Peu d'avancées du côté de la centrale électrique du Port-Est ce mercredi 20 novembre 2024. En grève depuis lundi soir, les salariés n'ont pas obtenu de "réponses satisfaisantes" de la part de leur direction, et continuent donc leur mouvement. Un piquet de grève est présent devant la centrale. Les syndicalistes n'excluent pas un durcissement du mouvement si les négociations ne devaient pas avancer (Photo rb/www.imazpress.com)
"Nous avons eu une nouvelle réunion ce matin (mercredi ; ndlr), pendant laquelle nous avons noté des avancements sur un certain nombre de points, mais ils ne sont pas à la hauteur des revendications", détaille Yoen Giral de Boisvilliers, représentant syndical de la CGTR à la centrale EDF du Port Est.
"Nous avons encore des divergences sur l'interprétation du code du travail, et sur la juste répartition des richesses au sein de l'établissement", précise-t-il.
Les revendications sont nombreuses : respect du code du travail, création de postes, réévaluation des primes annuelles.
Le conflit continue donc, et est même "amené à se durcir". "Désormais, nous attendons un retour de la direction nationale de la centrale. Car malgré ce qui a été dit, ce n'est pas la direction locale qui a la main sur ces négociations, mais bien la direction nationale," dénonce le représentant syndical
Plusieurs fédérations de la CGTR sont désormais présentes sur le piquet de grève, pour apporter leur soutien aux salariés. Un piquet de grève qui sera aussi présent ce jeudi si les retours de la direction nationale ne sont pas à la hauteur des revendications.
- Vers un durcissement du mouvement -
Dans ce contexte, un impact sur la distribution électrique n'est pas à exclure.
"Comme dit précédemment, notre organisation a à cœur le maintien du service public. Notre adversaire c'est la direction, pas la population", rappelle Yoen Giral de Boisvilliers .
Cependant, "avec un taux de gréviste très important et deux jours sans entretenir les moteurs, deux d'entre eux sont déjà indisponibles sur les 12 de la centrale". "Si ça continue, les moyens de production vont être impactés", prévient-il.
Une situation qui pourrait encore se dégrader en cas de durcissement du mouvement. "Les équipes sur place effectuent encore des tâches qui permettent le maintien dans le temps des moteurs. Mais avec la diminution des personnes intervenantes, cela risque de se compliquer."
Les salariés sont désormais dans l'attente d'un retour du national.
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