La chute du gouvernement Bayrou, renversé lundi soir par un vote de défiance historique, a ouvert une nouvelle page politique. Moins de 24 heures plus tard, Emmanuel Macron désignait Sébastien Lecornu pour prendre les rênes de Matignon. Ministre des Outres-mer (MOM) entre 2020 et 2022, il était venu à La Réunion à deux reprises. Entre "il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable" à gauche et "il aime les Outre-mer" à droite, les souvenirs qu'il a laissé à La Réunion sont mitigés. (Photos rb/www.imazpress.com)
Fraîchement nommé Premier ministre, Sébastien Lecornu est loin d'être un inconnu dans l'Hexagone comme dans les territoires ultramarins. De juillet 2020 à mai 2022, il a occupé le portefeuille des Outre-mer, dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19 et par des tensions sociales, notamment aux Antilles.
- Trois visites à La Réunion -
En 2018, alors qu’il est secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, Lecornu effectue une visite de trois jours à La Réunion. Il se rend à la DEAL, s’intéresse aux enjeux de la transition énergétique locale : érosion marine, paillotes sur le littoral fragilisé, potentiel solaire, éolien. Il déclare que "l’île de la Réunion est suffisamment riche de ressources propres pour prétendre ne plus dépendre en majorité d’une énergie carbonée".
Lors de cette visite, le groupe "Les femmes en rose", collectif de lutte contre le risque requins, était venu à la rencontre de Sébastien Lecornu, au Port. "Nous avons déposé une demande d'audience, elle est restée sans réponse". Une fois dans l'enceinte portuaire où il allait assister à une démonstration d'hélitreuillage en mer, le secrétaire d'État ne s'était pas arrêté pour discuter avec le collectif.
Lors de ses visites officielles en tant que MOM à La Réunion, en août 2020 puis en février 2022, Lecornu avait multiplié les rencontres avec les élus et les acteurs économiques de l'île. Ces passages dans l'île ont fait partie de tournées ultramarines sous tension, marquées par la crise sanitaire et par les attentes de la population envers l’État : soutien économique, préservation des services publics, ou encore appui aux collectivités locales.
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À La Réunion, comme dans l’ensemble des Outre-mer, sa nomination réveille des souvenirs : ses promesses passées, ses engagements inachevés, mais aussi son image d’homme de dialogue. Beaucoup attendent qu’il prouve, dans ses premiers choix budgétaires, que l’Outre-mer ne sera pas reléguée au second plan.
- Des réactions mitigées -
Le président du département, Cyrille Melchior, a salué le choix de Macron, espérant que le nouveau chef du gouvernement saura garder un lien fort avec les Outre-mer : "il a eu à gérer des crises sociales et à ouvrir des perspectives de dialogue sur l’avenir institutionnel de ces territoires".
Stéphane Fouassin, président de l’association des maires à l'époque, voit dans Lecornu une personnalité capable de négocier et de rassembler. Il estime qu'il "fera un excellent Premier ministre. On peut échanger avec lui facilement et il aime les Outre-mer. Ce n’est peut-être pas un choix qui plaira à la gauche ni à l’extrême droite, mais il a envie de trouver des solutions à l’impasse actuelle. Et je l'estime capable de le faire".
Huguette Bello a au contraire dénoncé une "provocation", estimant que Lecornu incarne "un système fermé sur lui-même, coupé des réalités vécues par les Français et les Réunionnais".
La fédération locale du Parti socialiste a rejeté une "nomination d’immobilisme", dénonçant "le recyclage des mêmes figures, incapables d’entendre les souffrances des familles réunionnaises".
- "Rien ne m'a marqué" -
Toujours à gauche, le député Philippe Naillet s’est dit "consterné par l’entêtement de Macron". "En nommant Lecornu, il nomme le premier soldat de la macronie". Il garde l'image d'un ministre de passage : "Il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Il n'a pas relancé le logement, ni réglé la vie chère", il rappelle. "Finalement, rien de ce qu'il a pu faire pour les Outre-mer ne m'a marqué".
Même son de cloche du côté du député Frédéric Maillot : "Parler de Lecornu, c’est excuser Macron. C’est lui le problème : il ne comprend pas le désarroi social et ne remet jamais en cause ses choix. Un Premier ministre renversé sur un vote de confiance, c’est quasiment une première, mais il s’obstine à avancer dans la même direction".
- Un Premier ministre sous surveillance -
Si la nomination de Lecornu porte la marque d’une fidélité du président Macron à l’un de ses plus proches alliés, elle s’inscrit dans un climat national particulièrement instable. La mission qui attend le nouveau Premier ministre est donc périlleuse : il devra présenter un budget acceptable à une Assemblée fragmentée.
Sébastien Lecornu est désormais attendu au tournant. Il devra conjuguer loyauté envers l’Élysée et ouverture aux forces parlementaires, afin d’éviter que Matignon ne se transforme, une fois encore, en siège éjectable. Dans les Outre-mer, où il a laissé une empreinte contrastée, on observera avec attention ses premiers pas à Matignon.
vg /www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Sarko appelait Lecornu par un surnom pas très respectueux d'après une certaine presse.
Selly et Vira douvent apprecié
Et un faf de plus à la tête de la France
c'est parti dans le changement des forces vives avec Retailleau
C'est MACRON en personne, il sera présent à ce poste jusqu'à Décembre et après il prendra sa retraite car il en bien besoin.
Je ne comprendrais jamais ces hommes élus à tous les postes de ministres et se croient expert en la matière, comme celui là qui est passé par de nombreux postes au gouvernement et partout où il est passé il a été nul.
Alors rendez vous au mois de Décembre au moment de la sanction finale pour lui.
A ImazPress, M Lecornu n'a pas ete élu, juste nommé
Ministre de l'outre mer il s'estplanqué a Paris et a préparé sa carrière politique.
Pas de charisme, transparent pour rester polis.
Melchior l'apprécie. Onns'en souviendra aux élections municipales a st paul.
Fouassin ? Il manque a tous les râteliers pour devenir sénateur.
J’aime beaucoup les images