Depuis ce lundi 13 novembre – comme annoncé – les salariés de la SPL Estival sont en grève illimitée. L'entreprise en charge du transport sur les six communes de la Cirest connaît actuellement un important avis de tempête, l'intersyndicale étant fermement opposée au plan social voulu lors du Comité social et économique. Un mouvement qui occasionne de nombreuses perturbations sur le réseau de transport en commun, qui continueront ce mardi (Photos : sly/www.imazpress.com)
"On attend que le président de la Cirest et les maires nous reçoivent et discutent autour de la table pour savoir ce qu'ils sont en mesure de pouvoir mettre au pot pour relancer la machine", indique Sarah Lambert, déléguée syndicale FO.
Des syndicats qui s'opposent au plan social qui conduirait au licenciement d'une trentaine de personnes. Un plan social validé en octobre dernier par le tribunal de commerce, puis ensuite présenté en CSE, le 2 novembre.
"Nous on refuse tout licenciement", lance Sarah Lambert. "Ce n'est pas à nous de payer les frais d'une mauvaise gestion" ajoute-t-elle. "On se met donc en grève illimitée. C'est malheureux mais les administrés vont payer la situation de la SPL."
Une situation qui perdurera "tant que les élus seront dans le déni".
Sur place aux côtés des grévistes, le maire de Saint-André, Joé Bédier et le député Jean-Hugues Ratenon. Le maire de Saint-André Joé Bédier a porté plainte pour détournement de fonds publics et complicité de détournement de fonds publics dans l’affaire de la SPL Estival, avait annoncé le Quotidien ce mercredi 13 septembre 2023.
"Le président de la Cirest et président de Estival ne peut pas se cacher derrière la formule : je ne sais pas, je découvre", avait lancé de son côté Jean-Hugues Ratenon. "Car de son aveu même dans la presse écrite, il affirme que tous les mardis soirs il rencontrait le directeur de la SPL pour un contrôle "accru" de la gestion."
Voici les perturbations : la ligne 1 sera très fortement perturbée avec uniquement 2 véhicules en circulation au lieu de 9. Les lignes 13, 17 et 44 ne seront pas desservies et la ligne 15A ne sera plus desservie à partir de midi.
- Un problème de gestion pointé du doigt -
Si la SPL Estival sombre, "c'est en raison de problèmes de gestion", note Sarah Lambert.
Par exemple, "sur les conventions, le président Selly a fait voter en faveur du transport urbain un enveloppe d'un million d'euro pour la révision des prix en raison de l'inflation. Mais peu de temps après, lors de la signature de la convention, le coût kilométrique était inférieur au contrat précédent : il est passé de 8,75 euros à 6,35 euros".
"Comment peut-on reconnaître l'inflation d'un côté et faire un contrat moindre de l'autre ?", s'insurge la déléguée syndicale.
Pour rappel, la SPL Estival est dans la tourmente et a été placée en redressement judiciaire le 30 août dernier. En proie à graves difficultés financières, avec près de 3 millions d'euros d'endettement, la société de transport de l'est devra bientôt présenter un plan de restructuration.
En plus de cela, le Quotidien a révélé que 93 000 euros ont été reversé par la SPL "à l’agence Booking Réunion Island pour des campagnes de communication adossées à trois concerts de Kartel Prod, sans lien apparent avec les déplacements en bus". 400 000 euros de dépenses sans rapport avec la SPL ont aussi été relevés.
Le maire de Saint-Benoit a déjà affirmé ne rien savoir de cette affaire. Même son de cloche pour le maire de Bras-Panon, Jeannick Atchapa, alors que Ludovic Alamélou était conseiller municpal de sa commune. Il a démissionné de son mandat le 3 août dernier.
La Région, actionnaire à hauteur de 5%, a de son côté regretté la gestion de la SPL. "Force est de constater le gâchis provoqué par le choix de la Cirest d’installer un PDG rémunéré à la tête de la SPL malgré les mises en garde qui avaient été faites", a réagi Huguette Bello.
Lire aussi - SPL Estival : les comptes pour l'exercice 2022 n'ont pas été approuvés
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C'est inadmissible d' entendre dans la bouche d' un responsable syndicale qu'ils ne sont pas responsables de cette situation et ne veulent rien entendre leurs rôle c est e foutree bordel le KO se sont des irresponsables. De
Les politiciens de la Cirest et ceux placés par les premiers à la tête de la SPL Estival se sont servis dans les caisses de cette entreprise et l' ont fait plonger en l'asphyxiant artificiellement (en réduisant le coût kilométrique de 8,75 à 6,35 €) dans le but de refiler l'affaire à leurs petits copains les patrons du transport de personnes privés en vue d'un nouvel appel d'offres.
Les salariés de la SPL Estival qui ne sont en aucun cas responsables de cette situation ont entièrement raison de ne pas se laisser faire et de n'accepter aucun licenciement ni baisse de salaire.
Solidarité totale avec les grévistes ! Tien bon larg pa !