La cour d’appel de Saint-Denis examine ce mercredi 12 et jeudi 13 novembre 2025, l’affaire dite des "emplois fictifs" de la Région. Didier Robert, ex-président de Région, comparait avec son ex-premier vice-président Jean-Louis Lagourgue, son ancien directeur de cabinet Vincent Bègue et huit anciens collaborateurs. En première instance, malgré de lourdes réquisitions, tous ont été relaxés le 21 mai 2024 ; le parquet a relevé appel. Au cœur du dossier : des embauches au cabinet régional entre 2015 et 2020, que l’accusation estime irrégulières, pour un total de 1.581 849 euros de salaires supposés indus. Notre journaliste est en direct (Photo rb/www.imazpress.com)
-
La défense de Vincent Bègue, présente "des exceptions de nullité"
Les avocats de Vincent Bègue, poursuivit pour complicité de détournement entre 2016 et 2019, - Maître Luc Brossolet et Alain Rapady - présentent à leur tour des exceptions de nullité.
La première concerne la citation en justice que n'est pas suffisamment précise. "C'est fait à la truelle et c'est trop général fustige le conseil. On reproche à Vincent Bègue la complicité d'un fait dont on ne sait pas ce qu'il est. Il faut comprendre ce que l'on reproche à monsieur Robert pour savoir ce dont il a pu être complice."
Me Alain Rapady soutient ensuite un deuxième moyen de nullité. Il cite les propos de la procureure de la République Véronique Denizot sur le plateau d'Antenne Réunion en 2023 qui avait indiqué aux journalistes - juste avant l'ouverture au contradictoire - "une poursuite, je l'espère en 2024". Pour l'avocat, les décisions de poursuite étaient déjà actées.
-
L'avocate générale en colère suite aux propos sur l'ancien procureur, Éric Tuffery
L'avocate générale, donne son avis aux propos de Maître Creissen. "Je vous fais part de ma colère de la prise à partie d'Eric Tuffery. J'ai fait un effort surhumain pour ne pas intervenir lorsque Me Creissen a sous-entendu que l'ancien procureur a ouvert cette enquête pour faciliter l'avenir de Madame Bareigts. Je suis choquée", tance Fabienne Atzori en préambule.
Elle poursuit : "Evidemment que l'on peut ouvrir une enquête préliminaire sur la base d'une dénonciation". "Il faut bien vérifier", dit l'avocate générale. "Et je peux, en tant que procureure générale, même sans un début de quoi que ce soit, saisir les services de police et de gendarmerie."
Pour "les perquisitions en matière d'enquête préliminaire, elles sont régies par un article de loi. La seule chose qui peut être contestée est l'ordonnance du juge des libertés et de la détention qui en définit les contours. Dans le cas qui nous occupe, l'ordonnance est tout à fait conforme", précise Fabienne Atzori.
-
L'avocat de Didier Robert demande des annulations en cascade
Me Creissen, l'avocat de l'ex-président de Région, demande également l'annulation de la confrontation entre Vincent Bègue et Didier Robert au commissariat du Chaudron (Saint-Denis), au motif que les "opérateurs de police judiciaire (OPJ) ont refusé qu'il pose des questions à Vincent Bègue et l'ont indiqué sur leur procès verbal (PV)".
Il demande également "l'annulation des saisies informatiques".
-
L'avocat de Didier Robert demande la nullité de l'enquête
Me Creissen reprend la parole.
L'avocat de Didier Robert souhaite que soit considérée comme nulle l'enquête qui a été ouverte par le parquet de Saint-Denis suite à un rapport rendu par la Chambre régionale des comptes (CRC) "qui n'a pas de valeur juridique" selon lui.
"Le procureur de la République de l'époque ne disposait d'aucun indice autre que le rapport de la CRC, c'est une sorte de dénonciation anonyme" ajoute Me Creissen qui demande également la nullité de la garde à vue de Didier Robert.
L'avocat dénonce la prise illégale d'intérêts d'Eric Tuffery du fait de sa proximité avec Aude Palant-Vergoz, elle-même proche d'Ericka Bareigts, maire PS de Saint-Denis et adversaire politique de Didier Robert.
Il poursuit : "l'enquête a fait des réquisitions en 2021 entre les deux tours de la régionale avec une liste de personnes soulignées en rouge, c'est une partialité puisqu'il s'agissait des agents de la collectivité qui avait des activités politiques individuelles".
L'avocat cite le cas de Sabrina Ramin et de Jean-Louis Lagourgue notamment. "C'est une discrimination individuelle" lance la robe noire et "pour monsieur Tuffery c'est une façon de laisser transparaitre ses idées politiques de l'époque" tempête Me Creissen.
"Les enquêteurs n'ont d'ailleurs fait que reprendre les éléments du rapport de la CRC", fait remarquer l'avocat de l'ancien président de Région et "n'ont pas respecté les obligations qui étaient les leurs".
-
La cour délibère sur la notion de dénomination d'emplois de cabinet
L'enquête s'est ouverte sur la dénomination d'emplois de cabinet, "un choix de l'enquête mais ce n'est pas une notion juridique" fait valoir le défenseur de Didier Robert qui souhaiterait des précisions sur l'intitulé exact de la poursuite dont fait l'objet son client.
"Les emplois de cabinet sont une dénomination journalistique mais les prévenus sont bien poursuivis pour détournements de fonds publics, prise illégale d'intérêts et recel" souligne l'avocate générale Fabienne Atzori.
Une clarification appréciée par le bâtonnier Payen, avocat de Jean-Louis Lagourgue.
La cour se retire à nouveau pour délibérer sur cette question.
Elle revient et décide l'irrecevabilité de la question posée par Me Creissen.
-
La cour rejette la demande de renvoi de Me Creissen
L'audience reprend avec les questions préjudicielles posées à la juridiction de Me Creissen.
-
Le renvoi étudié par la cour
La cour se retire pour délibérer sur cette demande de renvoi.
-
L'avocat de Didier Robert demande le renvoi de l'audience
L'audience commence.
Me Creissen, avocat de Didier Robert, évoque un premier problème qui pourrait mettre en péril le procès. La robe noire indique que le président de la cour, Jacques Rousseau, a posé une question par mail à la défense lors de la préparation du procès.
Selon Me Creissen, le magistrat n'aurait pas respecté la collégialité et, toujours selon le défens eur, l'audience devrait être renvoyée et reprendre avec une autre composition.
"Une demande incongrue" pour les défenseurs de Vincent Bègue, Maître Luc Brossolet et Maître Alain Rapady.
"Je n'ai vu de la part du président qu'une volonté d'avancer" précise pour sa part la bâtonnière Léopoldine Settama qui souhaiterait éviter un renvoi de l'affaire son client Jean-Charles Maroudé étant toujours employé de la Région et souhaiterait être jugé.
Un débat juridique suit ces interventions. Me Creissen rappelle qu'une question de procédure a été posée avant l'ouverture des débats (concernant les exceptions de nullité), "le président se positionnant en tant que procureur de la République" selon la robe noire
-
Le procès débute
Didier Robert, ex-président de Région, son ex-premier vice-président Jean-Louis Lagourgue, son ancien directeur de cabinet Vincent Bègue et huit anciens collaborateurs sont entrés dans la salle de la Cour d'appel de Saint-Denis.
-
Qu'est-il reproché dans cette affaire à Didier Robert et ses co-accusé.e.s ?
Didier Robert est à nouveau poursuivi pour soustraction et détournement de biens d’un dépôt public et prise illégale d’intérêts entre 2015 et 2021.
Jean-Louis Lagourgue pour complicité de détournement entre 2015 et 2018 et prise illégale d’intérêts.
Vincent Bègue pour complicité de détournement entre 2016 et 2019.
Huit anciens agents sont renvoyés pour recel de bien provenant d’un délit : Alfred Ablancourt, Ismaïl Aboudou, Yves Ferrières, Yannick Jacques Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Sabrina Ramin, Ravy Alexandre Vellayoudom, Jean-Yoland Velleyen.
-
L'ensemble des mis.es relaxé.e.s en première instance
En première instance, malgré de lourdes réquisitions, les mis.es en cause ont été relaxés le 21 mai 2024 par le tribunal correctionnel de Saint-Denis.
Au cœur du dossier : des embauches au cabinet du président de Région entre 2015 et 2020 et un total de 1.581 849 euros de salaires supposés indus.
-
Bonzour zot tout
Merci de nous retrouver en direct ce mercredi 12 novembre 2025pour le procès en appel de Didier Robert, ex-président de Région et son ex-premier vice-président Jean-Louis Lagourgue, son ancien directeur de cabinet Vincent Bègue et huit anciens collaborateurs dans l'affaire des emplois présumés fictifs au cabinet de l'ex-président.
À propos
Après la relaxe générale prononcée par le tribunal correctionnel de Saint-Denis il y a 18 mois et un appel du parquet, Didier Robert est à nouveau poursuivi pour soustraction/détournement de biens d’un dépôt public et prise illégale d’intérêts entre 2015 et 2021. Jean-Louis Lagourgue pour complicité de détournement entre 2015 et 2018 et prise illégale d’intérêts. Vincent Bègue pour complicité de détournement entre 2016 et 2019.
Huit anciens agents sont renvoyés pour recel de bien provenant d’un délit : Alfred Ablancourt, Ismaïl Aboudou, Yves Ferrières, Yannick Jacques Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Sabrina Ramin, Ravy Alexandre Vellayoudom, Jean-Yoland Velleyen.
- Contestation générale -
Tous contestent. "Je conteste de la manière la plus ferme", a déclaré Didier Robert lors de son premier procès. Jean-Louis Lagourgue assure avoir signé "en vertu d’une délégation", sans favoritisme, et "ne pas comprendre" sa présence dans le prétoire. Vincent Bègue dit n’avoir commis "aucune faute" et se décrit comme une "courroie de transmission". Les huit anciens collaborateurs soutiennent avoir travaillé réellement ; certains disent avoir remis des documents, d’autres déplorent des investigations "incomplètes".
Cependant, l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, l'OCLCIFF, a conduit des investigations "longues et minutieuses" mobilisant 14 enquêteurs entre 2015-2020, pointant un "recrutement massif" au cabinet, souvent "discrétionnaire".
La Chambre régionale des comptes a relevé un effectif de 3,4 agents pour 1.000 habitants - un taux de plus du double de celui de l’Hexagone pour une collectivité comparable - des rémunérations "semblant excessives" et une "suspicion d’emplois de complaisance".
Les enquêteurs disent avoir demandé des preuves de travail : pour certains, des centaines de mails et pièces ont été fournis ; pour d’autres, les tâches sont restées floues : "je recevais des gens", "je travaillais en missouk". Plusieurs embauches sont décrites comme ayant été signées par Jean-Louis Lagourgue. Les intéressés contestent tout favoritisme.
- Une enquête décriée par la défense et une relaxe plaidée à l'unanimité -
La défense a multiplié en première instance les requêtes en nullité, dénonçant des "défauts d’impartialité" dans certains procès-verbaux; des jugements de valeur sur les capacités des agents. Elle a fustigé une procédure "à charge" et affirmé que l’activité réelle a été occultée, des bureaux n'ayant pas été perquisitionnés, et des pièces ignorées.
La Région partie civile a plaidé le droit : absence d’appels à candidatures, des proximités politiques, des cadres d’embauche non respectés, et une "absence vertigineuse de justificatifs" pour certains postes.
En avril 2024, la procureure de la République avait requis notamment : 12 mois avec sursis, 50.000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité contre Didier Robert ; 10.000 euros d’amende contre Jean-Louis Lagourgue ; 6 mois avec sursis et 10.000 euros d’amende avec sursis contre Vincent Bègue ; des peines de sursis/amendes et privations de droits contre les huit autres.
Le tribunal a prononcé la relaxe générale. Le parquet a fait appel : la cour devra dire si des infractions pénales sont constituées là où les premiers juges n’ont pas vu d’illégalité.
Lire aussi : Emplois présumés fictifs à la Région : le délibéré sera rendu le 21 mai



Didier Robert disait toujours : « Je ne veux pas qu’on me salisse et des gens sales éloignez les gars. »
À l’époque, il régnait à la Région, immaculé comme un costume neuf.
Aujourd’hui, plus éclaboussé et humilié en public, tu meurs.
Comme quoi, là-haut, le pressing divin fait toujours son travail : rien ne résiste à un bon lavage de conscience! Honneur finalement ou la point, ou lé sale même mouillé dans l’affaire NRL- VITAL- musées régionaux- emplois cabinets- villas la montagne payée avec notre fric, pokor fini pou ou et le portrait
Il faut des élus honnêtes une bonne fois pour toute à la Reunion.
11 titulaires jugés
Ne pas oublier les remplaçants.
Une equipe qui voulait jouer en ligue des champions mais qui a le niveau de district de banlieue.
Pauvre equipe.
Il manque l'autre de la famille a
10 000 euros par mois.
A voir les interventions d'un avocat, on se pose la question : il est avocat ou plombier ?
Il faut un grand nettoyage de la politique a la Reunion.
Sinon la relève se comportera comle sa devancière.
La campagne de dénigrement a repris ! Imaz Press avouez le ! C'est le seul sujet qui fait du clic sur votre site ! il faut se le dire ! j'espère que DR pourra faire une grande campagne de communication et des directs Freedom pour s'expliquer et montrer la cabale !
Cressen ne laisse rien passer et il a raison. "Dura lex séduction lex". Le ton est donné et personne ne devrait s'en plaindre
Mais Attention ! Même dans les détails de la loi, le diable peut se cacher
Il veut etre candidat a la mairie de Saint Paul ou saint denis.
Il n'a qu'à se présenter a Domenjod karma.
Quelle jouissance IMAZ press! C’est beau à voir le retour de son abonnement au tribunal - Dieu est grand
Pour l'ensemble de son œuvre et des ses nombreuses affaires judiciaires : 20 ans au frais.
NRL réalisé a moitié.
Tram train supprimé
L'élu des embouteillages à la Réunion