(Actualisé) Après un 10 septembre en demi-teinte, les syndicats appellent à une nouvelle mobilisation ce jeudi 18 septembre 2025. Pour protester contre un budget 2026 "injuste" et "brutal", mais aussi pour réaffirmer leur opposition à la réforme des retraites, et réclamer des mesures concrètes face aux difficultés rencontrées par la population. Malgré un dialogue social brisé depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir, les syndicats gardent espoir d'enfin se faire entendre (Photo rb/www.imazpress.com)
Les syndicats ne s'étaient plus réunis de cette façon depuis les mobilisations contre la dernière réforme des retraites. Autour de la table, la CGTR, la CFDT, la FSU, FO, la CFTC, l'Unsa, le Saiper, Solidaires, l'Union étudiante 974, et la CFE-CGC parlent d'une même voix : hors de question de laisser passer un budget qui s'alignerait avec ce qui a été présenté par François Bayrou, prié de quitter son poste de Premier ministre après un vote de confiance raté.
SĂ©bastien Lecornu l'a depuis remplacĂ©, tentant de lancer quelques signaux d'ouverture au dialogue. Plus question par exemple de supprimer deux jours fĂ©riĂ©s, comme voulu par son prĂ©dĂ©cesseur. "Cette mesure n'Ă©tait que l'arbre qui cache la forĂŞt", balaie Jacky Balmine, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGTR.Â
"On ne supprime pas une mesure qui n'Ă©tait mĂŞme pas mise en place", raillent par ailleurs d'une mĂŞme voix les syndicalistes. MĂŞme rĂ©action face Ă la piste de supprimer les avantages accordĂ©s aux anciens premiers ministres : "cela reprĂ©sente quelques millions, face aux milliards d'Ă©conomie qu'ils veulent faire sur le dos des salariĂ©s, des retraitĂ©s et des chĂ´meurs", souligne Christian Monteil, co-dĂ©lĂ©guĂ© de Solidaires La RĂ©union.Â
Mais face Ă un gouvernement qui brille plus par sa rĂ©pression des mouvements sociaux que par une Ă©coute des reprĂ©sentants syndicaux, quel impact la mobilisation peut-elle vraiment avoir ? "C'est parce que les corps intermĂ©diaires n'ont pas Ă©coutĂ© que nous sommes aujourd'hui dans cette crise politique", pointe Expedit Lock-Fat, secrĂ©taire dĂ©partement de la CFDT. "Si le gouvernement persiste et continue avec sa politique de non-Ă©coute, il sait Ă quoi s'attendre, car on est dĂ©terminĂ©", assure-t-il.Â
- Préparer l'après -
Pour l'intersyndicale, hors de question de s'arrĂŞter Ă une seule mobilisation. Les syndicats se prĂ©parent dĂ©jĂ pour une mobilisation plus longue, dans l'espoir d'enfin faire bouger les lignes.Â
"Le gouvernement pourrait nous reprocher de critiquer pour critiquer, mais nous sommes forces de propositions", souligne Patrick Jacquottet, trĂ©sorier de l’Union rĂ©gionale. "Si nous sommes dans cette situation aujourd'hui, c’est Ă cause des aides très importantes qui ont Ă©tĂ© accordĂ©es aux entreprises depuis l'arrivĂ©e d'Emmanuel Macron, ce qui serait comprĂ©hensible si cela menait Ă la crĂ©ation d'un grand nombre d'emploi et qu’il y avait un contrĂ´le des aides accordĂ©es, mais ce n'est pas le cas", dĂ©nonce-t-il.Â
"Cette dette a Ă©tĂ© créée par les cadeaux faits aux grandes entreprises, ce n'est pas aux salariĂ©s, retraitĂ©s et chĂ´meurs de la rembourser", insiste Eric Chavriacouty de l'Unsa. "Pendant des mois nous avons dĂ» Ă©couter François Bayrou faire la morale aux Français, alors que les cadeaux fiscaux faits aux grandes entreprises et la baisse des impĂ´ts pour les plus riches sont ce pourquoi nous sommes arrivĂ©s Ă cette situation. Et ce n'est pas moi qui le dis, mais la Cour des comptes", abonde Christian Monteil.Â
Les rendez-vous sont fixĂ©s Ă 9 heures, Ă Saint-Pierre et Ă Saint-Denis. L'association Attac et les RetraitĂ©s de la fonction publique se joindront par ailleurs aux cortèges. Un mouvement national, qui devrait ĂŞtre très suivis dans les entreprises les plus syndiquĂ©es.Â
"Quand on voit que beaucoup d'Ă©tudiants sautent au moins un repas par jour, ce n'est pas possible", dĂ©nonce Rayan Remtoula, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Union Ă©tudiante 974. "C'est choquant, il y a une prĂ©caritĂ© Ă©norme. Quand on sait que la nourriture coĂ»te 37% plus cher Ă La RĂ©union que dans l'Hexagone, qu'il n'y a pas assez de logements Ă©tudiants et que les loyers du privĂ© explosent, cela mène Ă une grande prĂ©caritĂ©", rappelle-t-il, indiquant que le syndicat appelle Ă la mise en place d'un revenu d'autonomie et un plafonnement des loyers.Â
Mais entre la lassitude face au mĂ©pris gouvernemental, un syndicalisme de plus en plus essoufflĂ© – bien que le nombre d'adhĂ©rents soit repartis Ă la hausse d'après les syndicats depuis la rĂ©forme des retraites – et une prĂ©caritĂ© exacerbĂ©e qui ne permet plus de se priver de salaire mĂŞme pour quelques jours, l'espoir d'une mobilisation massive semble lointain.Â
Pas de quoi dĂ©courager les syndicalistes. "Nous sommes dans une composition inĂ©dite, tous les syndicats sont prĂ©sents et accompagnĂ©s des Ă©tudiants, des retraitĂ©s et des associations. Le gouvernement a rĂ©ussi Ă nous faire nous rassembler, et nous attendons une mobilisation très importante", assure Jean-Paul Paquiry, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Force Ouvrière RĂ©union.Â
Rendez-vous jeudi pour tenir le pari.
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as/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

Vous avez raison sur la forme, Toutefois depuis la nuit des temps les systèmes politiques saignent la plèbe, le pouvoir corrompt. Nous ne croyons pas aux manifestations.Rappelons-nous de la fin de spartacus et de ses partisans, de la trahison des pirates ciliciens et de l'ambition de Crassus. Envisageons la dikastocratie et une nouvelle constitution sans privilèges.
La sollicitation accrue de la justice pour traiter de problèmes clefs de la société, ces évolutions sont considérées comme un progrès puisque la justice doit jouer un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’État de droit démocratique.
Les affaires politico-financières, ont placé des magistrats sur le devant de la scène médiatique, devenant soudainement des figures populaires. Paradoxalement des forces hostiles adoptent de nombreuses mesures de restrictions à l’action indépendante des juges. Les Juges garants d'une démocratie qui fonctionne et qui résistent aux dérives de la corruption et aux abus de la classe politique.
Les droits des citoyens ont beaucoup reculé. Le maintien de l'ordre libéral coûte cher. Accélérer les procédures et imposer des mesures provisoires, au risque d’implosion démocratique, donnons aux juges les pleins pouvoirs.
Ceux qui produisent, travaillent, remplissent la caisse seront au travail comme d'habitude. Ceux qui vivent sur la bête seront dans la rue. Les prochaines élections, les premiers savent quoi voter. Ils n'attendent que la dissolution.
Les élus qui sont d'accord avec Lecornu : Selly, Vira, Vergoz, Lorient, Melchior, St Philippe, Tak, Petite Île, Ste Marie ...
Le jour des élections on se souviendra.
Plussoie et Amen !
Que pèsent réellement ces syndicalistes péi en noix de coco ?
Tout juste à sauver leur avantage en jeton de présence, profiter des petites combines entre syndicats
Réveillez vous.
C'est grâce aux syndicalistes a leurs actions qu'aujourd'hui nous avons des acquis.
70 ans d'acquis.... Encore vous tenez ce language ?!