Madagascar : Andry Rajoelina appelle à une "entente" pour sortir de cette crise

  • Publié le 13 octobre 2025 à 16:25
  • Actualisé le 14 octobre 2025 à 06:09
AFP / Luis TATO

Le président malgache Andry Rajoelina doit désormais faire face à une partie de l'armée et de la gendarmerie qui ont choisi de rallier la cause du peuple de Madagascar en colère. Ce dimanche matin 12 octobre 2025, le chef de l'État malgache a dénoncé dans un communiqué une "tentative de prise de pouvoir illégale". Il n'a pas fait d'autre communication. Il n'est pas apparu publiquement de tout le week-end. Plusieurs sources concordantes, dont RFI, indiquent qu'il s'est rendu à La Réunion avec sa famille, pour une courte escale, dimanche en fin de journée à bord d'un Casa, un avion de l'armée de l'air française (notre photo). Des autorités malgaches restées fidèle à Andry Rajoelina démentent cette information. La présidence a annoncé que le chef de l'Etrat prendra la parole ce lundi soir. Le lieu de son allocution n'a pas été précisé (Photo sly/www.imazpress.com)

  • Andry Rajoelina indique se cacher après une "tentative d'assassinat"

    C'est finalement à 23h30 que le président a pris la parole. Il a proposé encore une fois une entente pour sortir de cette crise, avec un consensus avec toutes les forces vives militaires et les jeunes pour sortir.

    Aucune démission n'a été mentionnée par ce dernier, qui dit avoir été victime d’une "tentative d’assassinat".

     

  • "La jeunesse malgache doit être entendue", réagit Cyrille Melchior

    Le président du Département souligne dans un communiqué publié ce lundi soir que "La Réunion, territoire français de l’océan Indien, est profondément liée à Madagascar par l’histoire, la géographie et les liens humains". "Depuis plusieurs semaines, les événements tragiques qui se déroulent sur la Grande Île bouleversent la population réunionnaise, et plus particulièrement la communauté malgache présente sur notre territoire", écrit-il.

    Pour Cyrille Melchior, "les images parvenues jusqu’à nous, montrant des scènes de violence et de détresse, bouleversent nos consciences". Des images qui "rappellent à chacun l’importance du respect de la vie humaine et de la préservation de la paix civile".

    Le président du Département "souhaite exprimer la solidarité du peuple réunionnais à l’égard du peuple malgache, dans ce moment de tension et de souffrance".

    Lire sa tribune complète ici

  • Le discours d'Andry Rajoelina encore reporté

    L'annonce a une nouvelle fois été faite sur la page Facebook de la présidence de Madagascar, qui déclare qu'"en raison des négociations en cours, la diffusion du discours du président a été reportée à 21h30" (22h30 heure de La Réunion)

  • Un décret présidentiel annonce des remises gracieuses de peine

    Ce dimanche, le président Andry Rajoelina a signé un décret pour la remise de peine "à titre exceptionnel" de huit personnes, dont des franco-malgaches. Une information confirmée par la journaliste Gaëlle Borgia, correspondante de plusieurs médias français. 

    Parmi ces personnes, l'ex-colonel français Philippe François, l'officier franco-malgache Paul Maillot Rafanoharana, les opposants politiques Mbola Rajaonah et Sylvestre Mahavitara, le journaliste malgache Fernand Cello, le journaliste franco-malgache Rolland Hubert Rasoamaharo, ou encore l'ancien maire d’Antsiranana, Jean Luc Désiré Djavojozara.

  • LFI appelle à la France à "être du côté du peuple malgache, non de l’oligarchie"

    Par la voix du député Perceval Gaillard à La Réunion, la France Insoumise dénonce "l’exfiltration" du Président malgache "par l'armée française, sur décision personnelle d'Emmanuel Macron", qui "n’est pas acceptable".

    "La répression ordonnée par Rajoelina a fait des dizaines de morts, et la France n'a pas à se substituer à la justice malagasy. Cette décision est déjà comprise par la population comme un soutien au régime et à ses exactions. On ne compte plus les erreurs majeures d’un Président en bout de course qui aura terni l'image et la position de la France aux quatre coins du monde", estime le parti de gauche.

  • L'allocution présidentielle décalée d'une heure et demi

    Prévue pour 20h (heure de La Réunion), la prise de parole d'Andry Rajoelina est retardée à 21h30. La page officielle du Président indique qu'un "groupe de forces armées" a tenté de "prendre le contrôle des médias d'état".

    "Pendant ce temps, le général Pikulas s'est rendu sur le site pour intervenir, organiser et prendre des mesures contre la situation."

  • Les militaires se sont rendus au palais d’Oavoloha et ont constaté l’absence du Président

    Les médias locaux rapportent que des militaires se sont rendus au palais présidentiel. Pas de tension entre les responsables du palais et  les militaires. Ces derniers sont venus faire un inventaire des motos et bus en cas de pillage.

  • "Andry Rajoelina a été exfiltré par un avion militaire français", confirme RFI

    "Le président malgache Andry Rajoelina a été exfiltré par un avion militaire français le 12 octobre 2025, est en mesure de confirmer RFI, après un accord avec le président Emmanuel Macron" indique Radio  France International (RFI) sur son site internet.

    Le président malgache ne serait plus sur le territoire national (et donc plus à La Réunion). Sa destination finale n'a toujours pas été établie avec certitude. Après une courte escale à la base aérienne 181 à Sainte-Marie, il, pourrait avoir pris un avion pour l'Hexagone ou pour Dubaï

    Cette exfiltration a été autorisée par Emmanuel Macron pour permettre une transition pacifique, "mais Paris rappelle fermement qu'en aucun cas la France n'interviendra militairement à Madagascar. Les forces militaires françaises du sud de l'Océan indien, basées à La Réunion, n'iront pas plus loin, il n'y aura pas d'intervention sur la Grande Ile, martèlent-ils" note RFI



     

  •  La fuite du "Général Bomba"

    Le collectif à l'origine des manifestations, baptisé Gen Z, a appelé à un nouveau rassemblement plus tard lundi.

    Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d'eau et d'électricité, s'est mué depuis en une contestation plus large du président Rajoelina, 51 ans, et de son clan.

    Les manifestants ont obtenu ce week-end le départ du décrié président du Sénat Richard Ravalomanana, ancien commandant de gendarmerie.

    Quant au troisième homme vilipendé par la rue, l'homme d'affaires et proche du chef de l'Etat Maminiaina Ravatomanga, il a fui dimanche matin à l'île Maurice voisine, comme l'a confirmé le gouvernement mauricien.

    Surnommé "Général Bomba" pour son recours généreux aux grenades lacrymogènes lors de la crise de 2009, Richard Ravalomanana était accusé par les contestataires d'être un des principaux acteurs de la répression des manifestations ces dernières semaines. 

     

  • La population veut croire à une démission du président

    L'annonce d'une allocution du président malgache Andry Rajoelina, prévue lundi soir, suscite des espoirs de démission à Antananarivo parmi les milliers de manifestants encore réunis lundi, libres de défiler depuis le ralliement d'unités militaires samedi.

    Une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d'État de 2009 d'Andry Rajoelina, à la suite déjà d'une mobilisation populaire, a appelé samedi les forces de sécurité à "refuser de tirer" sur les manifestants, avant de rejoindre ces derniers dans le centre de la capitale malgache.

    "C'est tout bizarre, vu qu'on était habitués à toujours être pourchassés et bombardés par des gaz lacrymogènes", témoigne auprès de l'AFP Finaritra Manitra Andrianamelasoa, un étudiant en droit de 24 ans parmi les milliers de manifestants ayant rejoint lundi la place du 13-mai dans une ambiance de fête, devant l'hôtel de ville d'Antananarivo. 

    - Mais, où est passé Andry Rajoelina ? -

    La localisation du président reste inconnue. Élu en 2018, puis réélu en 2023 lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, il fait l'objet de rumeurs de fuite. Ses services assurent toutefois qu'il est resté sur l'île pour gérer les affaires courantes.

    "Nous attendons déjà qu'il s'excuse auprès de tous les Malgaches, parce qu'on a eu beaucoup de blessés. (...) Au tout début, ce qu'on demandait, c'était l'électricité, la liberté de s'exprimer, mais on attend actuellement sa démission", assène Steven Mandimbiarivong Rasolonjanahary, 19 ans, un autre étudiant en droit.

    "On attend sa démission mais le connaissant, je ne crois pas qu'il va dire ça", pronostique Rotsinasandratra Lucas Hantamalala, étudiante de 20 ans. "Plus de dinosaures politiques s'il vous plaît, on en a assez vus", exhorte-t-elle. 

    Lire l'article ici

     

     

  • Le président est "introuvable", affirme le ministre de la Sécurité publique

    Le président malgache Andry Rajoelina est "introuvable", a déclaré lundi à l'agence de presse Reuters le ministre de la Sécurité publique, Mandimbin'ny Aina Randriambelo. 

    Pour rappel, le chet de l'Etat malgache n'a plus été vu en public depuis la semaine dernière

    Plusieurs sources concordantes indiquent qu'il s'est rendu à La Réunion, pour une courte escale, dimanche en fin de journée à bord d'un Casa, un avion de l'armée de l'air française. Des membres des des autorités malgaches restés fidèles à Andry Rajoelina démentent cette information, mais n'apportent pas de preuve à leur affirmation. 

    Selon la présidence malgache Andry Rajoelina doit s'adresser à la nation ce lundi à 20h (heure de La Réunion). Il n'a pas été précisé d'où il prendra la prole

  • Le point à la mi-journée

    Boici le point de situation dressé par l'AFP à 13h30

    Le président malgache Andry Rajoelina doit s'adresser à la nation lundi à 20h (heure de La Réunion) ont annoncé ses services dans un communiqué sur Facebook, alors que les appels à sa démission se multiplient parmi les manifestants hostiles au gouvernement et une partie de l'armée.

    • Durant le week-end, Andry Rajoelina a dénoncé "une tentative de prise du pouvoir illégale (...) actuellement en cours" à Madagascar, île de l'océan Indien où une partie de l'armée a pris le parti des manifestants opposés au gouvernement.

    • Une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009 d'Andry Rajoelina, à la suite déjà d'une mobilisation populaire, a appelé samedi les forces de sécurité à "refuser de tirer" sur les manifestants.

    • La localisation actuelle du président est inconnue. Des rumeurs de fuite se multiplient mais ses services ont assuré qu'il était resté dans l'île pour assurer les affaires courantes.
    Des soldats ont accompagné samedi dans le centre-ville de la capitale malgache des milliers de manifestants, les rejoignant à nouveau dimanche pour un rassemblement en hommage aux personnes tuées au cours des plus de deux semaines de manifestations ayant commencé le 25 septembre.

    • De nouveau lundi, des centaines d'étudiants sont descendus dans les rues d'Antananarivo dans une ambiance festive, défilant en agitant le drapeau malgache et au rythme d'une fanfare, selon des journalistes de l'AFP.

    • Le collectif à l'origine des manifestations, baptisé Gen Z, a appelé à un nouveau rassemblement plus tard lundi.

    • Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d'eau et d'électricité, s'est mué depuis en une contestation plus large, notamment d'Andry Rajoelina, 51 ans.

    • Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations commencées le 25 septembre et plus d'une centaine blessées, d'après un bilan des Nations unies.
    Le chef de l’État, Andry Rajoelina, a démenti des "chiffres erronés", estimant les "pertes de vies" à 12, tous "des pilleurs, des casseurs" selon lui.

    • Madagascar, île particulièrement pauvre de l'océan Indien, a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires.

    Au moins 80% des 32 millions d'habitants de Madagascar, vivent avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.

    • Dans l'Hexaonge le seuil de pauvreté est fixé à 42, 9 par jour. Il est de 38,3 pr jour à La Réunion
     

  • La diaspora malgache de La Réunion interpelle l'Etat français

    Dans un communiqué transmis à la presse ce lundi, la diaspora malagasy de La Réunion exprime "sa plus vive inquiétude face aux récents événements survenus à Madagascar et l’intervention active de la France dans cette crise".

    "Alors que le mouvement populaire mené par la jeunesse, la “Gen Z” soutenu par les militaires, se lève avec courage pour exiger le départ d’Andry Rajoelina et réclamer un véritable renouveau démocratique, les informations concordantes font état de la fuite du président sortant vers Dubaï, avec l’assistance de moyens militaires français", affirme-t-elle.

    "Nous, citoyens malagasy de La Réunion, demandons clarté, transparence et vérité. Nous appelons les autorités françaises à répondre publiquement aux 5 interrogations suivantes :
     
    1- Le Préfet de La Réunion peut-il confirmer qu’Andry Rajoelina a été effectivement exfiltré par les FAZSOI, comme les faits le laissent entendre ?
     
    2- Si oui, en vertu de quel droit la France s’est-elle autorisée un tel acte d’ingérence dans les affaires intérieures de Madagascar ?
     
    3- Pourquoi la France serait-elle intervenue pour protéger un dirigeant en flagrant délit de crimes contre son peuple ? Le fait qu’il soit naturalisé français depuis 2014 justifie-t-il qu’Emmanuel Macron sauve le soldat Rajoelina ? Et si oui, au nom de qui et de quoi ?
     
    4- La France s’engage-t-elle à coopérer pleinement avec les futures autorités légitimes de Madagascar et la justice malagasy pour permettre le retour d’Andry Rajoelina afin qu’il réponde de ses actes devant son peuple ?
     
    5- La France est-elle prête à accompagner une éventuelle procédure de gel des avoirs d’Andry Rajoelina et de ses proches ainsi que la restitution des biens au peuple de Madagascar conformément à la Loi n°2021-1031 qui précise les modalités de restitution des biens mal acquis à l’étranger ?"

    Lire la tribune complète ici
     

  • L’ex-Premier ministre malgache Christian Ntsay "sous surveillance à Maurice après son arrivée en jet privé"


    D'après Défimédia Christian Ntsay, arrivé à Maurice à bord d’un jet privé dimanche soir, "se trouve actuellement, avec ses proches, dans deux hôtels situés respectivement dans le nord et l’ouest du pays".

    Selon nos confrères, "ils sont placés sous surveillance en attendant une décision des autorités mauriciennes". "Plusieurs réunions figurent à l’agenda ce lundi à ce sujet."

  • L’Ambassade de France dément "les interprétations qui ont pu être tirées des récents propos publics du Préfet de la Réunion"

    "Aucune intervention militaire française n’est en cours ni prévue à Madagascar, dont la France respecte pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale", assure-t-elle.

    Cette mise au point intervient après que Patrice Latron a déclaré auprès de nos confrères de Réunion la 1ère ce dimanche : "Il y a beaucoup d'interactions entre Paris, La Réunion et Madagascar en ce moment. Nous sommes vigilants. Il y a des plans qui peuvent être déclenchés si jamais quelque chose devait arriver. Nous nous y préparons avec les FAZSOI et les services de l'Etat à La Réunion".

  • Andry Rajoelina va prendre la parole

    En fin de matinée ce lundi, a présidence malgache a a annoncé qu'Andry Rojoelina prendrait la parole ce jour à 20h (heure de La Réunion). Regardez

    Selon Actu Orange Madagascar "cette prise de parole intervient au lendemain d’un communiqué de la Présidence de la République faisant état d’une tentative de prise de pouvoir "illégale et par la force" sur le territoire national. L’action est présentée comme contraire à la Constitution et aux principes démocratiques.

    "La Présidence a également indiqué, hier, que des menaces visant l’intégrité physique du président Rajoelina ont été signalées. Elle a affirmé avoir saisi les autorités compétentes afin d’identifier les auteurs présumés et précisé que ces faits feront l’objet de traitements conformément à la loi" note le média en ligne

    "Tout en réaffirmant un appel au dialogue et à la paix, la Présidence a lancé un appel à l’unité nationale et au respect de l’ordre constitutionnel" termine Actu Orange Madagascar. Regardez

  • Spéculations autour du départ du Président

    Ce dimanche, avant le départ supposé du chef de l'État malgache vers La Réunion, un contingent militaire, suivi de gendarmes, a pris le parti des manifestants antigouvernementaux à Madagascar. Ils ont nommé le nouveau chef d'état-major de l'armée.

    Selon des sources concordantes à La Réunion, Andry Rajoelina se serait ensuite rendu en hélicoptère du palais présidentiel à l'île Sainte-Marie. Le Casa de l'armée française était déjà sur place. Il aurait décollé en milieu d'après-midi et se serait posé peu après 21h sur la base aérienne 181 "Lieutenant Roland Garros" à Sainte-Maire. 

    Il ne serait resté sur le terrtoire réunionnais que peu de temps. Il serait ensuite reparti vers une destination qui n'a pas été établie officiellement. Des sources indiquent que l'avion aurait pris la direction de Dubaï ou de l'Hexagone.

    Une partie des autorités malgaches dément ces informations. Mais un communiqué de la présidence malgache condamnant "des menaces de mort" à l'encontre du président a été publié dimanche dans la soirée. Regardez

    "Ce communiqué est clairement une façon de préparer l'opinion, à Madagascar et à l'étanger, à la fuite du président malgache en dehors du pays" analysent des observateurs avertis de la situation à Madagascar. 

  • Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct

    Nous suivons en live l'évolution de la situation à Madagascar, restez avec nous

À propos

- CAPSAT, gendarmes, militaires au côté du peuple de Madagascar -

Pour rappel

Après la révolte annoncée des militaires malgaches ce samedi, les gendarmes ont annoncé également rejoindre les rangs de la population. Des soldats de l'unité CAPSAT (Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques), ayant propulsé Andry Rajoelina au pouvoir en 2009.

Le CAPSAT, acteur majeur du coup d'État de 2009 avait appelé samedi les forces de sécurité à "refuser les ordres de tirer" sur les manifestants.

Tôt dimanche, des officiers ont fait une nouvelle déclaration vidéo : "Désormais, tous les ordres de l'armée malgache, terre, air, mer, émaneront du quartier général du CAPSAT", ont-ils dit.

Quelques heures plus tard, leur candidat pour occuper le poste vacant de chef d'état-major, le général Démosthène Pikulas, a été installé à son poste lors d'une cérémonie au QG de l'armée, à laquelle a participé le ministre des Forces armées, Manantsoa Deramasinjaka Rakotoarivelo.

"Je lui donne ma bénédiction", a lancé à l'adresse de M. Pikulas le ministre, nommé la semaine dernière par le président.

- "Le pouvoir appartient au peuple"

La place du 13 Mai a rassemblé ce dimanche une foule immense, unie autour d’un même objectif, le départ du président Andry Rajoelina en vue d'une nouvelle réforme pour le pays. Étudiants, forces de sécurité, artistes, entrepreneurs, politiciens et membres de la diaspora ont uni leurs voix.

Le colonel du Corps d'armée des Personnels et des Services Administratifs et Techniques, Michaël Randrianirina a déclaré : "le pouvoir appartient au peuple".

Une grande foule s'est rassemblée dimanche pour prier devant l'hôtel de ville d'Antananarivo en mémoire des victimes des violences, parmi lesquelles figure un soldat du CAPSAT tué samedi par des gendarmes.

Les officiers ont été rejoints sur scène lors de la commémoration par plusieurs personnalités de l'opposition, dont l'ancien président Marc Ravalomanana, renversé en 2009.

Répondant à une revendication des manifestants, le Sénat a annoncé dimanche la destitution de son président, Richard Ravalomanana, ancien général de gendarmerie.

Depuis le 25 septembre, des manifestations secouent Madagascar, portées notamment par le collectif Gen Z. La colère contre les coupures d'eau et d'électricité s'est muée en fronde plus large contre le pouvoir.

Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d'une centaine blessées, d'après un bilan des Nations unies.

Le président a démenti des "nombres erronés", évoquant 12 morts, tous "des pilleurs, des casseurs", selon lui.

- Le président malgache dénonce "une tentative de prise du pouvoir illégale -

Plus tôt dans la journée, Andry Rajoelina avait dénoncé dans un communiqué "une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la constitution et aux principes démocratiques, (qui) est actuellement en cours sur le territoire national", ajoutant que "le dialogue est la seule voie à suivre et la seule solution à la crise".

Le colonel du CAPSAT Michael Randrianirina a assuré dimanche que la décision de son unité de rejoindre les manifestants antigouvernementaux ne constituait pas un coup d'État. "La situation, si vous voulez, je peux appeler ça un chaos, mais ce n'est pas un chaos provoqué par l'armée, c'est un chaos provoqué par les dirigeants", dit-il.

Depuis, le président malgache est aux abonnés absents. Les spéculations d'une possible fuite vers l'étranger circulent.

L'île Maurice, voisine de Madagascar, a, elle, confirmé que l'ex-Premier ministre malgache Christian Ntsay (2018-2025) et l'homme d'affaires Maminiaina Ravatomanga, un proche conseiller du président Rajoelina, étaient arrivés dimanche matin de Madagascar par un vol privé.

Le gouvernement mauricien "n'est pas satisfait des conditions dans lesquelles ce vol privé a été autorisé à atterrir à Maurice".

"Le gouvernement demande à toutes les parties malgaches de poursuivre le processus de médiation afin de sortir de cette situation de crise qui a malheureusement déjà fait des victimes. À cet égard, Maurice se joint à l'appel de l'Union africaine encourageant toutes les parties à favoriser des solutions concertées afin d'éviter l'aggravation de la situation", est-il écrit dans un communiqué.

Lire aussi - Madagascar : en 2009 Andry Rajoelina menait la révolte contre la pauvreté, en 2025 la population l'accuse d'entretenir la misère et exige son départ

Lire aussi - Madagascar : les Nations unies et des militaires appellent les forces de sécurité à ne pas tirer sur les manifestants

www.imazpress.com avec AFP/www.imazpress.com

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14 Commentaires
Un français
Un français
19 heures

En France , on n est même pas capable de le faire . Vive la monarchie

Steph
Steph
20 heures

En envoyant un avion militaire, la France vient de se rendre coupable de soustraire un criminel à la justice.
Quelle honte, quel mépris pour le peuple malgache !

HULK
HULK
20 heures

Entre dictateurs il faut bien s'aider.

Missouk
Missouk
20 heures

Pas sur que les malgaches apprécient beaucoup l'aide de la France dans ce cas précis ...

Riposte974
Riposte974
5 heures

La France macroniste n'a rien à voir avec la France de de Gaulle, une autre époque.

Le poudré de Paris est En Marche avec des pourris en politique

Excellent communiqué
Excellent communiqué
1 jour

Excellent communiqué de la diaspora malgache.
Très bien écrit.

romu
romu
1 jour

pour info inutile, l'avion en photo n'est pas un Casa mais un A400M

Imaz Press
Imaz Press
1 jour

Bonjour Romu, vous avez raison. Nous avons rectifié et publiée la bonne photo Merci pour votre vigilance

romu
romu
23 heures

Ipr merci pour votre écoute, avec une photo de nuit encore plus évocatrice de l'incertitude sur la localisation du président.

Bernard
Bernard
1 jour

Ça vous rappelle pas 2009

Général popof
Général popof
1 jour

L’info c’est qu’il est parti de Madagascar après le reste rien à battre

Guet sa
Guet sa
1 jour

De toute façon a part blagué on pourra rien faire comme pour notre cher président.....

Mauvaise gestion
Mauvaise gestion
1 jour

Si ce président est a la Reunion encore une mauvaise gestion diplomatique.

Une forte communauté malgache vit a la Reunion. Évitez que cette crise continue a la Reunion.

Mi dit mi pense
Mi dit mi pense
1 jour

Qui bu boira !

Les rats quittent le navire dont Rajoelina voit son film se dérouler sous yeux lui qui a manifesté à l'époque pour le pouvoir rien que le pouvoir qu'il dégage à présent rejoignant ses acolytes macron, azali le triumvirat de malédiction