Alors que ce mercredi 24 décembre 2025, de nombreuses familles vont se retrouver pour célébrer Noël, les fêtes de fin d'année sont pourvoyeuses de nombreux accidents domestiques. Piles avalées par les enfants, coupures en ouvrant les huîtres...Dans l'île, le plus gros des interventions reste pourtant les problèmes cardiaques dus à une consommation en excès des bonnes choses (Photos : sly/www.imazpress.com)
"La période festive est une période où les gens sont moins prudents et vont se laisser aller au gré des soirées", indique le Lieutenant-Colonel Cyril Marimoutou, médecin en chef du Sdis de La Réunion.
- Régime alimentaire et repas de fêtes ne font pas bon ménage -
Consommer en excès les bonnes choses tels que les crustacés et mets salés, "ces abus alimentaires sont pourvoyeurs de pathologie traumatiques ou de décompensation aigüe sur des patients fragiles du cœur ou les personnes diabétiques", dit le Lieutenant-Colonel.
C'est d'ailleurs "la majorité des interventions au Samu du CHU Nord les soir de fêtes", confirme Fabien Vaniet, chef du pôle Urgences.
"L'excès de sel ou d'iode peuvent provoquer des œdèmes du poumon, des difficultés respiratoires qui peuvent conduisent aux urgences avec parfois des complications pouvant aller jusqu'à l'infarctus du myocarde", prévient le médecin en chef du Sdis 974.
Pour rappel, la région demeure la plus touchée de France, avec une prévalence du diabète supérieure à celles des autres régions françaises. La Réunion se situe parmi les régions présentant l’une des prévalences de diabète déclaré les plus élevées (12,6 %).
La prévalence du diabète déclaré est comparable chez les hommes (12,5 %) et chez les femmes (12,7 %). Elle augmente avec l’âge, allant de 3,4 % chez les 18-49 ans à 42,3 % chez les 70-79 ans.
De plus, la proportion d’adultes déclarant une hypertension artérielle reste élevée. À La Réunion, 23,5 % des adultes âgés de 18 à 79 ans déclarent en 2024 avoir une HTA. La Réunion est classée 5 ème des régions avec la proportion d’HTA la plus élevée. Cette proportion est plus importante chez les femmes (26,3 %) que chez les hommes (20,1%). Elle augmente avec l’âge, allant de 3,8% chez les 18-29 ans à 68,0 % chez les 70-79 ans.
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- Si votre enfant avale une pile ou un noyau, appelez le 15 -
Autre mise en garde pour les parents, les piles ou noyaux de letchis. Les enfants vont déballer leurs cadeaux de Noël. Pour les plus petits, ces petits objets peuvent être rapidement mis à la bouche.
"Si votre enfant ingurgite quelque chose, le bon réflexe c'est d'appeler le 15", rappelle le médecin urgentiste, Fabien Vaniet.
Lorsqu’une pile bouton est ingérée par un jeune enfant et reste coincée dans l’œsophage, les symptômes observés se manifestent par une douleur, un refus de boisson ou d’alimentation, des vomissements, ou encore des tentatives répétées de déglutition. Dans certains cas, aucun symptôme n’est perceptible avant la survenue des complications.
Il explique "le plus ennuyeux, ce sont les piles plates qui peuvent créer des brûlures sur les muqueuses gastriques et nécessiter une intervention chirurgicale".
C’est pourquoi la plus grande vigilance est recommandée.
- Les pétards, première cause de brûlures pendant les fêtes -
Les pétards et feux d'artifices occuperont également la soirée des secours. "Il y a beaucoup de personnes qui utilisent des feux d'artifices et des pétards et forcément, il faut que le bon sens rappelle aux adultes d'eux-mêmes manier ces artifices et ne pas laisser les enfants", rappelle le médecin en chef du Sdis.
"Les pétards peuvent causer des brûlures au niveau des yeux, abîmer l'audition plus ou moins gravement, blesser les mains (brûlures, lésions graves de la peau, des tendons, des muscles voire parfois l'amputation) et blesser le visage", rappelle le Lieutenant-Colonel Paul Boucheron, chef du pôle d'opérations du Sdis 974.
Des artifices qui peuvent également générer "des feux de végétation, de toitures, d'habitation", dit le Lieutenant-Colonel Paul Boucheron.
"Il faut tout faire pour ne pas se brûler la main ou qu'il y ait une explosion", lance le médecin du CHU Nord. Un pétard allumé ne se garde pas en main. Il doit être jeté au sol et à bonne distance des personnes et des biens. N'essayez jamais de rallumer un pétard qui n'a pas explosé (mieux vaut le mouiller pour que personne ne s'en serve).
Les secours rappellent également, en ce début de vacances scolaires "d'être vigilants et de ne pas laisser les enfants sans surveillance, notamment sur les lieux de baignade", lance le Lieutenant-Colonel, Cyril Marimoutou.
Alors pour éviter de passer sa soirée de Noël ou du Nouvel An aux urgences, faites attention et si besoin, appelez le 15.
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