Six blessés, un homme interpellé

Militaires renversés à Levallois: "un acte délibéré"

  • Publié le 9 août 2017 à 16:08

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé "un acte délibéré" après qu'une voiture a renversé des militaires de l'opération Sentinelle mercredi matin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Le véhicule a été intercepté, tandis qu'une personne a été arrêtée. 6 personnes ont été blessées dont deux dans un état sérieux même si leur pronostic vital n'est pas engagé. Le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête.

"Une voiture qui était dans le quartier est arrivée vers le dispositif, elle roulait doucement, à 5 mètres à peu près des militaires, elle a accéléré de manière à pouvoir les percuter. (...) Nous savons que c'est un acte délibéré, ce n'est pas un acte accidentel", a-t-il déclaré devant l'hôpital Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne), où il a rendu visite à trois des militaires blessés avec la ministre des Armées Florence Parly.

Le véhicule soupçonné d'avoir percuté des militaires mercredi matin à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été ensuite intercepté sur l'autoroute A16 en direction de Calais et son conducteur, blessé par balle par la police, a été interpellé, a-t-on appris de sources concordantes.

L'interception "musclée" s'est déroulée en début d'après-midi sur l'autoroute en direction de Calais, selon une source proche de l'enquête. "L'homme interpellé, né en 1980, est susceptible d'être l'auteur" de l'attaque mercredi matin, "car il était à bord du véhicule recherché et a tenté de prendre la fuite", selon une source judiciaire. Les policiers ont fait feu à plusieurs reprises et le conducteur blessé a été évacué, selon cette même source.

Les trois militaires à qui les deux ministres ont rendu visite sont "très légèrement blessés", a indiqué Florence Parly, évoquant des "égratignures" et des "chocs musculaires". Quant aux trois autres militaires touchés, admis à l'hôpital militaire Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), ils "ne sont pas gravement blessés, comme nous avions pu le croire un peu plus tôt dans la matinée", a-t-elle ajouté, parlant de "nouvelles rassurantes sur leur état".

C'est, selon le ministre de l'Intérieur, "la sixième fois" que des militaires de l'opération Sentinelle sont pris pour cible depuis les attentats de janvier 2015. "Cela veut dire que la menace reste aujourd'hui extrêmement importante et que nos forces de sécurité, nos forces militaires sont toujours prises pour cible", a-t-il affirmé.

"On voit que les mesures que nous prenons sont absolument nécessaires si nous voulons que nos concitoyens puissent vivre en sécurité", a-t-il aussi dit, mentionnant le projet de loi antiterroriste voulu par le gouvernement pour prendre le relais de l'état d'urgence, qui a été prolongé jusqu'au 1er novembre.

AFP

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