Le Pôle Régional des Musiques Actuelles (PRMA) a un nouveau directeur, Alexandre Lamothe. Un candidat venu de l'Hexagone, qui s'était retrouvé face à Stéphane Grondin, figure du maloya, dans les dernières phases de recrutement. Un choix qui fait réagir sur les réseaux sociaux et alimente le débat sur la préférence régionale. (Photo www.imazpress.com)
La décision fait grincer des dents : évincé au profit du candidat de l'Hexagone, le musicien et fondateur de la Maison du Maloya, Stéphane Grondin, n'a pas été choisi pour prendre la direction du PRMA.
Selon le candidat péi, le processus de recrutement a tourné à la scène rocambolesque : "Après un premier tour de vote, j'avais obtenu trois voix sur cinq. Mais un revirement a eu lieu et un second vote a été organisé. Finalement, j'ai perdu face à un candidat exogène", explique-t-il dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Il regrette que le choix du nouveau directeur d'une association censée promouvoir la musique et les artistes de l'île se soit porté sur une personne "qui n'est jamais venue à La Réunion, qui ne connaît ni la langue ni les problématiques locales". Regardez.
Amer, l’artiste a annoncé la fermeture de son association, la Maison du Maloya, symbole de son engagement culturel depuis plus de 20 ans : "Bonne continuation à toutes, de mon côté, mon combat culturel arrive à un terme (...) Parce que trop bon, trop con".
Face à la polémique, le conseil régional a apporté des précisions dans un communiqué. Elle rappelle que le jury de sélection était composé de cinq membres : le président, le secrétaire et le trésorier du PRMA, un représentant de l'État et de la Région.
"La collectivité régionale a soutenu la candidature de Stéphane Grondin. Mais la majorité des voix, soit trois contre deux, s'est portée sur l'autre candidat", précise la Région. Elle affirme ne pouvoir "que prendre acte du résultat" au sein de l'association, juridiquement indépendante.
Dans un live Facebook, le député réunionnais Frédéric Maillot, a également apporté des précisions sur la situation : "On dit qu'il y a eu deux votes, ce n'est pas le cas. Il y a eu un tour de table pendant lequel chacun a donné son avis sur les candidats puis on a voté et la seule voix que pèse la Région est allée à Stéphane Grondin". Écoutez.
- Des réactions indignées dans le milieu culturel -
Dans la sphère culturelle réunionnaise, la nouvelle a provoqué une levée de bouclier. La CGTR dénonce "une faute sociale et politique", estimant que les compétences locales ont été injustement écartées. "Nous avons des professionnels aux parcours solides, reconnus sur le terrain, prêts à assumer ces responsabilités. (...) Ce choix est vécu comme un nouveau signe de mépris pour l'expertise locale", martèle le syndicat.
Lire aussi - PRMA : la CGTR dénonce l’éviction d’un candidat réunionnais
"Le PRMA existe pour faire connaître nos musiques d'ici à l'international", insiste la CGTR. "Comment y parvenir en écartant celles et ceux qui maîtrisent les codes, la langue créole, l'histoire et les artistes ?" L'organisation syndicale dénonce le syndrome de "goyave de France", devenu un réflexe : "À compétences égales, le regard se tourne d’abord vers l’extérieur".
La CGTR assure qu'elle restera vigilante et se réserve "la possibilité d’initiatives si la transparence et la reconnaissance des compétences réunionnaises ne sont pas garanties dans tous les secteurs".
- Le débat de la préférence régionale -
Cette affaire alimente un débat récurrent à La Réunion : la préférence régionale. Pour beaucoup, elle soulève une question de fond : pourquoi aller chercher ailleurs ce que les compétences péi peuvent apporter ? "Nous, Réunionnais, ne devons pas être cantonnés au rôle d’exécutants. Nou lé pa la seulman pou pass balé ou ét le soufifr dinn ou lot", insiste Stéphane Grondin.
La nomination d'Alexandre Lamothe à la tête du PRMA nourrit aussi les discussions, notamment sur les réseaux sociaux, autour des "groupes d'expats", comme ils se nomment eux-mêmes. À croire que La Réunion ne fait pas partie de la France.
Davantage attirés par le soleil, les plages et la randonnée que par la culture et les enjeux locaux, certains Français venus de l'Hexagone sont régulièrement critiqués pour leurs publications.
Un post récent du futur président du PRMA, dans lequel il recherche une colocation dans l'ouest de l’île, n'a pas échappé aux internautes. Un discours "cliché à connotation colonialiste", selon certains.
Lesquels seront confortés dans ce sentiment par les saluations de d'Alexandre Lamothe à la fin de son post sur la recherche d'une colocation. "Gros baisèr a zot toute !" s'exclame qui dès octobre aura la charge de défendre la langue créole, la musique et les artistes de La Réunion...

À la croisée des chemins entre ouverture culturelle et reconnaissance des talents péi, le PRMA est aujourd’hui au cœur d’une controverse qui illustre un malaise plus large : celui d’une île où beaucoup estiment que les compétences locales peinent encore à trouver leur juste place.
vg/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

Encore de l injustice I prend vraiment les créoles de la Réunion pour des cons.. Li vient pou travailler ou bien pou fait la fête...
Je n'ai pas compris si c'est de la direction ou de la présidence du PRMA dont il est question ?
"PRMA: Pôle Régional des musiques i marche pa " DKPIT J avait bien dit .
Endiré Maillot i roul a nou carry sous driz. Somanké li voulé plas inn ot kamarad a li. Kan la région i ve fé pression, zot i gainy. I fé semblan défend les réunionnais, derrièr i kas a ou lé pattes. Aret inn kou don !
Au fait, pour information. J'en ai un aussi, je parle du Master naturellement, et alors ? Cela change quoi ? dois-je pour autant prendre les autres pour des cons ?
Mon père disait qu'il ne faut pas confondre instruction et intelligence (à méditer)
On ne peut pas être métropolitain à la réunion? Ca dérange qui à gauche? L'île est française ?
Fatiguée de vous voir regarder tous les créoles de haut et je ne suis ni de gauche, ni du centre ni de droite.
Je ne parle pas pour ne rien dire, les agressions verbales j'y ai eu droit mes enfants également et le langage était très châtié. La plupart d'entre vous nous prennent vraiment pour leurs larbins.
Mais la culture est kreol
Désolée, vous aurez compris qui vehiculerait avec un accent qui n'est pas présent sur mon Android (d'ici à ce que je me fasse épingler comme M. GRONDIN pour des fautes d'orthographe)...
C'est très simple, en contestation les artistes pourraient boycotter toutes les manifestations présentes et à venir. Koma na voir kouk li dirig.
Bien vu !
Est ce qu'on mettrait un reunionnais pour diriger une association qui véhicullerait le folklore breton ?
Nos ancêtres esclaves pour qui cette musique exprimait leurs douleurs de porter des chaînes doivent se retourner dans leurs tombes.
Stéphane Grondin a bien résumé : Trop bon, trop con et on peut même utiliser le pluriel.
Le bon vieux syndrome de la goyave de France.
Ayez la curiosité de postuler lorsque les collectivités territoriales recrutent, on finit toujours par tomber sur ( Cette offre d'emploi n'est pas accessible de votre Pays) C'est du vécu !
La Réunion est née bien avant qu'elle ne soit (Francisée),avec des larmes, du sang versé et des coups de chabouk. Il y en a beaucoup qui ont oublié leurs racines et sont en pamoison devant tout ce qui vient de dehors. Je ne verrai peut-être pas mais la révolte contre toute cette exploitation commence à gronder soyez en sûrs car plusieurs domaines sont impactés
Poukosa zot y limit komentér si zot Fb ?? Nimport kwé ici.
Apré koz pa la liberté hin !! Sé in larash kér pou ban Kréol y vé mont zot gayar. Nou lé foutu !!
Il faut d'abord se poser la question de l'objectif du projet, qui le finance avant de vouloir encore faire la chasse aux sorcières métros...
Pour résumer il y a eu un vote, un résultat et on va encore nous faire une campagne à charge contre un recrutement extérieur. J'entends souvent les mêmes commentaires, à compétence égale, le choix local doit être prioritaire. Regardez son CV, Master 2 (M2) Projets culturels dans l'espace public Mention Très bien, bon à priori face à un professeur de musique. Le candidat doit avoir les compétences pour diriger un tel projet. Bien évidemment il devra être entouré de musiciens et spécialistes locaux c'est une évidence, sinon cela n'aurait pas de sens mais arrêtez ces polémiques. Quand il y a un concours national, les locaux veulent pas partir non plus, il y a de la place pour tout le monde sur l'ile et nous sommes tous français.
Pour votre information , Stéphane Grondin n'est juste un professeur de musique ou un simple joueur de maloya. Il est avant tout cadre intermédiaire dans la fonction publique territoriale. Il est lauréat du concours de Catégorie B externe de technicien principal en 2009 avec félicitations du jury . Il est Spécialisé dans les métiers du spectacle. Il a obtenu ces licences d’entrepreneur du spectacle numéro 2 et 3
Il a créé un festival de musique en 2005 les nuits du piton. Il a Fait venir des pointures des musiques créoles du monde à la Réunion ( cuba ,Jamaïque, brésil ,ste.Lucie, la.dominique, colombie , venezuela, maurice, rodrigues, madagascar. il a produit plusieurs groupes.locaux, organisé des tournées ,enregistré des dizaines d’albums.
Il a écrit et édité plusieurs ouvrages sur la musique Réunionnaise
Il a été tuteur de plusieurs personnes pour les Diplômes d’état de musiques traditionnelles . Il est reconnu comme personne ressource pour des Etudiants en licence , Master et doctorat en éthologie,.musicologie, anthropologie, en psychologie, histoire . Il anime des colloques et des conférences sur les musiques réunionnaise à la Réunion comme à l’étranger .
Il a été en charge de la programmation culturelle et patrimoniale de sa collectivité pendant plus de 10 ans. Et tant d’autres choses...
Je n’invente rien c’est sur sa page LinkedIn
Avant d’insulter les gens et dire qu’il n’ont Pas le niveau , chercher un peu plus les informations.
Merci infiniment du fond du cœur Jean Claude, sans aller chercher on comprend tout de suite qu'on a affaire à une personne cultivée comme on en trouve beaucoup chez les Réunionnais.
Malheureusement, le fameux syndrome de la goyave de France perdure et perdurera tant que le Créole Réunionnais va courber l'échine.
Nous sommes trop peu nombreux à dénoncer une situation qui ne concerne malheureusement pas que le milieu culturel et la plupart du temps c'est avec la complicité d'un créole que la goyave de France se retrouve aux postes clés.
Comment ou veu in mon dehors i occup a li du folklore reunionnais.
C'est un non sens, le Maloya étant issu de l'esprit de révolte de nos ancêtres esclaves.
Ils portaient des chaînes et n'avaient pas de Master.
Nous ne sommes plus au temps des colonies et pourtant le comportement hautain de la plupart de ceux qui s'installent ici n'a pas varié .
Nous sommes français quand cela vous arrange.
Le "musicien" dirige une association , le PRMA est une association , un master theorique ne vaut rien quand a la pratique du terrain et la maitrise de ses nuances
M. GRONDIN, ceux qui vous ont laissé tomber sont ceux là même qui sont partis pleuré devant la préfecture en demandant des contrats PEC, donc PEC pou Kreol, 4000€ pou Zorey. Après lire qui est partis pleuré intérim directeur encore un Kreol pur souche.
Indigne. On peut savoir qui sont les zigotos qui ont voté contre le candidats réunionnais?
Domoun dehors ban komanders. na plein dans collectivités territoriales.
les locaux c'est balais et serpillières ( oui bwana)
Que les réunions se déroulent en kréol !
Le pas mauvais mais il faudrait plus. Zot cap prend 1 traducteur, ça va encore coûter bonbon