Manifestations du 2 octobre : 1.300 personnes dans les rues de Saint-Pierre et Saint-Denis, selon la préfecture

  • Publié le 2 octobre 2025 à 11:13
  • Actualisé le 2 octobre 2025 à 12:42
Manifestation à Saint-Denis

A l'appel de l'intersydicale environ 1.300 personnes, selon les chiffres de la préfecture, ont manifesté dans les rues de Saint-Denis et Saint-Pierre "pour peser dans la préparation du budget 2026, défendre nos acquis sociaux, dire non au pouvoir absolu et pour l'abandon définitif des mesures ignobles qui appauvrissent la population". Cet appel national à la mobilisation a été lancé après la rencontre des syndicats avec le Premier ministre, Sébastien Lecornu au cours de laquelle "aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et des travailleuses" (Photos : sly/www.imazpress.com)

La CGTR, la CFDT, la FSU, FO, la CFTC, l'Unsa, le Saiper, Solidaires, l'Union étudiante 974, et la CFE-CGC seront présents, accompagnés, d'Attac et des Retraités de la fonction publique.

Les deux cortèges se sont élancés à partir de 9 heures, un depuis le Jardin de l'Etat à Saint-Denis, et l'autre depuis les Jardins de la plage à Saint-Pierre.

Les manifestants "sont déçus de ne pas avoir rassemblé plus de personnes, car ils s’attendaient à plus de monde", a déclaré Patrick Jacquotet de la CFE-CGC. Ils "vont désormais réfléchir à des modes d’action différents", ajoute-t-il.

Après avoir défilé le long de la rue de Paris, les manifestants ont investi le Barachois, où la circulation a été interrompue. 

"On espère que le monde du travail va être entendu", dit Expedit Lock-Fat, secrétaire général de la CFDT Réunion. "Quand on manifeste il y a une perte de salaire, on peut comprendre" la mobilisation faible, estime-t-il. "Ca ne veut pas dire qu'il y a moins de mobilisation. La vraie question est pourquoi le gouvernement n'entend pas nos revendications ?". Regardez :

"Il faut rester mobilisé pour être compris", lance Alain Puelle de la CFTC. "On veut une stabilité sociale à La Réunion", dit-il, appelant à maintenir la mobilisation. 

- Les syndicats de La Réunion redescendent dans la rue -

Selon l'intersyndicale, "il faut se mobiliser pour peser dans la préparation du budget 2026, défendre nos acquis sociaux, dire non au pouvoir absolu et pour l'abandon définitif des mesures ignobles qui appauvrissent la population", a lancé la CDFT.

"Nous lançons l'acte 2 de la mobilisation", lance Expedit Lock-Fat de la CFDT.

Ce que souhaitent les manifestants, ce sont, "des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité, la justice fiscale avec la mise en place de dispositifs, qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus et surtout l’abandon de la retraite à 64 ans".

"Il faut que les gens prennent comme repère ce qui est arrivé avec les transporteurs. Ils ont bloqué et ont eu gain de cause alors que nous travailleurs, on doit attendre. Pour nous, il n'y a pas d'autre solution que d'être mobilisés pour obtenir autre chose que zéro euro. Les transporteurs ont réussi, à nous de faire mieux", ajoute Jacky Balmine pour la CGTR.

"Le mouvement syndical est toujours là et on demande le retrait total du plan Bayrou qui remet en cause plus de 80 ans de lutte et d'acquis sociaux", poursuit l'intersyndicale.

Le PCR se joint à l'appel. "Dans un contexte de vie chère insupportable, de bas salaires, de chômage massif et de dégradation des services publics, il est urgent de faire entendre la voix des Réunionnaises et Réunionnais. Cette journée de lutte est une étape importante pour exiger la justice sociale, l’égalité et la dignité pour toutes et tous", écrit-il dans un communiqué

La fédération réunionnaise du Parti Socialiste réaffirme elle aussi son engagement. "Face au refus du gouvernement d’entendre les propositions majoritaires dans le pays — justice fiscale, protection sociale, défense des retraites et des services publics — nous restons pleinement mobilisés."

- La précarité explose à La Réunion -

"Macron, depuis qu'il est au pouvoir, a fait ce qu'il est venu faire pour que les riches s'enrichissent en prenant sur les pauvres et il y arrive", déclare l'intersyndicale.

"À La Réunion, le problème c'est l'explosion de la précarité. Il y a peu de travail et en plus nous avons un développement de travailleurs pauvres qui n'ont plus les moyens de vivre et cela crée des tensions", interpelle l'intersyndicale.

"On a pris les miettes de pain alors que ceux à qui on donne une part du gâteau on ne leur dit rien", s'indigne-t-elle. "Est-ce que les riches ne peuvent pas participer à l'effort ?"

À La Réunion, les études confirment l’ampleur du problème. Selon l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), un produit vendu 100 euros en métropole coûte 179 euros sur l’île.

Lire aussi - Observatoire des prix et des marges : "quand un produit coûte 100 euros dans l'Hexagone, il coûte 179 euros à La Réunion"

Le coût de l’alimentaire y est 37 % plus élevé selon l'Insee, un écart qui atteint même 46 % pour les produits importés. Ces chiffres alimentent un sentiment d’injustice parmi la population, qui doit composer avec un pouvoir d’achat amputé.

- Objectif, faire au moins aussi bien que la mobilisation du 18 septembre -

Environ 2.600 personnes ont battu le pavé, d'après le comptage des autorités, entre 4 et 5.000 selon les syndicats lors de la grève du 18 septembre à La Réunion.

L’intersyndicale appelle à maintenir la pression sur Sébastien Lecornu, qui a refusé de suspendre la réforme des retraites mais s’est dit "ouvert" sur la justice fiscale.

Un Premier ministre qui devrait prononcer son discours de politique générale la semaine prochaine, alors que la nomination de son gouvernement se fait toujours attendre.

Sébastien Lecornu a affirmé dans un communiqué avoir "bien pris conscience des inquiétudes et des angoisses des travailleurs dans le pays" et fait part de sa volonté de revoir rapidement les syndicats pour ne pas passer en force.

Lire aussi - 18 septembre : la CGT revendique 1 million de manifestants, le ministère de l'Intérieur en décompte 500.000

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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6 Commentaires
Steevy
Steevy
2 jours

Ça prend pas vraiment leur affaire

Melchior est avec Macron
Melchior est avec Macron
2 jours

Melchior est avec macron.
Couteau 2 lames.


A Paris avec Macron
A la Reunion avec nous.


Il a le cul entre 2 chaises .... comme d'habitude

Phil
Phil
2 jours

TAK , Selly et Vergoz sont aussi avec Macron , il faudra s'en souvenir pour les municipales ...

Marcelo
Marcelo
2 jours

On se souviendra aussi de ceux qui ont appellé à voter Macron : LFI, PS et consorts !

Gaspard
Gaspard
2 jours

Et de ceux qui votent RHaine

ALIBAY
ALIBAY
2 jours

y a t il un gouvernant pour gouverner la France.?
L a France est ingouvernable.