Depuis le 23 août 2024, 32 cas de chikungunya ont été confirmés à La Réunion. Les cas sont répartis en 3 regroupements de cas (foyers) actifs à l'Hermitage, à L’Étang-Salé les hauts et à Grand Bassin. Un nouveau cas isolé a par ailleurs été signalé dans le sud. La dispersion géographique des cas se poursuit dans un contexte d’accélération de la dynamique de transmission. Le dernier cas confirmé à une date de début des signes le 1er décembre 2024 (Photo : www.imazpress.com)
Le regroupement de cas localisé aux Aigrettes n’est plus actif.
- Le virus du chikungunya poursuit sa circulation -
Avec l’été austral, les conditions climatiques sont favorables au développement des moustiques et laissent craindre une recrudescence des maladies vectorielles dans le contexte où deux arboviroses (chikungunya et dengue) circulent sur le territoire.
La situation actuelle témoigne d’une poursuite de la circulation du virus dans les foyers et d’une dispersion géographique, invitant à la plus grande vigilance de tous les réunionnais, indique l'ARS.
Les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS, en lien avec les services communaux, interviennent dès signalement dans les quartiers concernés, pour éviter la propagation du virus.
- Les équipes de l'ARS en lutte contre le virus -
L’été austral s'est installé, avec des conditions météorologiques plus favorables à la prolifération des moustiques, il est donc important de lutter dès maintenant collectivement pour stopper la circulation du chikungunya.
L’ARS agit dès signalement d’un cas de chikungunya, sans attendre sa confirmation par le CNRa, pour réduire le risque d’une circulation du virus.
Le service de lutte anti-vectorielle est ainsi intervenu à Saint-Gilles-Les-Bains, mais aussi à Saint-Paul, Saint-Louis, Saint-Pierre et Sainte-Marie où des cas suspects ont été signalés. Les interventions sont réalisées dans le quartier d’habitation des personnes malades et éventuellement autour de lieux régulièrement fréquentés (travail, loisirs…).
Dès suspicion d’un cas, la stratégie d’intervention et de lutte anti- vectorielle de l’ARS s’applique dans les quartiers concernés et consiste à :
- éliminer les nids à moustiques (gîtes larvaires) autour du domicile des malades,
- réaliser des traitements (insecticides et/ou larvicides),
- sensibiliser les habitants aux gestes de prévention,
- distribuer des répulsifs aux publics prioritaires,
- rechercher de cas suspects autour du domicile d’un cas,
- inciter à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires.
Dans ce contexte de circulation autochtone de chikungunya et de dengue, le personnel médical est invité à prescrire le plus rapidement après le début de symptômes une analyse biologique permettant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic chez tout patient qui présenterait un syndrome pseudo-grippal avec douleurs articulaires.
- Des gestes simples, une efficacité collective contre la dengue et le chikungunya -
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
Se protéger avec du répulsif et une moustiquaire, éliminer les nids à moustiques et consulter son médecin en cas de symptômes sont les messages clés de cette campagne.
Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison.
Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les nids à moustiques toutes les semaines :
- jeter ou vider les coupelles, petits récipient…
- vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau
- rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…)
- traiter ou vider les piscines non utilisées…
Se protéger des piqûres de moustiques
- sprays anti-moustiques,
- moustiquaires pour les enfants et personnes alitées,
- diffuseurs/serpentins,
- vêtements longs…
Consulter son médecin en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue…) et continuer à se protéger contre les piqûres de moustiques
Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
- consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
- surveillez votre état de santé,
- rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.
Découvrez tous les outils et conseils pratiques sur le site de l’ARS La Réunion.
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com