En ce 25 novembre 2023, journée pour l'élimination des violences faites aux femmes, de nombreux événements sont prévus dans l'île pour sensibiliser à cette lutte. Temps forts de la journée : une marche organisée par le collectif Nous Toutes 974 à Saint-Denis. Au-delà des violences faites aux femmes, le collectif veut aussi dénoncer toutes les violences subies par les minorités de genre et sexuelles, ainsi que par les enfants. Des problématiques particulièrement importantes alors que les violences intrafamiliales sont un véritable fléau à La Réunion. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
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C'est la fin de ce live
Merci d'avoir suivi avec nous ce rassemblement. Bonne soirée à toutes et à tous !
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Arrivée au Barachois
Dernière étape de la marche, le front de mer de Saint-Denis où des stands ont été mis en place par l'association Nous Toutes 974. Des discours et un fonker vont également être prononcés.

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Des femmes s'allongent au sol
Des participantes se sont symboliquement allongées au sol. Leurs silhouettes ont été contournées à la craie.
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Hommage à celles "qui ne sont plus là"
Des silhouettes ont été dessinées au sol en l'honneur des victimes de féminicides. Le prénom et l'âge de toutes les femmes décédées cette année ont également été prononcés.
Une minute de silence a été observée.
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Le cortège s'élance
La marche débute au jardin de l'Etat sous les chants des manifestant.e.s.
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Plusieurs personnalités politiques sur place
La député Karine Lebon, la sénatrice Evelyne Corbière et la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts participent à la manifestation.
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Du jardin de l'Etat au Barachois
Ce samedi, le collectif Nous Toutes 974 a donné rendez-vous aux participant.e.s au jardin de l'Etat dès 16h. Une fois lancée, le premier arrêt de la marche permettra la mise en place d'une action participative. Un peu plus loin, l'heure sera au discours et une minute de silence sera observée. Enfin, des stands sont installés au Barachois, la dernière étape du parcours.
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Bonjour à toutes et à tous !
Merci de nous rejoindre pour suivre la marche contre les violences sexistes et sexuelles organisée à Saint-Denis cet après-midi.
À propos
2 féminicides, 2050 femmes victimes accueillies par les associations spécialisées, 2866 affaires pour violences conjugales enregistrées et 3812 victimes de violences conjugales accueillies par la police et la gendarmerie : c'est le triste bilan de 2022 concernant les violences conjugales.
"Cette année, Yvonne 68 ans et Lorane 5 ans ont été assassinées par, le fils d’Yvonne et l’oncle de Lorane" rappelle le collectif Nous Toutes 974. 121 féminicides ont été recensés partout en France depuis le début de l'année.
A La Réunion, désormais quatrième département le plus violent envers les femmes, ce sont en moyenne 10 victimes de violences sexistes qui poussent la porte d'un commissariat ou d'une gendarmerie quotidiennement pour déposer plainte.
Par ailleurs, alors que le taux national des violences sexuelles culmine à 1,26 femme sur 1000, à La Réunion, le taux départemental pour 1000 habitants est de 1,61. L'île enregistre un taux de 11 victimes de violences conjugales pour 1 000 habitantes contre 8,4 en moyenne nationale.
Et derrière ces femmes très majoritairement victimes de violences conjugales – 14% des victimes étaient des hommes en 2022 – se trouvent aussi des enfants, témoins ou même eux-aussi victimes de ces violences.
Lire aussi : La Réunion : augmentation fulgurante des violences sexuelles et intrafamiliales
Lire aussi : Près d'une Réunionnaise en couple sur six serait victime de violences conjugales
- Des enfants aussi exposés -
5.348 informations préoccupantes concernant des enfants ont été relevées en 2022. Des violences en hausse de 6,7%. Un constat "catastrophique" pour les associations de lutte contre les violences familiales.
28% des enfants concernés ont moins de six ans et 14% ont moins de deux ans. Des informations préoccupantes très souvent en lien avec les violences intrafamiliales.
4.000 enfants réunionnais seraient par ailleurs victimes de violences sexuelles à l'intérieur de la cellule familiale et il y aurait entre deux et trois enfants par classe victimes d'inceste.
L’île fait partie des départements où le taux d'agressions est le plus élevé par rapport au nombre d’habitants. Les mineurs sont majoritairement victimes.
Les jeunes filles sont par ailleurs largement surreprésentées dans ces violences sexuelles : d'après une enquête de l'Institut national d'études démographiques (Ined) sur les violences intrafamiliales sur les sondés, 7 % des femmes et près de 1 % des hommes ont déclaré́ avoir subi des agressions sexuelles dans le cercle familial et l’entourage proche. Dans l'Hexagone, 4,6% des femmes et 0,7% des hommes ont déclaré avoir été victime de violences sexuelles.
Pour plus du tiers d'entre elles, la première agression est survenue avant l’âge de 8 ans, et ces violences se sont répétées au cours de l’enfance et de l’adolescence pour 75 % des victimes.
- Les LGBTphobies toujours bien présentes –
Au-delà des violences faites aux femmes et aux enfants, le collectif Nous Toutes 974 veut aussi interpeller sur les violences subies par les minorités de genre et sexuelles.
"Les violences de genre ne se limitent pas au cadre conjugal, il s’étend aussi dans l’espace public, à l’école ou au travail. A Salazie, Alain a été assassiné parce qu’il était homosexuel" rappelle le collectif.
"Les femmes, les enfants et les personnes LGBTQIA+ subissent chaque jour des violences (physiques, psychologiques, économiques, verbales, médicales, administratives...) dans l'indifférence complète de l’Etat. Mais ces violences concernent TOUTE la société en France et à La Réunion. Nous avons tous et toutes dans notre entourage des personnes qui en sont victimes, que nous le sachions oupas. La honte doit changer de camp !" interpelle Nous Toutes 974.
Les statistiques manquent à La Réunion concernant les violences homophobes et transphobes. Il faut dire que la plupart du temps, les agressions ne sont pas rapportées aux forces de l'ordre : honte, manque de confiance envers l'institution, peu d'espoir de voir les plaintes aboutir…Nombreuses sont les raisons qui expliquent ce silence.
- Dénoncer toutes les violences -
Au cours de cette manifestation, le collectif souhaite porter "la voix de toutes celles et ceux qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situation de handicap, de leur vulnérabilité, de leur âge, de leur poids, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées".
"Nous porterons également la voix des populations opprimées dans leur pays : Palestine, Soudan, République Démocratique du Congo, Ukraine. Les femmes, les enfants et les personnes LGBTIQIA+ sont les 1ères victimes des conflits. Ce qu’il se passe à l’étranger se fait trop souvent avec l’aval voire la complicité des pays occidentaux comme la France. Nous sommes solidaires des populations opprimées, quelque soit leur ethnie ou leur religion" martèle le collectif.
C'est donc contre toutes ces violences que les associations appellent donc à marche ce samedi. Le rendez-vous est donné à 16 heures au Jardin de l'Etat de Saint-Denis.
Toute la journée, des actions de sensibilisation sont par ailleurs organisées un peu partout dans l'île. 
www.imazpress.com/[email protected]



















Je refais le titre : saint Denis réunion politiques inutiles de gauche et nupes pour occuper le terrain media qui n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent