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Takata: le gouvernement demande l’immobilisation des Citroën C3 et DS3 après un nouvel accident mortel

  • Publié le 17 juin 2025 à 18:45
  • Actualisé le 18 juin 2025 à 05:50
airbag de voiture

Le ministre des Transports a demandé mardi l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags après un nouvel accident mortel dans l'Hexagone. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur mondial de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité.

A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, notamment sous les climats chauds et humides, ces airbags risquent d’exploser en causant des blessures graves voire mortelles pour le conducteur et le passager avant.

L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ces airbags, a confirmé mardi le ministère des Transports.

Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès Outre-mer, où les airbags se dégradent plus vite, et un en métropole fin 2023.

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- Au moins deux morts et plusieurs blessés à La Réunion -

À La Réunion en 2021, une mère de famille de 39 ans perdait la vie dans un accrochage à la Saline les Bains. Selon plusieurs médias, l'airbag Takata est mis en cause.

Dans la nuit du 30 au 31 janvier 2025, un automobiliste a perdu la vie sur la NRL au niveau de la Grande Chaloupe après une perte de contrôle lors d'un dépassement.

Le 31 janvier, la Cellule investigation de radio France, apprenait auprès de sources proches de l'enquête que le conducteur présentait des "blessures caractéristiques" d'"explosion d'airbags". Un décès dû à un airbag Takata confirmé à Imaz Press par le parquet de  Saint-Denis ce mardi 4 février. La victime conduisait une Honda Jazz de 2003. Ce véhicule faisait l’objet d’un rappel pour airbag dangereux. La procureure Véronique Denizot a également indiqué qu'elle envisageait l'ouverture d'une information judiciaire.

Le décès de cette personne porte à deux le nombre de victimes à La Réunion des airbags Takata.

Un autre décès pourrait être lié à ces airbags, d'après une enquête France Inter : "Le plus ancien accident identifié remonte à 2016 sur l’île de La Réunion. Le médecin légiste Jean-Marie Berthezène se souvient d’un examen demandé par les gendarmes du Tampon après la mort d’une jeune femme qui roulait à très faible allure", rapportent nos confrères.

Une autre femme réunionnaise a été grièvement blessée par un airbag lors d'un accident pourtant peu violent en janvier 2025.

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- Stop drive -

Le ministre Philippe Tabarot a indiqué à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de « stop drive », c’est-à-dire d’immobilisation, pour « l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel ».

Citroën a demandé en février 2025 aux propriétaires de C3 du nord de la France construites entre 2008 et 2013 de ne plus conduire leur véhicule jusqu’au changement de l’airbag, dans le cadre d’une procédure appelée « stop drive ».

Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans « stop drive », a été lancé au mois de mai 2025.

Sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis mardi, soit 69,7% des véhicules concernés.

Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre a été renvoyée à l’expéditeur.

"Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur", a estimé le ministère dans un communiqué.

"Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013", a affirmé mardi un porte-parole de Stellantis. "On est en train de réévaluer la situation afin de prendre les mesures nécessaires".

A l’arrivée des secours sur l’autoroute, la conductrice présentait de "très graves blessures" au visage. Sa passagère arrière, âgée de 13 ans, a été "très légèrement blessée".

L’airbag Takata a été "éjecté du véhicule" et retrouvé sur la route. Une "pièce métallique" a été retrouvée "dans le larynx de la victime". Elle est décédée samedi soir.

Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris (pôle social consommation et environnement), qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national, a indiqué mardi le procureur.

www.imazpress.com avec l'AFP

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