Retour sur les actualités qui ont marqué la semaine du lundi 24 avril au vendredi 28 avril 2023 : • Lundi 24 avril – Pilule abortive : pas de pénurie à La Réunion pour le moment • Mardi 25 avril – Suspension judiciaire de la destruction d'un bidonville à Mayotte : la préfecture fait appel • Mercredi 26 avril – Destruction de bidonvilles suspendue, déconvenue avec les Comores... Wuambushu se complique • Jeudi 27 avril – Derrière Wuambushu, le refus de l’État d'agir avant qu'il ne soit trop tard • Vendredi 28 avril – Bidonvilles toujours en place, expulsions suspendues : le grande bide de Wuambushu (pour l'instant) (Photo Photo gm/www.imazpress.com)
• Lundi 24 avril – Pilule abortive : pas de pénurie à La Réunion pour le moment

Alors qu'une pénurie de MisoOne et en Gymiso, deux pilules abortives utilisées dans la majorité des IVG en France, a touché plusieurs villes de Métropole, à La Réunion, les stocks se portent bien. D'après l'Union régionale des pharmaciens, un grossiste de l'île a bien observé une rupture de misoprostol pendant une semaine, ses stocks ont pu rapidement être remplis. Et d'autres grossistes, eux, étaient toujours présents pour fournir les professionnels de santé de l'île.
• Mardi 25 avril – Suspension judiciaire de la destruction d'un bidonville à Mayotte : la préfecture fait appel

Alors que les opérations de décasage devaient débuter ce mardi 25 avril 2023 à Mayotte, la destruction du bidonville "Talus 2" à Majicavo (est de la Grande Terre) a été annulée par la justice lundi soir. La décision judiciaire a été accueillie par les cris de joie des habitants. Dans la nuit des affrontements ont opposé des jeunes aux forces de l'ordre présentes en grand nombre dans ce secteur. La préfecture de Mayotte a annoncé faire appel de cette décision. Une décision qui arrive alors que les Comores ont refusé lundi d'accueillir un bateau ramenant au port d'Anjouan 36 ressortissants comoriens expulsés de Mayotte où ils séjournaient en situation irrégulière.

Planifiée depuis des mois, l'opération Wuambushu essuie déjà son deuxième revers. Après le refus catégorie des Comores d'accueillir les étrangers en situation irrégulière à Mayotte, c'est la destruction des bidonvilles qui a été stoppée nette, avant même son commencement. Ce mardi 25 avril, alors que les Mahorais s'attendaient à un décasage dans certains quartiers, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a suspendu l'évacuation du bidonville de Majicavo (au nord de l'île). Des affrontements souvent violents continuent d'opposer manifestants et force de l'ordre.
• Jeudi 27 avril – Derrière Wuambushu, le refus de l'Etat d'agir avant qu'il ne soit trop tard

Alors que l'opération Wuambushu avance difficilement à Mayotte, la colère continue de gronder du côté de la population aussi bien mahoraise que comorienne. Une situation qui n'a rien d'étonnant, alors que l'archipel est laissé à l'abandon depuis de – très – nombreuses années. Entre tensions communautaires, population abandonnée par les pouvoirs publics, institutions qui tombent en lambeaux et conflits diplomatiques, nul ne peut s'étonner des violences qui émaillent le territoire depuis désormais plusieurs années.

Après une nuit de violences à Doujani (au sud de Mamoudzou), le calme est revenu à Mayotte ce jeudi 27 avril 2023. La journée a été marquée par la première opération d'expulsions et de destruction de bidonvilles sur la commune de Koungou (nord de l'île), quatre jours après le début officiel de Wuambushu. Une manifestation en soutien à l'opération a par ailleurs été organisée à Chirongui (centre de Mayotte) et a rassemblé environ . personnes. Ce vendredi, le port d'Anjouan doit rouvrir ses portes, mais la société maritime SGTM a annoncé suspendre ses rotations. Les expulsions sont donc compromises pour l'heure.
