Le mouvement se durcit

SPL Estival : 95 grévistes mobilisés devant la Cirest pour refuser les licenciements

  • Publié le 14 novembre 2023 à 13:20
  • Actualisé le 14 novembre 2023 à 14:38

Ce mardi 14 novembre 2023, deuxième jour de grève et de perturbation pour la SPL Estival, l'entreprise en charge des transports en commun sur les cinq communes de la Cirest. 95 salariés sont devant le siège de l'intercommunalité à Saint-Benoît, refusant tout plan social et tout licenciement. Un mouvement qui occasionne de nombreuses perturbations sur le réseau de transport en commun, comme sur les routes (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

"On est mobilisé devant le siège de la Cirest depuis six heures", note Éric Talassia, syndicaliste.

"On attend que Monsieur Selly vienne. Il nous a proposé une réunion avec lui et la directrice à 10 heures mais nous on lui a répondu fermement qu'on ne veut pas de compromis, on veut une réunion avec lui le président de la Cirest et les cinq maires. À lui de trouver une solution", lance Éric Talassia.

"Nous on refuse tout licenciement", lance Sarah Lambert. "Ce n'est pas à nous de payer les frais d'une mauvaise gestion" ajoute-t-elle. "On se met donc en grève illimitée. C'est malheureux mais les administrés vont payer la situation de la SPL."

Une mobilisation qui occasionne de nombreux embouteillages dans le secteur. "Comme il y a des travaux les gens qui descendent de la Plaine des Palmistes sont obligés de descendre devant la Cirest", note le syndicaliste.

Le CGTR confirme cette tendance et appelle ceux qui le peuvent "à éviter le secteur pour l'instant".

Lire aussi - SPL Estival : de nouvelles perturbations à prévoir ce mardi

Lire aussi - Grève illimitée à SPL Estival : les salariés refusent tout licenciement

- Un problème de gestion pointé du doigt -

Si la SPL Estival sombre, "c'est en raison de problèmes de gestion", note Sarah Lambert.

Par exemple, "sur les conventions, le président Selly a fait voter en faveur du transport urbain un enveloppe d'un million d'euro pour la révision des prix en raison de l'inflation. Mais peu de temps après, lors de la signature de la convention, le coût kilométrique était inférieur au contrat précédent : il est passé de 8,75 euros à 6,35 euros".

Pour rappel, la SPL Estival est dans la tourmente et a été placée en redressement judiciaire le 30 août dernier. En proie à graves difficultés financières, avec près de 3 millions d'euros d'endettement, la société de transport de l'est devra bientôt présenter un plan de restructuration.

En plus de cela, le Quotidien a révélé que 93 000 euros ont été reversé par la SPL "à l’agence Booking Réunion Island pour des campagnes de communication adossées à trois concerts de Kartel Prod, sans lien apparent avec les déplacements en bus". 400 000 euros de dépenses sans rapport avec la SPL ont aussi été relevés.

Le maire de Saint-Benoit a déjà affirmé ne rien savoir de cette affaire. Même son de cloche pour le maire de Bras-Panon, Jeannick Atchapa, alors que Ludovic Alamélou était conseiller municpal de sa commune. Il a démissionné de son mandat le 3 août dernier.

La Région, actionnaire à hauteur de 5%, a de son côté regretté la gestion de la SPL. "Force est de constater le gâchis provoqué par le choix de la Cirest d’installer un PDG rémunéré à la tête de la SPL malgré les mises en garde qui avaient été faites", a réagi Huguette Bello.

Lire aussi - SPL Estival : les comptes pour l'exercice 2022 n'ont pas été approuvés

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
2 Commentaires
Estelle
Estelle
2 semaines

Liquidation pure et simple de la spl ,c'est ça que veulent les employés au lieu de sauver un nombre restreint d' emplois afin de conserver la structure existante.

Marsouin
Marsouin
2 semaines

Si ces messieurs sont insatisfaits qu'ils prennent la gestion de la spl ,on verra comment ils s'en débrouillent,c'est bien de manifester mais il faut respecter la population,avez vous des s.olutions pour équilibrer les comptes,?