(Actualisé) À La Réunion, la coqueluche, maladie que l'on pensait pourtant quasiment disparue -, est en résurgence. Depuis le début de l'année, 70 cas ont été signalés à l'Agence régionale de santé (ARS) contre 17 sur la même période en 2024, soit une hausse de près de 300%. Un nourrisson est décédé de la maladie. 36% des cas concernaient des enfants de moins de 5 ans. À l'origine de cette situation, selon les autorités sanitaires, un déficit de vaccination, pourtant obligatoire pour l'entrée dans les établissements scolaires dès la crèche. 2024, la couverture vaccinale est estimée à 89,4 % chez les nourrissons, contre 91,9 % en France hexagonale (Photo : rb/www.imazpress.com)
L'ARS rappelle dans un communiqué, que la vaccination reste la meilleure protection contre les formes graves de cette maladie
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- Seuls 89,4% des nourrissons vaccinés contre la coqueluche -
Depuis 2018, onze vaccins sont devenus obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Un douzième a été ajoutée début 2025. "Les professionnels de santé contrôlent les vaccinations des enfants, en particulier lors des visites chez le pédiatre ou en PMI" indique l'ARS.
Mais certains parents "peuvent s’opposer à la vaccination de leurs enfants ou ne pas les présenter aux visites médicales de suivi", précise l'Agence de santé à Imaz Press.
À La Réunion, selon Santé publique France, en 2024, la couverture vaccinale (trois doses) contre la coqueluche était estimée à 89,4 % chez les nourrissons à La Réunion, contre 91,9 % en France hexagonale.
Ces éléments "suggèrent la nécessité de maintenir les efforts de promotion de la vaccination, particulièrement au regard de l’objectif de 95 % fixé pour cette maladie à prévention vaccinale et du contexte épidémiologique actuel", souligne Fabian Thouillot, délégué régional de Santé publique France (SPF).
L’ARS va prochainement lancer une campagne d’information et de sensibilisation sur la prévention vaccinale et son efficacité pour prévenir les maladies dites infantiles, qui peuvent être très graves voire mortelles comme la rougeole ou la coqueluche.
- Des parents plus hésitants face à la vaccination -
Comme l'explique l'ARS, certains parents "s'opposent à la vaccination".
L'une des raisons, une méfiance suite à la crise de la Covid-19, avec des polémiques sur une dangerosité supposée des vaccins.
Une défiance également vu lors de la vaccination contre le chikungunya à La Réunion. Le CHU de La Réunion a d'ailleurs lancé une étude publique pour mieux comprendre les freins de la population à se faire vacciner, alors que 40.000 doses ont été achetées par l'ARS et seulement un quart utilisé.
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- Des vaccins obligatoires pour entrer à l'école -
Pour les enfants, la vaccination contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, la méningite à méningocoques de type B et ACWY, les infections à pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole est obligatoire (sauf contre-indication médicale reconnue) pour pouvoir être admis en crèche, à l'école, en garderie, au colège, au lycée, en colonie de vacances ou dans tous les autres lieux d'accueil collectifs d'enfants.
"Lors de l'admission à l'école, les responsables légaux doivent présenter le carnet de santé attestant que leur enfant a subi les vaccinations obligatoires pour son âge, ou justifie d'une contre-indication médicale", note le rectorat de La Réunion.
"Pour les enfants ne disposant pas d'un carnet de santé, l'admission à l'école se fait sur présentation d'un document remis par un professionnel de santé autorisé à pratiquer les vaccinations attestant de la situation de la personne au regard des vaccinations obligatoires", détaille l'Académie.
En l'absence de présentation de ce document, "le directeur d'école procède, pour les élèves soumis à l'obligation scolaire et conformément à la réglementation à une admission provisoire de l'enfant. Le code de la santé publique fixe un délai de trois mois pour régulariser la situation si l'enfant n'a pas reçu les vaccinations obligatoires", précise les services du rectorat.
- La coqueluche : une maladie très contagieuse -
La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse, qui se transmet lors de toux ou d’éternuements. Elle se manifeste classiquement par des quintes de toux importantes et répétées, pouvant durer plusieurs semaines et des vomissements déclenchés par la toux.
En cas de symptômes de la coqueluche (toux persistante plus de 7 jours), il faut absolument :
-c onsulter son médecin le plus rapidement possible pour une mise à jour de la vaccination et un éventuel traitement antibiotique préventif,
- respecter les gestes barrières : se laver les mains, tousser dans son coude, porter un masque…
- s’isoler et, dans la mesure du possible, ne pas fréquenter les lieux collectifs : crèche, école, travail…
Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques parfois en hospitalisation, notamment pour les enfants de moins de 3 mois.
Des formes graves peuvent être développées chez les personnes non vaccinées à risque (nouveau-nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées…) et peuvent conduire à une hospitalisation.
La vaccination contre la coqueluche concerne donc toute la population : les nourrissons, les femmes enceintes (la vaccination est recommandée dès le 2e trimestre de grossesse, et au plus tard un mois avant l’accouchement) et les adultes (un rappel est à réaliser à 25 ans).
Le rappel est fortement recommandé à toute personne en contact proche avec le nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois, si le dernier vaccin date de plus de 5 ans (stratégie dite du cocooning). Un rappel à 45 ans est recommandé, puis tous les 10 ans à partir de 65 ans.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

Beaucoup ne veulent pas se faire vacciner ou faire vacciner leur enfant. C est comme cela que les maladies se répondent ou ressurgissent. En même temps ne mettent elles pas la vie de leur enfant en danger..? Non seulement on s exposé à la maladie mais on expose aussi les autres ( des enfants surtout ). Dans ce cas précis les plus exposés sont les plus jeunes , ceux qui sont en milieux fermés ( crèches écoles collèges etc...)
NE METTEZ PAS VOS ENFANFS EN DANGER DE MORT ).