La jeune fille jugée pour l'assassinat de Shana, 15 ans, a été condamnée par le tribunal pour enfants de Saint-Pierre à 20 ans de réclusion criminelle ce vendredi 12 septembre 2025. Les trois jours d’audience à huis clos ont abouti à cette peine maximale requise par la procureure. Deux ans après le drame, l’affaire reste un profond traumatisme pour La Réunion. Récit (Photo sly/www.imazpress.com).
L’adolescente impliquée dans le meurtre de Shana, 15 ans, a été condamnée ce vendredi 12 septembre 2025 à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été rendu par le tribunal pour enfants de Saint-Pierre statuant en matière criminelle. Il s’agit de la peine maximale encourue par la prévenue, âgée de 14 ans au moment des faits.
Ce jugement, tombé après trois jours d’audience à huis clos, met un premier terme à un dossier qui bouleverse La Réunion depuis deux ans. L’émotion reste vive dans l’île, où la mémoire de Shana demeure un symbole des dérives violentes qui peuvent toucher la jeunesse.
Le 15 septembre 2023, Shana, cette adolescente souriante et bien intégrée dans sa scolarité, demande à son père la permission de dormir chez une amie rencontrée via les réseaux sociaux. Elle ne rentrera jamais. Quelques jours plus tard, son corps est retrouvé dans l'usine sucrière désaffectée de Pierrefonds, à Saint-Pierre. Les enquêteurs découvrent alors une scène d’une rare brutalité : la jeune fille a été tuée à coups de pierre puis laissée sans vie dans ce bâtiment sordide à l’abandon.
- Une disparition qui vire au drame -
Rapidement, l’affaire prend une dimension insoutenable. Les réseaux sociaux s’enflamment, les familles s’interrogent, la société réunionnaise se retrouve secouée par la violence du crime. Shana devient le visage d’un drame qui interpelle bien au-delà de sa commune.
Les investigations conduisent les forces de l'ordre vers deux suspects : une adolescente de 14 ans et un garçon de 16 ans au moment des faits. C’est eux qui avaient donné rendez-vous à Shana à un arrêt de bus de Saint-Louis, avant de l’attirer dans l’ancienne usine pour mettre en oeuvre leur projet mortifère. Là, la rencontre vire au lynchage.
Selon le dossier, le jeune co-accusé a joué un rôle central dans le passage à tabac. La jeune fille, désormais condamnée, a participé activement à la violence qui a conduit à la mort.
Placés en détention provisoire puis, au bout d'une année dans un centre d'éducation fermé dans l'hexagone pour la jeune fille, ils sont renvoyés devant la justice dans deux procédures distinctes, en raison de leur âge.
- Un procès sous tension -
C’est la plus jeune des accusés qui comparaissait cette semaine devant le tribunal pour enfants de Saint-Pierre. Un procès hors normes, tenu à huis clos comme le prévoit la loi pour les mineurs. Les débats se sont étalés sur trois jours, entre témoignages, expertises et plaidoiries. Plusieurs incidents sont venus émailler les débats, la mère de Shana n'étant par moments pas en mesure de retenir sa colère et sa souffrance, notamment face aux parents de la mise en cause.
La jeune fille, aujourd’hui âgée de 16 ans, encourait 20 ans de réclusion criminelle. Le tribunal a choisi de prononcer la peine maximale. Une décision lourde, qui reflète la gravité des faits et la volonté des juges de sanctionner un acte d’une violence inouïe.
En fin de matinée le vendredi 12 septembre, la représentante de la société avait proposé à la présidente de l'audience et à ses deux assesseurs, deux juges non professionnels, de prononcer la peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie de 10 ans de suivi socio-judiciaire et 10 ans de prison encourus en cas de non-respect.
À l’énoncé du verdict, la famille de Shana, qui assistait à l’audience, a accueilli la décision avec dignité, entre douleur et soulagement. Pour eux, c’est une étape cruciale, à l'issue d'une audience ponctuée de moments insoutenables, même si rien ne pourra effacer la perte de leur fille.
- Le deuxième procès attendu en novembre -
Cette affaire n’est pas close. Le deuxième protagoniste, devenu majeur depuis, doit comparaître à huis clos début novembre prochain devant la cour d’assises des mineurs. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Pour l’opinion publique, ce second jugement devra compléter la réponse pénale apportée à ce crime. Pour les familles, il s’agira d’une nouvelle épreuve, douloureuse mais indispensable.
Au-delà des responsabilités individuelles, l’assassinat de Shana soulève de nombreuses questions. Le rôle des réseaux sociaux, d’abord, puisque c’est par ce biais que la victime a rencontré ses bourreaux.
Le profil psychologique des deux auteurs ensuite qui interroge. Des adolescents à priori insérés dans la société et élevés dans des familles aimantes. Mais selon l'un des avocats de la meurtrière son co-auteur est "un jeune homme démoniaque fasciné par les séries, le sang, les cadavres qu'on découpe". Sa cliente aurait ainsi été "aspirée", accomplissant les gestes mortels avec une forme de détachement glaçante.
- Emprise et fascination amoureuse -
Si ce constat n'explique pas tout, il donne un éclairage de "l'emprise et d'une forme de conditionnement" qu'a peut-être subi l'accusée qui pourrait avoir agi par amour et fascination qu'elle éprouvait probablement pour l'autre assassin présumé.
La condamnation à 20 ans de réclusion prononcée contre la jeune accusée constitue un premier acte judiciaire. Le deuxième viendra en novembre, et c’est seulement alors que la société réunionnaise pourra vraisemblablement refermer, au moins juridiquement, le douloureux dossier de l’affaire Shana.
Lire aussi : Assassinat de Shana : l'adolescente inhumée ce samedi à Grand-Bois
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20 ans c'est pas assez prison a vie il faut rouvrir le Bagne
Cette jeune fille souffre de problèmes psychologiques, c'est une sociopathe, même dans 20 ans, la liberté n'est pas une option réalisable. Gardez la fermée à double tour.
Dans 20ans, elle aura 36 ans. Elle pourra rependre une vie normal ou pas
Ce sera son problème, les jeunes savent très bien ce s'ils veulent et ce qu'ils font.
Cette tendance à s'identifier aux acteurs de films d'horreurs est mortifere.
Imaginez vous si on s'était pris pour Dracula à l'époque !
J'ai personnellement lu également des livres glaçants sans pour autant m'identifier à quelque héroïne que ce soit.
C'était la belle époque de l'éducation écrite en toutes lettres.
Une mineure condamnée a automatiquement sa peine divisée par deux. Elle ne sera donc que 10 ans en prison, en principe.
Mais avec les remises de peine, et si elle se comporte correctement, elle ne restera que 5 ans prisonnière...
Les parents, eux, sont condamnés à vie et iront au bout de leur peine.
Shana ne reviendra plus mais les juges ont enfin pris conscience que de tels actes ne peuvent être en aucun cas minimisés en invoquant toutes sortes de prétextes.
En effet, on a trop tendance dans ce genre d'affaires à chercher des circonstances atténuantes aux accusés alors que rien au monde ne peut justifier le fait de donner la mort à un être humain.
Aux parents de veiller à ce que les jeunes ne soient pas accros à tout ce qui traîne sur les réseaux sociaux et si les têtes sont trop dures quelquefois deux bonnes gifles remettent les choses à leurs places et cela n'a jamais tué personne.
Les valeurs morales devront être très vite remis au goût du jour et quitte à paraître insensible, la peine de mort était très dissuasive.
Toute ma compassion va aux proches de Shana qui a été emprisonnée à vie à 6 pieds sous terre, l'autre pourra continuer à vivre et à rire et la vraie injustice est là.
la fille qui a tué shana elle aurait du être en prison 15 ans ses trop trop pour une mineure 20 ans je la soutiens elle ses pas rendu compte
15 ses tes mieux