Visite ministérielle

Insécurité à Mayotte : Gérald Darmanin annonce le maintien des policiers du Raid dans l'archipel

  • Publié le 1 janvier 2023 à 00:20
  • Actualisé le 1 janvier 2023 à 06:13

Ce samedi 31 décembre 2022, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des outre-mer, est en visite pour deux jours dans l'archipel de Mayotte. Il a prévu de passer le réveillon aux côtés des Mahorais et des policiers et gendarmes mobilisés en Grande Terre et en Petite Terre pour assurer la sécurité de la population. C’est la seconde fois que Gérald Darmanin se rend dans l’île aux parfums en proie aux violences depuis plusieurs mois. Le ministre a annoncé le maintien des effectifs du Raid envoyés en renfort à Mayotte. Les 12 hommes envoyés sur place vont rester sur l'île au Parfum encore plusieurs mois. (Photo : rb/www.imazpress.com)

  • C'est la fin de ce live

    Nous mettons fin à ce live. Merci de l'avoir suivi. Gérald Darmanin poursuit sa visite à Mayotte et va passer le réveillon de la Saint-Sylvestre sur l'île au Parfum.

  • Mobilisation des gendarmes et policiers ce soir

    A l'occasion du Réveillon de la Saint-Sylvestre, près de 90.000 policiers et gendarmes sont mobilisés partout en France. Cela permet aux Français.es. "de fêter le réveillon, en ne laissant pas faire n'importe quoi" explique Gérald Darmanin, depuis Mayotte. Regardez :

  • Rencontre avec les élus

    Plus tôt dans la journée, Gérald Darmanin a rencontré des élus notamment le maire de Maire de Dzaoudzi, Saïd Omar Oili.

    Il a également échangé avec le maire de Ouangani, Youssouf Ambdi.

     

  • "Nous devons absolument protéger Mayotte"

    Gérald Darmanin  a déclaré que "à la demande du Président de la République, je réfléchis à lui proposer à lui ainsi qu’à la Première ministre un changement de paradigme extrêmement fort à Mayotte puisque nous devons absolument protéger Mayotte et le territoire Mahorais, notamment de l’immigration irrégulière qui vient ici rendre parfois la vie impossible aux mahorais".

    Le ministre ajoute dans un Tweet, qu'il a "souhaité qu’une expérimentation de surveillance maritime par drone vienne compléter les dispositifs de surveillance radars, aériens et maritimes".

    Aux micros de nos confrères de BFM Tv, il a ajouté que "mes deux jours ici, c’est beaucoup de réunions de préparation avant que le Président de la République ne puisse s’exprimer sur Mayotte dans les semaines ou mois qui viennent".

     

     

  • Un groupe interministériel de recherche va être créé

    Gérald Darmanin a également annoncé aux micros de nos confrères de chez BFM TV, la création d'un groupe GIR (Groupe interministériel de recherche), "c'est-à-dire un groupe spécifique de policiers et de gendarmes et des autres administrations qui y travaillent, contre le travail illégal et l'immigration irrégulière qui vont aider aux enquêtes judiciaires"

     

     

  • La présence du Raid sera "pérennisée pendant plusieurs mois"

    Parmi les annonces faites par le ministre, il y a notamment le maintien des effectifs du Raid envoyés en renfort à Mayotte. Ainsi, c'est une dizaine de policiers qui va rester mobilisée sur le territoire encore plusieurs mois.

    Pour rappel, à la demande des élus ces effectifs avaient été envoyés à Mayotte pour rétablir un climat de sécurité.  "Ils ont fait un travail formidable même si la sécurité n'est pas encore absolu", exprime Gérald Darmain. Ecoutez :

     

     

     

  • Bonjour La Réunion

    Nous ouvrons ce live pour suivre en direct la visite du ministre de l'intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin à Mayotte.

À propos

Le ministre ira également rencontrer un certain nombre d’élus du territoire pour échanger avec eux sur la situation quotidienne, les flambées d’insécurité et sur les problèmes qui découlent de l’immigration.

Peut-être que pour une fois, le ministre, à l’inverse de ses confrères, ne fera pas juste une escale touristique à Mayotte et apportera de vraies réponses pour faire face à la montée de violences dans le département.

Car certes, plusieurs équipes du Raid, dont une de La Réunion a été déployée sur place. Mais peu d’hommes face à des jeunes en colère, cela ne change pas grand-chose pour les Mahorais.

Selon France Mayotte, le ministre de l’Intérieur pourrait faire un certain nombre d’annonces.

– Les policiers du Raid de La Réunion déployés à Mayotte –

Le 22 novembre 2011, une dizaine de policiers du Raid, sont venus en renfort des forces de l’ordre sur place. Un envoi qui avait été demandé par plusieurs élus de l’île sœur. La présence du RAID est de nature à rassurer la population, mais ramener le calme -si c’est possible -, ne résoudra pas pour autant les problèmes de violences urbaines liés à des graves problèmes de fracture sociale.

Mais l’envoi de ces forces supplémentaires, aussi bénéfique soit-il, n’est jamais pérenne. Et ne suffit pas à lui seul à enrayer l’escalade de violences que connaît Mayotte depuis des mois.

Ce que veulent les élus Mahorais, c’est la pérennisation de la présence des forces du Raid sur le territoire. Le maire de Mamoudzou, qui a approuvé l’envoi d’unités d’élite sur l’île, a demandé qu’elles restent « jusqu’à ce que la République reprenne ses droits ». Il ne s’agit plus selon lui de juste « faire du maintien de l’ordre », « il faut les combattre, aller les chercher là où ils sont dans les bidonvilles, les quartiers reculés, les attraper et les traduire en justice », a-t-il plaidé.

Mayotte prise dans une spirale de violence

L’un des départements les plus pauvres de France est frappé par une délinquance montante et des affrontements entre bandes rivales. Quand les bandes ne s’affrontent pas, les rackets violents d’automobilistes et de conducteurs de deux-roues se multiplient. Il y a encore deux ans, les pierres constituaient l’essentiel de l’outillage des jeunes violents, désormais, les machettes sont devenus la règle.

Commerces et maisons incendiés, jets de projectiles, coups de machette… “Les automobilistes sont agressés par des hordes de jeunes démons qui se déplacent par centaines.” Le 22 novembre dernier, la députée Estelle Youssouffa n’a pas mâché ses mots pour dénoncer une situation qu’elle décrit proche de la « guerre civile ».

À l’origine des dernières violences, la mort d’un jeune de 20 ans, tué à la machette. C’est alors que le quartier de Kaweni d’où il était originaire, s’embrase. S’en suivent des semaines de violences, d’incendies ou encore d’agressions. Comme celle du bus scolaire où une trentaine d’élèves ont été violemment attaqués.

Le 15 novembre, au sud de Mamoudzou, un individu armé d’une machette a coupé la main de sa victime dans un bus scolaire, rapportent l’AFP.

“Mamoudzou brûlait de partout”, résume le syndicat Alternative Police CFDT, suggérant que ces heurts entre bandes aient déjà pu faire d’autres “blessés, voire des morts” non signalés aux autorités.

Suite à ces violences, plusieurs interpellations ont eu lieu.

À Chiconi deux personnes suspectées du meurtre de deux adolescents ont été placées en détention provisoire.

Autre affaire, l’arrestation d’un chef de bande de Kaweni, recherché suite à une évasion. Il a été interpellé avec d’autres personnes pour plusieurs faits de vols et agressions d’automobilistes.

Pour rappel, dans l’affaire du bus attaqué le 16 novembre dernier, la gendarmerie a déjà pu identifier des membres de la bande. Deux mineurs de 15 et 16 ans sont incarcérés. Une dizaine de jeunes sont activement recherchés.

Lire aussi – Mayotte “au bord de la guerre civile”

– Un sentiment d’abandon de la part de l’Etat –

Selon Estelle Youssouffa, l’explosion de violences était “un drame annoncé”. “On a l’impression d’être abandonnés par les autorités, parce que ça fait des années que Mayotte appelle à l’aide. Est-ce qu’on est des Français comme les autres ? Des familles entières quittent l’île, les investisseurs, les fonctionnaires. On est en train de tuer Mayotte dans l’indifférence générale.”

Dans l’Hémicycle, Estelle Youssouffa a décrit “des barbares en culotte courte, de 12 à 13 ans, armés de machettes, de barres de fer, de cailloux, qui tuent, qui pillent, qui agressent, qui détruisent et sèment le chaos”, soulignant l’exceptionnelle juvénilité des délinquants dans le département le plus pauvre de France. Estelle Youssouffa dénonce “la passivité du gouvernement, c’est de la non-assistance à population française en danger.”

Ambdilwahédou Soumaïla, le maire de Mamoudzou, capitale économique de l’île, n’hésite pas à les qualifier de “terroristes”, alors que l’insécurité est devenue un sujet de préoccupation majeur sur l’île.

La députée Danièle Obono (LFI) a demandé quant à elle des “moyens” pour éduquer, accompagner une population très jeune et améliorer sa situation sociale qu’elle voit comme “la source du problème” à Mayotte, secouée ces derniers jours par des violences.

Les élus du 101e département français réclament des moyens afin d’endiguer cette violence, et l’immigration venue des Comores, qu’ils désignent comme responsable.

Monsieur Damarnin est donc particulièrement attendu sur place. La population et les élus espèrent que les promesses du Ministre ne seront pas vaines.

Lire aussi – Violences à Mayotte : nouveau rassemblement devant la préfecture de La Réunion ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
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