Au cours des dix derniers jours, quatre nouveaux cas autochtones de dengue ont été détectés, dont un cas confirmé et trois cas probables, informe la Cire Océan Indien dans son bulletin épidémiologique. Au total, six cas autochtones de dengue sont survenus depuis le 1er février 2013. Par ailleurs, deux cas importés ont également été signalés, l'un en provenance des Philippines et l'autre de Guadeloupe.
Les six cas autochtones de dengue concernent des adultes âgés entre 40 et 85 ans, dont 4 femmes et deux hommes. Aucun de ces patients n’a été hospitalisé ou n’a présenté de forme sévère de la maladie, précise la Cire Océan Indien. Les trois cas autochtones confirmés ont été infectés par le DENV-1. Le même sérotype a été mis en évidence dans d’autres territoires de l’océan Indien au cours des dernières semaines, souligne la Cire Océan Indien. Chez le cas confirmé importé, le sérotype DENV-3 a été retrouvé.
Les six cas autochtones sont tous survenus dans le sud de l’île. Cinq d’entre eux résident sur la commune du Tampon, dans la partie basse du centre-ville. Un des patients est domicilié aux Avirons mais se rend régulièrement dans le secteur où sont survenus les cinq autre cas, précise la Cire Océan Indien. Les deux cas importés résident dans l’ouest de l’île, l’un au Port et l’autre à Saint Gilles les Hauts.
Aucun cas secondaire n’a été mis en évidence autour des deux cas importés et du cas confirmé des Avirons, malgré une recherche active répétée dans leur entourage géographique, note la Cire Océan Indien. Aussi, la circulation virale semble pour le moment modérée et concerne un secteur très limité du sud de l’île.
Néanmoins, compte tenu du délai de transmission et d’incubation de la maladie ainsi que du pourcentage élevé de formes asymptomatiques, il est possible que de nouveaux cas surviennent dans les prochaines semaines, indique la Cire Océan Indien. De plus, la densité de moustiques actuellement observée est favorable à une intensification de la transmission du virus. Aussi, la plus grande vigilance doit être maintenue dans le secteur concerné par la survenue de cas mais également dans le reste de l’île.
Devant tout syndrome semblable à la dengue, il est recommandé aux médecins de prescrire une confirmation biologique chikungunya et dengue, de rechercher d'éventuels signes d'alerte et de sensibiliser le patient afin qu'il consulte immédiatement en cas d'apparition de signes, et de traiter les douleurs et la fièvre par du paracétamol. L'aspirine, l'ibuprofène et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ne doivent en aucun cas être utilisés.
La population est elle invitée à lutter contre le moustique en éliminant les lieux de ponte (eaux stagnantes dans les pots, soucoupes, déchets...). Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour freiner la prolifération du moustique et se protéger des maladies qu'il peut transmettre, souligne la Cire dans son bulletin. Il est également recommandé de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs et en dormant sous une moustiquaire. Enfin, il est recommandé de consulter immédiatement son médecin traitant en cas d'apparition de symptômes (fièvre, frissons, courbatures, maux de tête, douleurs articulaires, douleur derrière les yeux, diarrhée, vomissements, perte totale d’appétit, fatigue intense).
