Cour criminelle

Jeune éborgné au Port : le policier acquitté au bénéfice du doute

  • Publié le 1 décembre 2023 à 15:19
  • Actualisé le 1 décembre 2023 à 15:23

Le policier de la BAC, auteur présumé du tir de LBD ayant éborgné un jeune en 2014 au Port, a été acquitté "au bénéfice du doute" par la Cour criminelle ce vendredi 1er décembre 2023, rapportent plusieurs médias. Le parquet avait requis quatre ans avec sursis requis contre lui (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

- Le rappel des faits -

Le policier était accusé de fait remontant à la nuit du 1er au 2 février 2014. Ce soir-là, Le Port est secoué depuis quelques jours par des violences urbaines.

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Un équipage de la Brigade anti-criminalité (BAC) intervient dans l'une des principales artères de la ville pour disperser un groupe de jeunes. C'est à ce moment que le policier mis en cause, l'un des quatre équipiers de la BAC fait usage de son P40, une arme plus puissante qu'un flash-ball.

Steeve Chafri, 16 ans au moment de faits, est touché en plein visage. Hospitalisé pendant plusieurs jours, il perd définitivement l'usage d'un œil.

Lire aussi : Le Port - Un jeune de 16 ans blessé au visage par un tir de flash ball

Il était alors scolarisé en 1ère scientifique. Sans histoire et bon élève, ainsi que le décrivent ses professeurs, il était inconnu de la justice.

Le jeune homme avait tout de suite affirmé qu'il était présent sur place en tant que simple badaud sans participer à la manifestation. Il avait ajouté s'être enfui, apeuré par la charge des policiers.

Philippe Payet avait expliqué avoir "tiré par réflexe" sur "une masse sombre" dans une rue sans lumière.

Philippe Muller, alors procureur de Saint-Denis, avait ensuite estimé que plusieurs éléments laissent à penser que "le fonctionnaire qui a tiré n'a pas utilisé son arme à bon escient". Il avait ouvert une information judiciaire.

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L'enquête confiée à l'inspection générale des services de la police nationale (IGPN) établira que le tir a été porté à un mètre du visage de l'adolescent, une distance beaucoup trop courte pour un tir réglementaire.

Les enquêteurs détermineront aussi que les policiers ont laissé le jeune homme grièvement blessé sur place sans l'interpeller ni prévenir les secours.

Les quatre policiers de la BAC seront placés en garde à vue et mis en examen pour violences volontaires commises en réunion et par des dépositaires de l'ordre public avec usage d'une arme ayant entraîné une mutilation. Ils avaient été mis en garde à vue. Des dizaines de policiers s'étaient alors rassemblés devant le tribunal de Saint-Denis en signe de soutien.

Seul Philippe Payet a finalement été jugé en cour criminelle, avant d'être acquitté. Les trois autres policiers ont bénéficié d'un non-lieu au cours de la procédure.

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www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

 

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1 Commentaires
SOMANKE
SOMANKE
1 an

"Le premier à commenter.." Étrange ! La peur a même fait taire les commentateurs ?
A un mètre, il ne voit qu'une masse sombre qu'il croit être un esprit malfaisant venu malmener "la loi".
Imaginons un chasseur dans une forêt qui abat un autre chasseur croyant avoir à faire à un ours dans la forêt du Maido !!!!!
Devinez la réponse judiciaire