Grand Raid - Remise des dossards ce mercredi Ă  Saint-Pierre

Robert Chicaud : "On ne veut pas tomber dans une course Ă©litiste"

  • PubliĂ© le 22 octobre 2014 Ă  11:35
Grand Raid

Alors que le grand départ de la Diagonale des fous 2014 sera donné ce jeudi soir à 22h30 à la Ravine Blanche, la température monte peu à peu avec la remise des dossards ce mercredi 22 octobre 2014 à Saint-Pierre. Pour cette édition spéciale allongée de 9 kilomÚtres en raison de l'éboulis au col du Taïbit, le président du comité organisateur, Robert Chicaud, annonce "un plateau exceptionnel" tout en mettant l'accent sur "l'égalité" entre les coureurs, des professionnels de l'Ultra-trail world tour au "petit Yab des hauts". Malgré un parcours toujours plus relevé, "on ne veut pas tomber dans une course élitiste", affirme-t-il.

Quelle est l’ambiance Ă  un peu plus de 24 heures du grand dĂ©part ?

"On a mis le doigt dans l’engrenage, on est parti jusqu’à dimanche. La folie va croĂźtre au fil du temps. Pour l’instant on en est au stade de la distribution des dossards. On a commencĂ© Ă  9h30 avec la Mascareignes, puis on continuera Ă  11h30 avec le trail de Bourbon et on finira Ă  partir de 14 heures avec la Diagonale des fous. Une fois que tout le monde aura son dossard, on va pouvoir penser au dĂ©part demain soir qui se fera Ă  la Ravine Blanche, Ă  Saint-Pierre, pour la Diagonale des fous. Ils seront Ă  peu prĂšs 2 200 fous ou folles et ils vont s’élancer pour arriver Ă  la Redoute, les plus vĂ©loces vendredi en fin de soirĂ©e."

Vers quelle heure sont attendus les premiers de la Diagonale des fous vendredi soir ?

"On ne sait pas trop puisqu’il y a eu une petite modification de parcours. On Ă©tait habituĂ©s Ă  l’époque aux JT, puis ça a Ă©tĂ© 21 heures, 22 heures, 23 heures... De toute façon on sera lĂ , on les attendra et la foule sera en liesse parce que le premier qui va arriver, ce ne sera pas n’importe quoi. Il y a un plateau exceptionnel."

Parlez nous un peu de ce plateau...

"Nous avons Julien Chorrier, François D’Haene... Nous avons ThĂ©venet, qui ne dit rien mais qui n’en pense pas moins et j’espĂšre qu’on va le retrouver dans les premiers. Entre le premier, le deuxiĂšme, le troisiĂšme, parfois ça se joue Ă  peu de choses. Pour moi les dix premiers se valent, mais il y en a un qui Ă©merge et qui est plus rapide que les autres. Et chez les dames, nous avons Marcelle (Puy, ndlr), c’est toujours incertain, elle s’est mise dans sa bulle, et puis il y a Christine BĂ©nard et d’autres filles qui viennent pour la gagne, pas simplement faire du tourisme !"

"Le petit Yab des hauts doit avoir son assistance comme les autres"

Sera-t-il possible pour les coureurs locaux de rivaliser avec les meilleurs ?

"On s’efforce, en tant qu’organisateurs, de faire partir les gens sur un pied d’égalitĂ©. On a Ă©tĂ© trĂšs vigilants que le fait qu’il n’y ait pas de privilĂšges qui crĂ©ent un sentiment d’inĂ©galitĂ© entre les compĂ©titeurs. Le petit Yab des hauts, il doit avoir son assistance comme les autres. Ce n’est pas facile car des habitudes ont Ă©tĂ© prises, elles ne sont pas toujours valables, on essaie de les gommer autant que possible."

La Diagonale des fous fait dĂ©sormais partie de l’Ultra-trail world tour, n’est-elle pas devenue une Ă©preuve essentiellement tournĂ©e vers les professionnels ?

"Je suis catĂ©gorique, car nous sommes d’une extrĂȘme vigilance : on ne veut pas tomber dans une course Ă©litiste. Mais nous avons besoin de locomotives et dans toutes les courses, il y a toujours un premier et un dernier. On ne peut qu’encourager les gens qui viennent de l’extĂ©rieur, parce que trĂšs souvent ils viennent de trĂšs loin, mais ce n’est pas la course des Ă©lites. Les Ă©lites, ce n’est qu’une poignĂ©e alors qu’il y a 2 200 personnes qui concourent. Notre prĂ©occupation, c’est d’abord de ne pas crĂ©er d’inĂ©galitĂ©s entre les compĂ©titeurs et faire en sorte que nos locaux puissent s’exprimer, ici dans un premier temps puis Ă  l’extĂ©rieur, car notre vocation c’est d’exporter et d’envoyer des gens au trail du Mont-Blanc, au Japon, aux Etats-Unis, pour qu’ils puissent vraiment montrer ce que c’est que La RĂ©union."

Depuis le temps que vous faites courir les gens à travers La Réunion, quand verra-t-on Robert Chicaud sur les sentiers du Grand Raid ?

"Je me suis essayĂ© il y a quelques semaines sur un 10 kilomĂštres et j’ai tirĂ© la langue... Ça veut dire que tout est rouillé ! On va faire une rĂ©vision gĂ©nĂ©rale... Rien n’est impossible, mais concilier les deux, coureur et organisateur, ça ce n’est pas possible."

www.ipreunion.com

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