Le Réseau Action Climat a publié ce mercredi 5 juin un rapport sur les conséquences du changement climatique dans les territoires d’Outre-mer. Ces derniers sont "en première ligne" selon l'association. A La Réunion, les phénomènes naturels déjà présents pourraient s'intensifier : cyclones, sécheresse, feux de forêt, ou encore fortes chaleurs.
"Si les territoires d’Outre-mer ont leurs propres spécificités géographiques, culturelles et sociales, ils partagent néanmoins un point commun", souligne le Réseau Action Climat.
"Tous sont particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique, du fait de leur exposition naturelle, mais aussi et surtout à cause de facteurs structurels", note l'association.
Précarité, infrastructures vieillissantes, accès à l'eau potable : les Outre-mer doivent composer entre problèmes structurels et dérèglement du climat.
Et s'ils sont les territoires les plus exposés aux impacts du dérèglement climatique, ils ont aussi, ironiquement, les territoires français ayant le moins émis de gaz à effet de serre au fil des décennies.
- Le corail blanchit -
L'étude se concentre en premier lieu sur les récifs coralliens, menacés par la montée des températures de l'océan, mais aussi de leur acidité. S'ils ne constituent pas un élément aussi central à La Réunion que dans d'autres territoires ultra-marins, ils restent un élément indispensable de la faune marine.
Les pics de chaleur "constituent une menace directe pour les écosystèmes aquatiques, dont les récifs coralliens, et donc pour les sociétés humaines qui en dépendent pour se nourrir", note le Réseau Action Climat.
"Le maintien de la température océanique au-dessus de 30 °C pendant une certaine durée provoque le blanchissement des coraux, c’est-à-dire leur dépérissement ", rappelle l'association. S'ils peuvent se régénérer, "avec le changement climatique, les pics de chaleur seront de plus en plus fréquents", rappelle-t-elle.
"On risque ainsi d’observer des phénomènes de blanchissement tous les 10 ans, puis tous les 5 ans… Ce qui ne laissera plus le temps aux coraux de se régénérer."
A La Réunion, ce phénomène est déjà régulièrement observé. Depuis le début du mois de janvier, l’ensemble des récifs coralliens de l'île est touché par un phénomène de blanchissement intense, causé par les fortes températures de l’eau de l’océan.
Le blanchissement corallien est intense sur tous les platiers et les pentes externes des récifs de La Réunion, environ 60 % du recouvrement corallien touché par un blanchissement intense.
La dégradation de l’état de santé des récifs pourrait avoir également des conséquences importantes sur "les services qu’ils rendent à la population réunionnaise tels que la pêche, le développement du tourisme, ou la prévention contre les risques naturels grâce au rôle de "brise-lames" naturels", alertait d'ailleurs la préfecture.
La valeur économique des services rendus par les récifs réunionnais est estimée à 49 millions d’euros par an par l’Ifrecor.
Le rapport pose d'ailleurs la question de la conciliation entre tourisme et protection de l'environnement.
"L’industrie touristique n’est pas sans conséquences sur l’environnement dans les Outre-mer, en particulier dans les régions de bord de mer. Cela peut se manifester de manière directe, avec la dégradation de certains écosystèmes tels que les récifs coralliens, ou de façon indirecte, notamment via les émissions de gaz à effet de serre générées par les trajets des touristes en avion", note le rapport.
Une question centrale, qui semble avoir disparu du paysage politique ces derniers temps. Et pourtant, "il est possible de concilier tourisme et protection de l’environnement, à condition de changer le mode de fonctionnement de ce secteur", estime le Réseau Action Climat.
- Phénomènes extrêmes -
Comme le rappelait le rapport du GIEC “Impacts, adaptation et vulnérabilités”, les événements météorologiques extrêmes (cyclones, épisodes de fortes précipitations) deviendront plus intenses avec le changement climatique.
"Ces impacts directs engendrent de graves conséquences sociales et économiques. Ces épisodes causent une véritable paralysie des territoires touchés, due à la destruction des infrastructures et au gel des moyens de subsistance des populations locales : entre autres, les productions agricoles sont perdues et le tourisme totalement interrompu", souligne le Réseau Action Climat.
Des conséquences observées tout récemment à La Réunion, bien que l'intensité du cyclone Garance n'ait pas été pour l'heure corréler au dérèglement climatique.
Le vendredi 28 février 2025, Garance s'abattait sur La Réunion, laissant derrière lui désolation et destructions. Tous les secteurs ont été impactés : établissements scolaires, entreprises, réseau électrique, exploitations agricoles…
Une situation qui risque malheureusement de se reproduire, voire de s'empirer. Déjà en 2024, après le passage du cyclone Belal, les météorologistes avaient alerté : en raison du réchauffement climatique des cyclones plus courts mais plus intenses se produiront.
À l'avenir, "la possibilité que les cyclones les plus intenses puissent évoluer à des latitudes plus australes exposant ainsi La Réunion est accrue", nous indiquait à l'époque Météo France.
Comme le précisait François Bonnardot et que confirmait Marie-Dominique Leroux - responsable division études et climatologie, "les "simulations climatiques pour l'ensemble du bassin sud-ouest de l'océan Indien montrent plutôt une diminution du nombre total de systèmes (catégories 1 à 5) mais une augmentation de la proportion des systèmes les plus intenses de type Freddy (catégorie 4 à 5)".
"Par ailleurs, les projections futures montrent aussi que la zone actuelle où les systèmes atteignent leur maximum d'intensité dans le bassin devrait se décaler légèrement vers le sud à mesure que le climat se réchauffe."
- L'eau manque -
Réseau Action Climat pointe par ailleurs qu'avec ma hausse du niveau de la mer, couplée à la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes, le risque de submersion est renforcé.
"Les vagues cycloniques, qui se dérouleront sur un niveau marin toujours plus élevé, atteindront des zones toujours plus éloignées à l’intérieur des terres, en détruisant tout sur leur passage", alerte l'association.
De plus, "les crues provoquées par les fortes pluies, combinées avec la submersion chronique, provoqueront des phénomènes de submersion-inondation de grande ampleur".
Enfin, la séchéresse devient d'année en année un sujet central à La Réunion. Une question d'autant plus importante que les infrastructures sont vieillissantes.
A l'échelle de l'île, seulement 63% de l'eau prélevée arrive jusqu'aux robinets de la population. Un pourcentage qui descend à 58% à Saint-André, et 57% à Saint-Benoît, et même 41% à Salazie, les trois communes les plus touchées par les coupures. Des rendements qui baissent d'année en année à Saint-André, qui avait à 63% de rendement en 2020, et 61% en 2021.
Une situation qu'il convient de résoudre - très - rapidement. Car le manque d'eau risque de s'aggraver d'hiver en hiver.
"À l'horizon 2080, les modèles montrent un assèchement de l'ordre de 5 à 10 % des pluies annuelles", expliquait à Imaz Press Marie-Dominique Leroux de Météo France Réunion à l'occasion des Assises des risques naturels. C'est, certes, encore loin, mais il faut tout de même s'y préparer.
Une baisse des précipitations qui entraînera "des sécheresses plus sévères et plus fréquentes", nous avait assuré Marie-Dominique Leroux.
Pour le Réseau Action Climat, il est donc urgent d'agir. "Face à l’ampleur des défis, l’adaptation n’est plus une option mais une nécessité urgente", alerte-t-il.
Le Réseau Action Climat appelle l’État "à renforcer son soutien aux territoires d’Outre-mer : moyens financiers à la hauteur des enjeux, politiques climatiques pensées à l’échelle locale et adaptées aux spécificités de ces territoires, appui aux autorités publiques comme aux habitants".
"Les solutions d’adaptation doivent être efficaces, soutenables, et surtout adaptées aux contextes locaux. La prise en compte des savoirs autochtones, des besoins des populations et des réalités institutionnelles est indispensable", conclut l'association.
www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Alors, on fait quoi maintenant qu’on sait ?
L'Arroseur arrosé "Louis Lumière ». Personne qui subit le contre-coup de ses actes, de ses comportements par un effet boomerang.
Les cyclones tropicaux sont désormais susceptibles de frapper des régions jusqu’ici épargnées. Appelés ouragan dans l’Atlantique et typhon dans le Pacifique, ils gagnent du terrain, au Nord comme au Sud, selon une étude scientifique américaine. Les régions proches de l’équateur sont, à l’inverse, moins exposées à ces tempêtes dévastatrices.
les choses interagissent selon des lois de l'univers.
1°) Le Gulf Stream oscille dans l'océan. Sa position moyenne se rapprochant des côtes, la température de l'eau pourrait passer de 12 °C à 20 °C en très peu de temps. Ils ont identifié ces tendances à l'aide de données d'observation provenant des planeurs sous-marins autonomes Spray et du programme ARGO, un réseau d'environ 4 000 flotteurs profileurs autonomes qui dérivent au gré des courants océaniques et se déplacent de haut en bas entre la surface et environ 2 000 mètres de profondeur, collectant des données au fur et à mesure de leur remontée.
2°) Les courants-jets sont des courants d’air rapides de plusieurs milliers de kilomètres de long, qui évoluent entre la troposphère et la stratosphère entre 7 et 16 kilomètres d’altitude environ. Ils sont dus à la différence de température et de pression entre les masses d’air. Notre planète compte deux courants-jets dans chacun de ses hémisphères : un courant-jet polaire et un courant-jet subtropical plus haut et plus faible, qui circulent d’ouest en est. (Il est utilisé au quotidien par l'aviation, pour laquelle il réduit le temps de trajet en direction de l'Est). De nouvelles recherches montrent qu’à mesure que notre planète se réchauffe, le jet-stream de l’hémisphère nord migre progressivement vers l’Arctique. Les chercheurs évoquent des phénomènes météorologiques extrêmes dans l’hémisphère nord, tels que des sécheresses et des vagues de chaleur en Europe et aux États-Unis, ainsi que davantage de pluies et d’inondations dans les régions du nord de l’Europe et de la Scandinavie
3°)AMOC; Lorsque la Terre s’incline de manière trop radicale. La plupart du temps, cette menace serait contrebalancée par les courants océaniques et leur rôle régulateur, leur capacité à répartir la chaleur à l’échelle du globe. Si les courants ne remplissent plus cette fonction régulatrice, les forêts disparaitraient rapidement ( CO2 visible dans les archives climatiques). Or, si les activités humaines n’interviennent pas sur l’obliquité de la Terre, elles pourraient perturber fortement les courants le réchauffement global entraîne son ralentissement voire son effondrement. « Un effondrement de L’AMOC aurait des conséquences catastrophiques pour la planète voire une extermination des mammifères donc de l'homme.
concernant le climat, on peut faire ce que l'on veut : pluie, sécheresse, tsunami, etc etc les rapports existent depuis des décennies et en ce moment cela ressort / nous avons les annonces officielles de désinformation par les médias officiels /
Personne dit que ça n'existait pas avant, juste que ça devient plus fréquent et plus violent. Mais faites l'autruche si ça vous convient.
Quelle plaie ces climatosceptiques qui ont autant de formation scientifique que des élèves de maternelle
Concernant la Politique, voici les propositions de La France Insoumise concernant la planification écologique et les territoires d'Outre-mer :
Mettre en œuvre la règle verte par la planification écologique :
https://programme.lafranceinsoumise.fr/plans/regle-verte/
Faire des Outre-mer les avant-postes du progrès humain :
https://programme.lafranceinsoumise.fr/plans/outre-mer/
Il faut limiter le nombre de touristes à La Réunion, c'est une question de survie. Tablons sur le haut de gamme en réduisant la quantité. Il faudrait aussi interdire les paddles dans le lagon à marée basse, c'est destructeur de corail. Une urgence : investir dans les réseaux d'eau potable.
Écore ces prendues associations ecolo bobo qui veulent dire tout et ne savoir rien, tout en voulant dicter la conduite sociale
Amusant venant d'une personne pas capable de former une phrase cohérente. Mais vous êtes surement une scientifique formée et érudit sur la climatologie