[Photos] Du carnage de La Possession au box des assises : Abraham Bomela jugé en janvier 2026 pour assassinats et tentatives d’assassinat

  • Publié le 9 septembre 2025 à 11:49
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Du 16 au 20 janvier 2026, la cour d’assises de Saint-Denis jugera Abraham Bomela, auteur présumé d’un carnage qui a bouleversé La Réunion. Trois personnes avaient été tuées et huit blessées à La Possession le 28 octobre 2023. Le trentenaire devra répondre d’assassinats et de tentatives d’assassinat dans un procès hors norme (Photo : rb/www.imazpress.com)

Trois morts, huit blessés, une île choquée à jamais : le drame du 28 octobre 2023 à La Possession a marqué les mémoires. Près de deux ans et demi plus tard, son auteur présumé, Abraham B., comparaîtra du 16 au 20 janvier 2026 devant la cour d’assises de Saint-Denis.

Le trentenaire devra répondre de crimes d’une ampleur exceptionnelle : les assassinats de sa mère et de sa petite cousine de cinq ans, l’homicide de l’agent d’entretien du Crédit Agricole et les tentatives d’assassinat commises contre plusieurs autres victimes lors de sa course meurtrière.

Dans la matinée du drame, l’homme de 38 ans avait d’abord poignardé sa mère puis la fillette, avant de s’enfuir au volant de sa voiture. S’en était suivi un périple sanglant à travers La Possession : un joggeur, un scootériste, un client de supermarché, un motard avaient été renversés ou percutés. Le fugitif s’était finalement retranché dans une agence bancaire, où il avait mortellement agressé un employé avant d’être maîtrisé par le GIGN.

Dès sa garde à vue, Abraham B. avait livré un récit glaçant, décrivant un à un les coups portés et les intentions meurtrières qui l’avaient guidé. Ses aveux précis avaient renforcé l’accusation, tandis que son attitude détachée et son absence de remords avaient frappé magistrats et enquêteurs.

Son passé psychiatrique sera au cœur des débats. L’homme a reconnu un traitement pour schizophrénie durant sa jeunesse, et son état mental au moment des faits a fait l’objet d’expertises. La question de son discernement – atténué, aboli ou intact – déterminera en grande partie la responsabilité pénale qui lui sera reconnue.

Son procès devrait durer cinq jours, avec l’audition de nombreux témoins, rescapés et familles endeuillées. Les parties civiles espèrent obtenir des réponses, tandis que la défense plaidera sans doute la maladie psychiatrique et l’altération du discernement.

Qu’il soit reconnu pleinement responsable ou non, Abraham B. encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La cour d’assises devra trancher entre la folie meurtrière et la froide préméditation.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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