Le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a annoncé en grande pompe le mardi 28 janvier 2025 un nouveau plan de lutte contre la délinquance. Cinq mois après le lancement de ce plan "Anti-bandes", les autorités se félicitent des résultats. Au total, depuis février, 152 personnes ont été interpellées, 31 armes saisies (armes à feu et armes blanches) et six procédures d’expulsions locatives engagées par les bailleurs sociaux ainsi que neuf saisines de la cellule de recueil des informations préoccupantes du Département (CRIP) (Photo : rb/www.imazpress.com)
Sur le terrain, l'État recense 350.000 heures de présence des forces de l’ordre sur le terrain, 245 opérations de voie publique, avec plus de 15.000 personnes et plus de 8.000 véhicules contrôlés.
279 amendes forfaitaires délictuelles ont été établies liées à la détention de stupéfiants.
92 dossiers présentés à la caisse d’allocations familiales, qui a analysé 67 situations douteuses et effectué 15 contrôles approfondis sur place pour près de 50.000 euros de régularisation.
- Moins de mineurs mis en cause, moins de violences urbaines -
Depuis le début de l’année 2025, "une baisse du nombre de mis en cause des mineurs est observée depuis l’année 2022", indique la préfecture.
Les mis en cause de mineurs sont passés de 12 à 8% entre 2022 et 2025. De janvier à mai, sur la même période, la baisse est de 6 points (21% en 2022, contre 15% en 2025).
La même tendance s’observe pour les faits de violences urbaines, avec l’absence inhabituelle d’événement majeur durant les vacances scolaires de mars, pourtant considérées comme une période plus sensible.
Cinq mois après le lancement du plan "Anti-bandes", "composante majeure du plan d'action départemental de restauration de la sécurité au quotidien (PADRSQ) nommé #Etatyprotezanou, les résultats enregistrés attestent de son efficacité et de l’engagement des forces de sécurité pour restaurer la tranquillité publique à La Réunion", se félicitent les services de l'État.
- Un plan "anti-bandes" pour La Réunion -
Lancé à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, le plan d’action départemental pour la restauration de la sécurité du quotidien s'est mis en place à La Réunion sous l’autorité du préfet Patrice Latron.
Ce plan repose sur un "diagnostic territorial précis de la délinquance "et s’articule autour de trois axes majeurs : la lutte contre les trafics de stupéfiants, la prévention et la répression des violences de bandes, ainsi que l’implication accrue des maires et des citoyens dans la sécurité locale.
La cellule départementale anti-bandes (CDAB) : réunie une dizaine de fois depuis février 2025, sous le pilotage du directeur de cabinet du préfet, assure un suivi global du phénomène, permettant une analyse à 360° de la situation des individus signalés. Elle coordonne les interventions de terrain et met en place systématiquement des contrôles administratifs des familles de délinquants rigoureux (CAF, droit au séjour, logement social).
Un suivi réactif des réseaux sociaux, permet d'empêcher l'organisation de rassemblements illicites et de détecter rapidement les signaux d'alerte.
- Renforcer la sécurité publique -
Des groupes de travail spécifiques sont mis en place, notamment sur la sécurisation de l'habitat social avec les bailleurs et la justice, ou encore sur l'élimination des véhicules hors d'usage, sources de nuisances et de risques pour la sécurité publique.
Une convention est par ailleurs en cours d’établissement, entre la préfecture, la Justice et les bailleurs sociaux, afin de renforcer la sécurité et la tranquillité dans les logements sociaux en répondant mieux aux incivilités et occupations illicites.
Une présence renforcée sur le terrain, au plus près des habitants, grâce à des patrouilles pédestres, cyclistes et motorisées assurées par les forces de l’ordre, et le renfort permanent d’un escadron de gendarmerie mobile.
Un soutien renforcé de l’État aux communes notamment pour installer la vidéo-protection dans les zones encore non couvertes, grâce à un financement prioritaire via le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) ;
La proposition aux maires du dispositif de participation citoyenne de sécurité avec la structuration d’un réseau de citoyens référents dans une approche partenariale et solidaire ;
- Le rappel à l’ordre dans le cadre du pouvoir de police des maires permettant de prévenir les comportements qui ne respectent pas l'ordre et la tranquillité publics (ex : conflits de voisinage, présence de mineurs non accompagnés dans des lieux publics à des heures tardives, incivilités...) ;
- Le renforcement de la police municipale et une meilleure coordination avec les forces de sécurité intérieure pour assurer une présence accrue lors des périodes les sensibles en matière de délinquance.
Le préfet de La Réunion réaffirme son engagement à lutter contre le phénomène des bandes, en renforçant la coopération entre les forces de sécurité, la justice, les collectivités et les acteurs sociaux.
Lire aussi - Plan contre la délinquance : tout répressif, zéro social
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