[PHOTOS/VIDÉOS] Séjour ministériel

Cinor : Jean-François Carenco visite le Kub à Saint-Denis

  • Publié le 16 février 2023 à 17:26
  • Actualisé le 16 février 2023 à 17:45

Le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, est attendu à La Réunion ce jeudi 16 février 2023. Une arrivée qui tombe à point, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites est menée par l'intersyndicale. De nombreux chantiers attendent le ministre, alors que la grogne sociale gagne du temps. Mais le programme de ce dernier risque de faire de nombreux déçus (Photo SLY/www.imazpress.com)

  • C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivi

  • "Cette visite était vraiment pour faire découvrir le kub qui est tout nouveau" dit Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis

     "C’était vraiment pour montrer l’innovation concrète. On est sorti d’un champ de canne en 1990 pour arriver au Kub" indique-t-elle.

    "J’ai souhaité mettre notre dynamique en avant mais cela nous prend trop de temps. On perd trop d’entreprises qui étaient dans l’innovation. Quand elles doivent passer sur l’étape de création d’industrie ça devient très compliqué" ajoute-t-elle, regardez :

  • Interrogé sur les difficultés rencontrés par les entreprises, le ministre répond que "le chômage baisse"

    « Moi aussi je suis inquiet de ma vie. Tout le monde est inquiet de sa vie. Vous me dites que des entreprises sont en difficultés je vous réponds que le chômage baisse » dit-il, oubliant peut-être qu'un nombre record de radiations de pôle emploi a été noté en 2022
    « J’ai rencontré des gens d’un espoir considérable c’est ça la réalité. C’est ça toute la tonalité de la journée. Tout ce qu’il se passe à La Réunion est méconnu et est incroyable. Tout le monde était content de se voir. »
  • Le ministre annonce l’ouverture d’un bureau d’accueil pour les entreprises qui ont des dettes

    « Il est très important que les chambres consulaires développent un bureau d’accueil des entreprises qui se sentent en difficultés. Le préfet retravaillera avec les présidents des chambres consulaires dans les semaines qui viennent. On va continuer à avancer. » assure-t-il.
  • Jean-François Carenco est arrivé au Kub

    Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco est arrivé dans le courant de l'après-midi au Kub, à Saint-Denis. Il est accompagné du préfet, Jérôme Filipini, Mario Lechat, vice-président de la Cinor, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis ou encore Huguette Bello, présidente de Région.

    Jean-François Carenco en visite au Kub, à Saint-Denis(Photo SLY Imaz Press)

     

    Jean-François Carenco en visite au Kub, à Saint-Denis

    Pour rappel, le Kub est un bâtiment innovant, de 4.000 m2, destinés à accueillir les start-ups et les entreprises de la recherche scientifiques, économique et environnementale de l'île. Des bureaux à moindre coût sont mis à disposition. Ce projet est porté par la Cinor, en partenariat avec la technopole et le Cyroi.

    Lire aussi - Le KUB, incubateur de l’innovation
  • Le ministre aborde la question des billets d'avion et de LADOM

    "Je ne demande rien. Je ne suis pas le dictateur de La Réunion. Je participe au problème avec ma propre réflexion celle de l'État. Des règles ont été fixées. Il nous fallait réfléchir à une optimisation du fonctionnement de la compagnie. Si la compagnie est mal en point c'est que des choses n'allaient pas" déclare Jean-François Carenco.

    "Je rappelle que sur les billets d'avions il y a derrière un prix du kérosène. À côté, tous les crédits ne sont pas utilisés. Un soutien de l'État qu'on appelle Ladom à des billets sociaux" ajoute-t-il

  • La continuité territoriale menacée selon le JIR

    La continuité territoriale pourrait peut-être être financée par l’Etat. "J’ai découvert comme vous ce matin à 8h cette information. Il est 11h j’ai pas eu le temps de décider" dit Jean-François Carenco.
    Huguette Bello estime qu'on "a toujours dit que la continuité territoriale c’est la responsabilité de l’Etat. Ce que l'Etat fait pour la Corse peut-être qu’il faudra aussi qu’il le fasse pour nous ici à La Réunion"
  • "On a diminué drastiquement la direction générale pour faire des économies. On va faire demander un effort au personnel aussi. On est confronté au prix du kérosène. On a déjà du personnel qui veut participer qui s’aperçoit que c’est la solution" dit Michel Deleflie, représentant du groupe Run Air
    Il espère maintenir les vols vers l’Inde et les Seychelles, et développer de nouvelles lignes. Regardez :
  • "On s'est serré les coudes et donné des objectifs clairs qui seront difficiles dans les mois qui viennent" a déclaré le ministre

    Cette compagnie ne peut pas et ne doit pas se résoudre à Saint-Denis-Mayotte-Paris. Pleins d'autres peuvent le faire. Elle doit être au service des chefs d'entreprises et des réunionnais pour aller partout dans leur environnement. Un environnement qui doit être plus large. Je pense à l'Océan Indien et Abu Dhabi. Bruxelles a donné la condition de proposer des choses rentables" a-t-il estimé, regardez :

  • Jean-François Carenco débute sa visite avec une rencontre avec les actionnaires de Air Austral

    Jean-François Carenco rencontre les actionnnaires de Air Austral
    Jean-François Carenco rencontre les actionnnaires de Air Austral (Photo SLY Imaz Press)
  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct

    Nous suivons la visite de Jean-François Carenco, arrivé en plein mouvement social.

À propos

Logement, emploi, agriculture, santé, vie chère…Le temps passe mais les problèmes ne changent pas. Pour sa deuxième visite depuis sa prise de mandat, Jean-François Carenco est de nouveau attendu sur de nombreux sujets.

• Le mal-logement

Alors que le mal-logement reste un fléau à La Réunion, avec plus de 100.000 habitants concernés et 18.000 habitations insalubres, la Confédération nationale du logement souhaite s'entretenir avec le ministre.

"Toutes les visites ministérielles, délégation de la commission économique de l’Assemblée Nationale, n’apportent pas les solutions nécessaires pour faire face à ce défi logement pour tous et surtout ils ne rencontrent pas les acteurs locaux qui sont capables de faire un constat objectif et des propositions" critique Erick Fontaine, administrateur de la CNL.

"Les visites se résument bien souvent à des inaugurations, des promenades mais on ne va jamais débattre des problèmes de fonds, de la gravité de la crise que nous subissons, on écarte les réalités de l’île des rencontres" ajoute-t-il.

Une rencontre qui n'aura pas lieu non plus cette fois-ci, alors que l'unique visite en rapport avec logement prévue est la découverte du Projet Canelle, qui vise à démolir des bâtiments existants et construire le logement social de demain, qui s’adapte notamment au vieillissement de la population.

• La vie chère

La question de la vie chère devrait probablement revenir sur la table, alors que l'inflation a atteint 3,9% en un an.

Lors de sa dernière visite, Jean-François Carenco avait lancé "l'Oudinot des Outre-mer", qui a provoqué l'évolution du Bouclier qualité prix. Malgré les promesses, le panier n'a pas été étendu à La Réunion. L'île n'a pas non plus bénéficié du BQP pour les produits de bricolage et les pièces auto, à l'inverse des Antilles.

Des discussions sont cependant en cours pour remédier à cela, d'après un communiqué de presse publié récemment par la préfecture. Mais malgré la situation actuelle, aucune rencontre n'est prévue cette fois-ci sur cette thématique. Chose étonnante dans un contexte social particulièrement compliqué.

• La réforme des retraites

Rejetée massivement par l'opinion public, la réforme des retraites fait son bout de chemin à l'Assemblée. De nombreux élus ont critiqué l'absence de toute adaptation pour les outre-mer, des territoires qui sont pourtant particulièrement touchés par le chômage.

Une manifestation est prévue ce jeudi, mais l'intersyndicale n'a pas sollicité de rencontre avec le ministre. "S'il souhaite nous rencontrer nous le ferons, mais nous n'avons pas demandé à le voir" a indiqué Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR. Aucune rencontre n'est en tout cas prévue selon le programme communiqué par le ministère.

De son côté, le député Frédéric Maillot a dénoncé le timing de cette visite. "Il est inadmissible qu'une visite officielle ait lieu à La Réunion dans un contexte de débat aussi difficile où la présence des parlementaires est requise à l'Assemblée nationale pour rejeter cette réforme des retraites absurde !" a-t-il écrit.

"Je déplore qu'à un moment aussi crucial de la vie parlementaire où nous devons être mobilisés pour faire entendre et défendre la situation précaire de nos futurs retraités Réunionnais à l'Assemblée nationale, cette venue inopportune !" a ajouté l'élu.

"S'il est évident qu'il ne revient pas au ministre de modifier la réforme, dans une démocratie bien exercée on aurait tout de même attendu à ce qu'il aille à la rencontre des syndicats" estiment plusieurs syndicalistes.

• La santé

Le ministre arrive au lendemain de la publication d'une enquête de l'Agence régionale de santé (ARS) sur l'accès aux soins : entre août 2021 et 2022, 4 répondants sur 10 ont indiqué avoir rencontré des difficultés à se faire soigner. Dans 9 cas sur 10, la difficulté réside dans l’obtention d’un rendez-vous, notamment avec des médecins spécialistes et des dentistes.

Un mouvement de grève agite par ailleurs le secteur libéral, tout comme au niveau national. Les médecins libéraux réclament en effet une augmentation du prix de la consultation. Ils dénoncent par ailleurs la volonté du gouvernement de déléguer certains actes médicaux à d'autres soignants.

Aucune rencontre n'est prévue sur le sujet.

• L'agriculture

Quelques jours après une manifestation organisée par les syndicats agricoles, le ministre va rencontrer la filière. Les agriculteurs ont dénoncé l'envolée des prix qui ont mené à des surcoûts de production.

Les syndicats ont alerté sur le "grave danger" couru par la filière. “L’Etat a mis un accompagnement pour la production animale, mais aujourd’hui nous n’avons rien vu arriver pour la production végétale” a dénoncé Jean-Michel Moutama, président de la CGPER.

Jean-François Carenco visitera vendredi une exploitation de fruits et légumes à Petite-Ile, puis partagera un repas avec les représentants de la filière. L'occasion de partager avec lui les difficultés rencontrées.

Du côté de la filière canne, on estime , que "l'Etat tergiverse et ne prend pas les décisions d'urgence qui s'imposent". "Avec 1 310 000 tonnes de canne, la campagne 2022 vient de s'achever sur le plus bas tonnage depuis la seconde guerre mondiale. (...) Pourtant, la nouvelle Convention canne signée en juillet pour la période 2022/2027, en revalorisant de significative le revenu de la tonne de canne, devait permettre une indispensable relance du tonnage de canne" rappelle le syndicat Upna.

"Cela fait plusieurs années que la filière attire l'attention du gouvernement sur l'impasse dans laquelle la politique d'homologation des molécules de lutte contre l'enherbement la conduit. La demande est pourtant simple : pouvoir bénéficier sur la canne à sucre des mêmes molécules que celles autorisées en Métropole sur d'autres cultures" ajoute-t-il. Il semble donc les dernières discussions avec le ministère n'ont pas porté leurs fruits. L'occasion, peut-être, de rectifier le tir pour le ministre.

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
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