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Mayotte : Darmanin veut détruire 1.250 logements insalubres à fin 2023

  • Publié le 25 juin 2023 à 17:00
  • Actualisé le 25 juin 2023 à 17:07

Ce dimanche 25 juin 2023 marque la deuxième journée de visite de Gérald Darmanin à Mayotte pour dresser un bilan de Wuambushu. Ce samedi, le ministre de l'Intérieur a rencontré les services de l'État et les collectifs de soutien auprès de qui il s'est satisfait des résultats de l'opération. Il a également annoncé que Wuambushu serait prolongée de "plus d'un mois" puis qu'un "deuxième type d'opération" débuterait en septembre, ciblant via des procédures judiciaires l'agriculture et la pêche illégales, ainsi que les marchands de sommeil. Pour son second et dernier jour de visite, Gérald Darmanin aborde les thématiques de l'habitat, du développement économique et le tourisme (Photo d'illustration)

  • Fin de direct

    La viste de Gerald Darmanin, Jean-François Carenco et Ooivier Klein à Mayotte est en tain de se terminer. Les trois ministers vont regagner Paris dans la soirée.

    C'est aussi la fin de ce direct. Merci d'avoir suivi cette actualité avec nous.

    Bonne soirée à toutes et à tous

  • Visite d'un centre de relogement

    En compagnie d'Olivier Klein, ministre du logement, Gerald Darmanin a visité en fin d'après-midi le village relai de Coallia, une centre de relogement pour d'anciens habitants de bidonvilles. Regardez

     

  • "Tourisme juridique" à Mayotte

    Samedi matin aux Badamiers (Petite Terre) où il assitait à une déoonstruction Gérald Darmanin a dénoncé les nombreux recours contre ces destructions, qui "ont empêché le préfet de faire son travail de lutte contre l'insalubrité".

    La destruction des bangas (cases insalubres) est un des volets de l'opération Wuambushu lancée fin avril par le ministre. "Nous allons accélérer (...). Ce volet, a-t-il dit, a pris du retard du fait des très nombreux recours".

    "J'eusse aimé, a-t-il poursuivi, que ceux qui sont venus faire du tourisme juridique à Mayotte visitent les bangas, des endroits insalubres où les enfants n'ont pas d'eau courante, où s'il y avait un cyclone, on aurait tous pleuré sur les très nombreux morts qu'il y aurait eu ici", et cela "pour empêcher de construire du logement social".

    "Ce qui est important, a insisté le ministre, c'est la destruction des logements insalubres et de reprendre la maîtrise du foncier".

    Lire l'article ici

  • Il y aura "grosso modo" de "1.250" logements insalubres détruits

    Gérald Darmanin a dit dimanche tabler sur la destruction "grosso modo" de "1.250" logements insalubres à Mayotte d'ici "la fin de l'année", en regrettant "le retard pris" dans cette opération en raison de "très nombreux recours" juridiques.

    Accompagné des ministres délégués Olivier Klein (Logement) et Jean-François Carenco (Outremer), Gérald Darmanin a assisté, au second jour de son déplacement à Mayotte, à la destruction des dernières cases insalubres du quartier des Badamiers à Dzaoudzi, en Petite-Terre.

    "Il y aura eu grosso modo 1.250 (destructions) d'ici la fin de l'année", a dit le ministre de l'Intérieur, qui avait évoqué 1.000 destructions d'ici à la fin de l'année dans son interview au Figaro mise en ligne vendredi soir.

    Aux Badamiers, Gérald Darmanin a dénoncé les nombreux recours contre ces destructions, qui "ont empêché le préfet de faire son travail de lutte contre l'insalubrité".

    Lire l'article ici

  • Échanges à la mosquée de Dembéni

    Gérald Darmanin s'est rendu à la mosquée de Dembéni pour s'entretenir avec les autorités religieuses.

    "La France, partout sur son territoire, est très attentive à ce que les libertés de culte et de croyance soient protégées. Heureux de cet échange avec les représentants de l’Islam mahorais" a-t'il partagé sur ses réseaux sociaux.

  • Bidonville détruit : 4 familles relogées sur 21

    Les trois maisons derniers maison insalubres du secteur Wopy-Badamiers à Dzaoudzi (Petite Terre) ont été détruites ce dimanche matin en présence des deux ministres.

    Sur les 21 familles qui dans vivaient dans ce bibonvilles, quatre ont été relogées.

     

  • Démolition de logements insalubres à Daouzdzi

    Gérald Darmanin et Jean-Louis Darmanin ont assisté une opération de démolition de logements insalubres à Daouzdzi  (Petite terre). Le ministre a de nouveau rappelé que depuis le début de l'opération Wuambushu il y a eu  "270 destructions de bangas, ces bidonvilles de tôle".

    Il a noté que l"'objectif est de parvenir à la destruction d’un millier de logements insalubres d’ici à la fin de l’année". Regardez

     

  • Pamandzi : le ministre inaugure le centre de secours

    Ce dimache 25 juin marque journée nationale des sapeurs-pompiers. L'occasion pour le ministre d'inaugurer le centre de secours de Pamandzi (Petite Terre). Regardez

     

  • Inauguration d'un centre de supervision urbain à Dzaoudzi

    La journée débute à Dzaoudzi pour Gérald Darrmanin qui inaugure un centre de supervision urbain.

    L'établissement dispose de 23 caméras financées par l'État. Elles permettront "grâce à une action plus efficace de la police municipale et de la gendarmerie, de renforcer la sécurité des habitants" exprime le ministre de l'Intérieur dans un tweet.

  • Bonjour à toutes et à tous

    Merci de nous retrouver en ce dimanche 25 juin 2023 pour suivre le deuxième jour de visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin à Mayotte accompagné d'Olivier Klein, ministre du logement et Jean-François Carenco, ministre des Outre-mer.

À propos

Il y a deux mois, l'opération Wuambushu démarrait à Mayotte. Deux mois après, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer est sur place pour dresser le bilan de cette vaste opération policière qui vise à réduire l'habitat insalubre et à expulser en masse les personnes en situation irrégulière.

Mais l'opération coup de poing du gouvernement s'est transformée en course d'obstacles, freinée par les nombreuses entraves à l'opération comme les référés à répétition ou encore le refus des Comores.

Depuis le début de sa visite, Gérald Darmanin a annoncé les premiers chiffres, qui sont encore loin des résultats escomptés, ainsi que le prolongement d'un mois de l'opération. Un prolongement qu'il a pu détailler hier sur place.

La journée de samedi a débuté avec une rencontre avec les services de l'État pour un point de situation. L'occasion d'annoncer l'interpellation de 47 chefs de bandes sur les 57 identifiés. 662 interpellations et 264 bangas détruits. Un objectif de 1.000 destructions a été fixé avant la fin de l'année.

Gérald Darmanin accompagné de Jean-François Carenco a également rencontré les collectifs de soutien à l'opération à Mamoudzou où il a prononcé un discours.

Il s'est ensuite rendu à la retenue collinaire de Combani où il a fait de nouvelles annonces pour lutter contre la crise de l'eau que traverse l'île.

Au programme de ce deuxième jour, l'habitat, le développement économique et le tourisme.

Le ministre devrait entre autres assister à l'opération de destructions des habitations illégales situées sur le site de Mbouyoujou dans la commune de Dzaoudzi-Labattoir.

Olivier Klein, ministre délégué au logement, doit rejoindre la délégation ce dimanche. Il s'était déjà rendu à Mayotte fin février.

- Deux bidonvilles rasés -

À Mayotte, se sont deux bidonvilles qui ont déjà été rasés par les forces de l'ordre, sur les quelque 1.000 logements à détruire.

Le premier, celui de Talus 2, survenu le 22 mai dernier à l'issue de nombreux recours en justice et de référés déposées.

Le 25 avril, l'évacuation de ce bidonville, situé à Koungou, a été suspendue, la justice constatant "l'existence d'une voie de fait", tenant aux conditions d'expulsion jugées "irrégulières" par les personnes s'opposant au délogement.

Mais le 13 mai, le tribunal administratif de Mayotte a annoncé la levée de la suspension de la démolition du bidonville Talus 2. Une décision confirmée par la Cour d'appel.

Le 22 mai, au petit matin, les pelleteuses sont entrées en action pour démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2. En tout, "162 taudis ont été démolis", avait annoncé le préfet Thierry Suquet. 40 familles ont été relogées.

Ce lundi 19 juin, c'est le bidonville de Barakani qui a été rayé de la carte, soit un mois après le premier décasage.

Une destruction qui intervient également après que la justice administrative de Mayotte ait rejeté le recours déposé par une famille du quartier Barakani à Koungou qui s'opposait à l'évacuation et la destruction du bidonville où elle vit.

Le quartier qui comptait 80 cases en tôle selon la préfecture, n'en compte désormais plus qu'une dizaine.

La préfecture de Mayotte compte déposer sept autres arrêtés pour poursuivre la destruction d’autres bidonvilles, comme ceux de Petite-Terre et d’Hamouro.

L'État prévoit toujours de détruire à Mayotte dans les prochains mois, "1.000 cases identifiées" comme étant des logements insalubres, a indiqué le préfet.

- 400 policiers et gendarmes toujours en renfort -

Depuis avril, les autorités françaises ont déployé des centaines de policiers et gendarmes à Mayotte. Toujours sur place, 400 forces de l'ordre mises en place pour l'opération, précise le préfet Thierry Suquet.

"Quatre escadrons de gendarmes mais également la CRS8 et des renforts au sein de la police aux frontières ont pris la relève des renforts qui viennent de partir", a-t-il énuméré devant la presse lundi.

Des renforts qui ont permis d'interpeller bon nombre des criminels qui étaient recherchés dans le cadre de nombreuses affaires de caillassages, de meurtres, de cambriolages et de trafics.

Et le gouvernement va "continuer à injecter des moyens, en laissant une imposante force de sécurité, de plus d'un millier d'hommes et femmes" a annoncé Gérald Darmanin la veille de sa visite.

- Le couac des expulsions -

Hormis les décasages suspendus puis commencés, un autre couac a fortement fait réagir. Celui des tensions entre les Comores et Mayotte.

En effet, alors que l'opération n'avait pas encore démarré, les autorités comoriennes l'avaient annoncé, "ils ne voulaient pas des étrangers en situation irrégulière".

Pendant plusieurs jours donc, les rotations entre les deux îles avaient été suspendues. À l'époque, le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud, avait assuré : "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités". "Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", avait-il, déclaré.

Mais le mercredi 17 mai, les liaisons de la SGTM vers Anjouan ont repris. Une décision qui est intervenue juste après une entrevue entre Gérald Darmanin et le ministre de l'Intérieur comorien Fakridine Mahamoud.

Gérald Darmanin a assuré que Moroni acceptait désormais "100% des personnes irrégulières".

Lire aussi - Destruction de bidonvilles suspendue, déconvenue avec les Comores... Wuambushu se complique

- Une opération qui divise -

Cette opération de lutte contre l'habitat indigne et l'immigration est dénoncée par de nombreuses associations et désignée comme "brutale et anti-pauvres". À La Réunion, une marche a été organisée ce samedi 10 juin 2023 à Saint-Denis pour manifester contre l'opération Wuambushu mise en place à Mayotte.

Pourtant, une majorité de la population mahoraise soutient l'opération Wuambushu.

C'est d'ailleurs ce samedi 24 juin qu'à La Réunion – comme à Mayotte, se réunissaient les défenseurs de Wuambushu. Le collectif Ré-MAa a organisé un rassemblement sur le parvis des Droits de l'homme à Saint-Denis de 8 heures à 16 heures.

"L'opération Wuambushu est une initiative majeure en réponse aux défis socio-économiques auxquels fait face l'île", indique le collectif.

"Ce rassemblement sera de nouveau une occasion pour nous citoyens de manifester notre ras-le-bol face au climat d’insécurité que nous vivons mais aussi de notre solidarité et notre soutien envers cette opération ainsi que nos élus qui soutiennent Wuambushu."

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- Les questions du déficit en eau abordées -

Lors de sa visite éclair, Gérald Darmanin était attendu sur les questions liées au déficit exceptionnel en eau que connaît l'île avec quatre coupures nocturnes hebdomadaires. Il a d'ores et déjà annoncé le blocage des prix des bouteilles d'eau à compter du 15 juillet et une augmentation des capacités de production d'eau par des usines de dessalement.

Peu importe si l'opération n'a pour l'heure pas rempli ses objectifs, l'objectif de cette visite pourr Gérald Darmanin est d'exposer ce qu'il entend faire durablement pour améliorer les conditions de vie des Mahorais.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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