Malgré au moins un décès

Chikungunya : le gouvernement encourage toujours les personnes de moins de 65 ans à se faire vacciner

  • Publié le 28 avril 2025 à 05:15
  • Actualisé le 28 avril 2025 à 09:56

Le gouvernement a encouragé ce dimanche 27 avril 2025, ceux qui le peuvent à se faire vacciner contre l’épidémie de chikungunya à La Réunion alors que les autorités sanitaires viennent de retirer "sans délai" les plus de 65 ans de la campagne de vaccination. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), appelle également à "suspendre totalement" la vaccination (Photo : rb/www.imazpress.com)

"Si vous avez une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque, respiratoire, un diabète, une obésité, vous avez entre 18 et 65 ans, il est recommandé à l'heure où je vous parle de se faire vacciner", a déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder".

Un avis qui va de soi pour celui qui, lors de son déplacement à La Réunion le 22 avril, a déclaré avoir acheté toutes les doses de vaccin contre le chikungunya pour la France.

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"Je fais confiance aux autorités sanitaires", a appuyé le ministre des Outre-mer Manuel Valls invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, en rappelant que "c'est la première fois qu'un vaccin a été utilisé contre le chikungunya".

Des prises de parole qui vont dans le sens de la décision de Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion qui a déclaré ce samedi 26 avril : "aucun arrêt de la campagne vaccinale n'est envisagé par les autorités".

"Nous sommes toujours en épidémie et ce n'est pas la lutte antivectorielle qui arrête une épidémie mais le vaccin qui crée une immunité, tout comme le fait d'attraper le virus", avait-il ajouté.

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- La vaccination arrêtée pour les plus de 65 ans après trois événements graves et un décès -

La campagne de vaccination lancée il y a quelques semaines, et qui ciblait en priorité les seniors, a été "adaptée sans délai" après trois "événements indésirables graves" chez des personnes de plus de 80 ans présentant des comorbidités, a rappelé Manuel Valls.

D’après l’analyse rendue par le Centre Régional de Pharmacovigilance de Bordeaux (CRPV), en charge de la pharmacovigilance dans les Outre-mer en lien avec l’ANSM "pour ces trois événements indésirables graves, le lien de causalité avec le vaccin semble très vraisemblable considérant les symptômes et leur délai d’apparition après la vaccination, ainsi que le résultat des examens biologiques", indique le communiqué du ministère de la Santé.

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Le ministre des Outre-mer a nié toute précipitation dans le lancement de la campagne de vaccination en rappelant que le vaccin Ixchiq avait reçu son autorisation de mise sur le marché en juin 2024.

À La Réunion, neuf personnes sont mortes du chikungunya, selon les données des autorités sanitaires qui soulignent que l'épidémie se "stabilise à un haut niveau".

"Le bilan est déjà lourd et peut évidemment s'aggraver", a mis en garde Manuel Valls. "C'est pour ça qu'il faut à chaque fois avoir ces gestes préventifs", a-t-il insisté.

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- Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques appelle à "suspendre" la vaccination -

Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), appelle à "suspendre totalement" la vaccination. Les élus de La Réunion réclament plus de transparence.

"Ce vaccin a été injecté à des dizaines de milliers de personnes sans aucun problème, donc c'est normalement un vaccin qui est sûr. Mais on ne doit pas avoir de doutes, c'est la raison de ma demande", poursuit-il.

"La vaccination, c'est vraiment l'arme la plus précieuse que nous avons en prévention, mais toute la population doit avoir confiance dans le vaccin, et la confiance, c'est exigeant", conclut le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

Philippe Besset a sollicité une réunion lundi "avec les acteurs de la vaccination et le ministère de la Santé, évoquant une mauvaise nouvelle dans la lutte contre la maladie, mais aussi pour la vaccination".

- Les élus demandent de la transparence -

Dans une tribune libre, la sénatrice Audrey Bélim réclame une commission d'enquête. "Cette commission "permettra de faire la lumière sur les raisons de la grave erreur portant sur la vaccination des plus de 65 ans. Elle devra aussi faire la lumière sur la suite de défaillances de l’Agence Régionale de Santé qui affirme que tout est sous contrôle à La Réunion depuis le début de cette épidémie que nous l'avons pourtant vue enfler puis exploser dans notre île".

Le député Frédéric Maillot a lui adressé un courrier au ministre de la Santé. "Il est impératif qu'un point soit fait urgemment par rapport à ce vaccin contre le chikungunya et que l’État puisse, face à cette défiance, que cela va engendrer, renforcer les moyens de lutte et aider l’ensemble des foyers réunionnais", lance l'élu.

"La Réunion est encore une fois victime de l’inconséquence de l’État", dénonce la sénatrice Évelyne Corbière. "Comment la dangerosité du vaccin n’a-t-elle pas été mieux évaluée? Les Réunionnais ne sont pas des sujets d’expérimentation. C’est un véritable scandale qui se déroule sous nos yeux. Cet événement provoquera encore plus de défiance au sein de la population, vis-à-vis de ce vaccin", dénonce-t-elle.

Le PLR constate avec inquiétude ces informations "alarmantes". "Toute la lumière doit être faite, avec transparence et responsabilité. Les populations déjà vaccinées ainsi que les personnes les plus à risque doivent bénéficier d’un accompagnement immédiat et adapté", poursuit le communiqué.

Les "Réunionnais ne doivent pas être pris en otage", lance le député Perceval Gaillard. "L'amateurisme et l'impréparation de notre gouvernement et des autorités en charge d'un dossier aux conséquences pourtant plus que prévisibles créent désarroi et colère dans la population", dit l"élu.

Pour le mouvement citoyen "engagés", l'État et l'ARS doivent rendre des comptes à la population. "Les messages contradictoires autour du vaccin sont intolérables , les conséquences dramatiques. Les Réunionnais ne sont pas des cobayes", s'insurge Erick Fontaine. "Nous exigeons que des responsabilités soient clairement établies."

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Lire aussi : Gérard Cotellon, directeur de l'ARS : "plus de 100.000 Réunionnais touchés par le virus" du chikungunya

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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9 Commentaires
GILSON
GILSON
1 mois

STOP au vaccin qui ne constitue qu'un business et comble de la supercherie ; interdit aux gramounes et non remboursé par la Sécu.

Marius
Marius
1 mois

que les spécialistes continuent à envoyer les cosmonautes détruire les prédateurs des moustiques ( caméléons, endormis, araignées et j'en passe) tout ira bien. En plus nous avons de la chance c'est un vaccin qui sait faire la différence entre les "vieux" et les jeunes. TOP

jean
jean
1 mois

Il veut tuer tous les retraités pour que l'argent reste dans les caisses de l'État j'ai 68 ans et je ne mettrais pas cet vaccin il faut mieux que l'on essaye sur eux d'abord

Phil
Phil
1 mois

Pique et pique tu meurt quant même

Phil
Phil
1 mois

Et à mourir

Papangue
Papangue
1 mois

Qui le Peuvent ou Qui le Veulent !!!

Cyprès
Cyprès
1 mois

Le stock est important !

Alex
Alex
1 mois

Alors là on touche le fond

Luc Hoareau
Luc Hoareau
1 mois

Ça pique un titre pareil !