l'hémicycle vendredi. La bataille entre une gauche traversée de tensions, un socle commun fracturé et l'extrême droite s'annonce dantesque, dans des délais très contraints.
Le socialiste Laurent Baumel a d'ores et déjà appelé M. Lecornu à faire de "nouvelles concessions" sur "la trajectoire financière, sur la justice sociale, sur le pouvoir d'achat" lors des discussions.
Même au sein du bloc central, le chef des députés Horizons Paul Christophe, qui a jugé jeudi la suspension de la réforme des retraites "déconnectée de toute réalité démographique et financière" a prévenu: "nous ne voterons pas n'importe quoi. Nous n'avons aucunement l'intention de renier nos valeurs".
AFP
On va donc dire un grand merci au PS qui sera complice de ce qui nous attend. Il faudra s'en rappeler aux prochaines municipales et aux prochaines législatives. Ces élus sont des couards et des traîtres
Le compte a rebours est lancé.
Ce gouvernement va capoter et etre mis dehors tres bientôt.
Supprimez la réforme de retraite et apres .... censure.
Bravo aux goyaves de FRANCE de voter contre la censure avec leurs complicités il nous manqueras 250 millions Euros pour la Réunion. La SANTÉ aux RABAIS.Merci à eux de nous avoir TRAHI les Électeurs qui en 2024 ont Rejeté la Politique Emanuel MACRON . La francise chez le médecin 1+1=2
Les médicaments des plus moins rembourser.j'espere que bientôt le masque va tomber.RDV à très bientôt.
On attend communiqué de Melchior et de Selly pour féliciter Lecornu et Macron.