Certaines annonces datent de 2018

Plan pauvreté : à La Réunion les associations et les élus n'y croient (vraiment) pas

  • Publié le 22 septembre 2023 à 10:41
  • Actualisé le 22 septembre 2023 à 15:21
pouvoir d'achat

Après huit mois de report – et alors que les Français deviennent toujours plus pauvres en raison de l'inflation – le gouvernement a enfin dévoilé son plan de lutte contre la pauvreté. Petits déjeuners gratuits dans les écoles, prime d'activité, hébergement d'urgence… L’exécutif pense changer la vie de millions de familles modestes. Parfait ? Pas vraiment. Plusieurs de ces mesures - qui laissent les associations et les élus dubitatifs -, avaient déjà été annoncées il y a déjà cinq ans… sans jamais voir le jour, ni dans l'Hexagone, ni à La Réunion. Sans doute la raison pour laquelle dans l'île les associations et les élus n'y croient (vraiment) pas (Photo : rb/www.imazpress.com)

Si l'Etat organise de fastueuses visites d'État, celle de Charles III notamment, les Français en général et les Réunionnais en particulier, sont toujours plus pauvres…

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Les chiffres sont connus. 11 millions de Français (soit 17% de la population) vivent dans la pauvreté. 52%ne peuvent pas consommer trois repas par jour.

Il y a aussi ces 45% des Français qui, faute d'argent, renoncent aux soins de santé.

À La Réunion, selon les chiffres de l'Insee, en 2020, 36 % des Réunionnais, soit 311.900 personnes, vivent sous le seuil de pauvreté. D'une année sur l'autre, 6% des adultes basculent sous le seuil de pauvreté, tandis que 20% des adultes sont pauvres et le restent longtemps.

C'est quatre fois plus que dans l'Hexagone, mais si les chiffres sont très légèrement à la baisse.

Ces chiffres datent de 2018 et ont été publiés en 2022 par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Une nouvelle étude sur la pauvreté à La Réunion sera dévoilée début octobre par l'institut de la statistique.

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- Des annonces... en 2018 -

Face à cette pauvreté, en 2018 – année des chiffres de l'Insee, des annonces avaient été faites pour lutter contre la pauvreté. Souvenez-vous, en 2018, alors qu'Annick Girardin – ministre des Outre-mer de l'époque - était à La Réunion en pleine période des gilets jaunes, des mesures avaient été annoncées.

1.500 places en crèche, 15 centres sociaux, point conseil-budget, lait maternisé moins cher, petits-déjeuners dans les écoles, aide aux associations, augmentation de la prime d'activité…

1.500 places en crèches annoncées. Bonne nouvelle ou presque. 1.236 places d'accueil ont été créées au sein de l'ensemble des établissements accueillant des jeunes enfants (EAJE), soit "82% de l'objectif prévu au cours de cette période", précise la Caisse d'allocations familiale (CAF).

À la base, 1.731 places ont été créées dans le cadre de la convention d'objectif et de gestion 2018-2022, mais 495 ont été supprimées pour cause de rénovation ou de réhabilitation.

Mais pour le reste… il faudra repasser. Lait maternisé moins cher. De l'avis et du constat des parents, le lait infantile est bien loin d'être "moins cher". Comptez entre 13 et 16 euros la boîte. Un gros trou dans le budget des jeunes parents.

Concernant les centres sociaux, "La Réunion comptait, en 2018, 10 centres sociaux, dont 4 sont implantés au sein d’un quartier prioritaire de la Politique de la Ville (Qpv). En 2022, les centres sociaux sont au nombre de 16 dont 9 en Qpv et 7 préfigurations sont en cours pour 2023", indique la Caf.

Concernant le Rsa et la Prime d'activité, en 2020 : la Caf comptait 103.105 bénéficiaires du RSA pour 77.031 bénéficiaires de la Prime d'Activité. En juin 2023, le nombre de bénéficiaires du Rsa a baissé et est de 94 859, par ailleurs, concernant la prime d'activité elle est en forte hausse 90.783 allocataires bénéficiant de cette prestation.

Concernant les points conseils budget évoqués : le premier conseil budget a été inauguré au Chaudron en 2019 par Madame Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la Ministre des solidarités et de la santé. Aujourd'hui le nombre de Points conseil budget est de 5.

Aide aux associations, formation obligatoire jusqu'à 18 ans, plan d'investissement dans les compétences, revalorisation du minimum vieillesse, revalorisation de l'allocation adulte handicapé, couverture santé… sur ces points annoncés, contacté, le ministre des Outre-mer n'a pas répondu.

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-  Élisabeth Borne ressort du placard de vieilles annonces -

Souvenez-vous également en 2018, Annick Girardin avait annoncé des petits-déjeuners dans les écoles et l'augmentation de la prime d'activité…

Rien depuis 2018, mis à part quelques petits-déjeuners servis occasionnellement dans les écoles.

Concernant la prime d'activité instaurée en 2016, il aura fallu attendre avril 2023 pour voir une revalorisation de 1,6%. Pourtant, en 2018, Annick Girardin avait annoncé l'augmentation de 360 euros par an.

La prise en charge des soins de santé à 100% avait également été évoquée en 2018. Mais voilà qu'Élisabeth Borne, dans son discours de lundi 18 septembre 2023 a déclaré "nous avons mené des chantiers importants pour améliorer l’accès aux soins avec des prises en charge à 100%, tout particulièrement en matière de prévention et le déploiement du 100% santé. Les ministres, Aurélien Rousseau et Agnès Firmin Le Bodo, sont particulièrement mobilisés pour répondre à ces défis".

Sur le retour à l'emploi des allocataires du RSA annoncé en 2018. Cette mesure a bel et bien été mise en œuvre… mais seulement cette année. Une mesure qui, si elle a été mise en place récemment, n'est absolument pas du goût de tous. 

"Comment ne pas s’élever contre le projet de loi appelé improprement plein emploi, en cours de discussion actuellement en commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale, qui fait au final non pas la chasse à l’emploi mais la chasse aux demandeurs d’emploi !", s'insurge Jean-Hugues Ratenon.

"Si l’on prend la mesure de la prime du retour à l’emploi : on a là toute l’hypocrisie du gouvernement qui vous culpabilise de ne pas trouver d’emploi mais vous applaudit quand vous en trouvez. Cette incitation à travailler quoiqu’il en coûte, qui rejoint une politique du chiffre, ne me paraît pas adaptée aux considérations nouvelles de la société", déplore Frédéric Maillot, député.

"À la Réunion, 18% de la population est sans emploi, et l’offre d’emploi est en-deçà de la demande : il faut développer l’économie, créer de l’emploi, avant d’inciter les gens à travailler. Cette prime n’aura aucun effet puisque les emplois n’augmenteront pas. La politique actuelle du gouvernement sur l’emploi ne prend pas en compte nos spécificités d’Outremer, et est vouée à l’échec sur nos territoires ultramarins."

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Petits-déjeuners, hausse de la prime d'activité… des annonces que la Première Élisabeth Borne a donc ressorti de sa boîte ce lundi, lorsqu'elle a dévoilé le plan de lutte contre la pauvreté.

Ce nouveau plan doit être doté d'une "augmentation de 50% des crédits dédiés à la lutte contre la pauvreté par rapport à la stratégie précédente", a par ailleurs indiqué la Première ministre.

Annoncé en 2018, annoncé de nouveau en 2023… peut-être cette fois-ci sera la bonne.

Autres annonces, la création d'un pass colo pour les enfants de CM2, 200.000 places de crèches d'ici à 2030, 203.000 places d'hébergement d'urgence conservées, chèques énergie, renforcement du dispositif "MaPrimeRenov'" et prime de reprise d'activité.

"Notre modèle doit permettre l'ascension sociale et j'ai une conviction: c'est par le travail que l'on s'en sort", a souligné la Premièr ministre.

- Associations et élus dubitatives -

Mais du côté des associations et des élus, on n'y croit plus.

"Quand les plus aisés essaient de résoudre les problèmes des pauvres, il y a comme un décalage profond", note Isabelle Narayanin Ramaye, présidente de l'association Momom Papa Lé la.

"Après lecture du plan, il n'y a rien de nouveau. Donner de l'argent aux associations, pourquoi pas, mais à quel moment on travaille réellement sur la pauvreté", dit-elle.

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Les associations de lutte contre la précarité qui réclament d'ailleurs une revalorisation des minimas sociaux.

"À ce stade nous attendons des éléments plus précis sur les modalités de mise en œuvre, en espérant qu’il y aura un réel travail concerté avec les acteurs de la solidarité pour développer les réponses adaptées aux besoins des différents territoires. Nous attendons beaucoup de ce plan, même si on n'a pas pour l'instant de signaux qui montrent une ambition énorme pour faire à l’aggravation de la situation sociale. Les premières annonces vont dans le bon sens mais sont clairement insuffisantes", déplore Matthieu Hoarau, directeur régional de la Fondation Abbé Pierre.

"Il est essentiel notamment de revaloriser des minimas sociaux notamment le RSA, d’augmenter les aides au logement, d’autant qu’elles sont plus faibles dans les Outre-Mer que dans l’Hexagone de maintenir des places d’hébergement d’urgence dans une situation de saturation du 115 et de revaloriser aussi le montant du chèque énergie.

"Donner du travail et réduire le nombre de personnes au RSA (revenu de solidarité active) oui, mais si c'est pour sortir du RSA et se retrouver travailleur pauvre à quoi ça sert", souligne Isabelle Narayanin Ramaye. "Tout augmente mais pas les minimas sociaux", ajoute la présidente de l'association Momom Papa Lé la.

Une non-revalorisation des minimas sociaux qui exacerbe le député Jean-Hugues Ratenon. "Face à ce tableau noir, de la souffrance des gens, le gouvernement comme à son habitude parle du sujet pour donner l’impression de s’en préoccuper mais aucun signal fort n’est envoyé. Pire, la Première ministre refuse toute nouvelle revalorisation des minimas sociaux et n’envisage pas une revalorisation du smic."

Élisabeth Borne a par ailleurs annoncé une revalorisation des petites retraites. "Nous avons une attention particulière pour les retraités modestes. Et dès ce mois-ci, comme nous l’avions annoncé pendant la réforme des retraites, les petites retraites seront revalorisées. Ce sont au total 1,7 million de retraités qui en bénéficieront avec un gain moyen de 600 euros par an."

Une hérésie pour la présidente de l'association Momom Papa Lé la. "Pour les petites retraites, une augmentation en moyenne de 600 euros par an soit 50 par mois. Mais que peut-on acheter de plus avec 50 euros vu l'augmentation des prix", alerte Isabelle Narayanin Ramaye.

Sur le logement, pas de grosse annonce mise à part le renforcement du dispositif "MaPrimeRenov'".

Pour Erick Fontaine, président de la Confédération nationale du logement à La Réunion (CNL), "le plan pauvreté c'est peut-être un pas, sauf que dans la réalité qu'on a à La Réunion avec un niveau de pauvreté, on ne peut pas se satisfaire de ce genre d'annonces".

Il donne en exemple l'allocation logement. "Aujourd'hui, on n'a pas la même allocation que dans l'Hexagone. J'ai fait le calcul et il y a pratiquement 200 euros de décalage", dit-il.

Toujours sur le sujet du logement, "on attend toujours le décret concernant les zones tendues et même l'allocation logement pour les foyers et ce, alors que l'annonce a été faite il y a un an et demi".

Or, "si on n'a pas de logement on fait comment ?"

"Le gouvernement ne semble pas prendre le logement comme une priorité, en tout cas dans ces mesures", ajoute Erick Fontaine.

Pour la députée Karine Lebon, ce n'est "qu'un saupoudrage de charité mal ordonnée". "Le gouvernement ne trompe personne. Depuis quand se soucie-t-il des pauvres ?" se demande-t-elle.

"Pire, contrairement aux grandes déclarations du gouvernement, c'est bien une nouvelle politique d'austérité qui va être mise en oeuvre. Par exemple, le projet de loi de financement de la sécurité sociale s'annonce catastrophique avec le doublement de la franchise médicale pour tous. Le risque que les plus pauvres ne puissent plus se soigner est inéluctable", dit-elle.

"Nous n'avons pourtant eu de cesse de faire des propositions qui permettraient d'améliorer la situation des millions de nos concitoyens qui font face à la pauvreté : revaloriser les minimas et les APL, soutenir la politique de création de logements et de mise en conformité et en sécurité des habitations insalubres, abandon de la hausse de la franchise sur les soins de santé et les médicaments, contrôle des prix de l'alimentation et du logement dans les Outre-mer et TVA à 0% sur les biens de première nécessité."

"Le gouvernement reste dans sa logique de toujours faire des économies sur les plus modestes, sur les plus pauvres", dénonce quant à lui le député Jean-Hugues Ratenon.

"Il n’y a rien dans ce plan qui démontre que le gouvernement prend bien la mesure de la gravité de la pauvreté, de la grande pauvreté dans le pays", ajoute-t-il.

Selon le député de la septième circonscription, "ce plan est très loin d’être suffisant. Des mesures minimalistes, hypocrites, déjà annoncées ou mises en œuvre qui ont fait preuve de leur inefficacité".

"Il faut être ambitieux dans la lutte contre la pauvreté, malheureusement les mesures annoncées par Elisabeth Borne ne sont pas à la hauteur de la crise sociale qui depuis plusieurs mois augmente la précarité sur notre territoire. Comme le font remarquer les associations qui luttent contre la précarité, les minimas sociaux ne seront pas revalorisés. À La Réunion, 100 000 foyers perçoivent le RSA. Cela correspond à 1 foyer sur 4 sur un territoire où 36% de la population vit sous le seuil de pauvreté", dénonce le député Philippe Naillet.

De son côté, le député Perceval Gaillard se demande "qu'espérer d'un gouvernement qui assume de mener une guerre aux pauvres et reporte depuis 8 mois son "plan antipauvreté" ?

"Aucune revalorisation des minimas sociaux ou des aides au logement (APL), des mesures déjà annoncées (pass Colo, places de crèches...) et un timing qui en dit long : ce "plan" est présenté au moment même où une loi "France Travail" arrive à l'Assemblée qui attaque de plein fouet les chômeurs, bénéficiaires des minimas sociaux et travailleurs en situation de handicap.

"En assumant de ne pas revaloriser les minimas sociaux et de ne pas rétablir l'ISF, le Président des riches persiste dans sa politique antipauvres en servant les intérêts de celles et ceux qui ont financé sa campagne. "Business as usual" comme l'on dit dans la Startup Nation", ajoute-t-il.

"À la solidarité, nous ne voulons pas de la charité mais de vraies idées qui modifient durablement et positivement la vie des français et plus particulièrement des réunionnais. Nous attendions de vraies mesures comme la revalorisation des minimas sociaux, une potentielle hausse des salaires pour faire face à l’inflation ou encore le maintien de l’aide pour le carburant mais le gouvernement prouve, une fois de plus, qu’il préfère regarder ailleurs au lieu d’agir directement pour le bien-être de sa population", déclare Frédéric Maillot, député.

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- Et La Réunion dans tout ça ? -

Dans son plan pauvreté, le gouvernement prévoit des mesures spécifiques pour les territoires d'Outre-mer, particulièrement touchés par la pauvreté... mais pour l'heure, nul n'en connaît le contenu.

"Très peu d'éléments ont été donnés concernant les territoires ultramarins qui ont pourtant le plus haut taux de pauvreté", souligne la députée Karine Lebon "Malgré les déplacements incessants des ministres sur nos territoires, c'est comme s'ils n'avaient pas pris la mesure de la situation et rien de précis n'est pour l'instant proposé", lance-t-elle.

"La Première ministre a indiqué qu'un plan spécifique de 50 millions d'euros par an pour les outre-mer sera prochainement présenté, mais nous n'en avons évidemment aucun contour. Ce que nous savons, c'est que ce montant est très faible par rapport aux difficultés colossales éprouvées par les Français d'Outre-mer."

Pour le député Philippe Naillet, "subissant la cherté de la vie, le nombre de Réunionnais ayant recours à l’aide alimentaire ne cessent d’augmenter et les associations qui leur viennent en aide sont elle-même en difficulté. À La Réunion, les prix ont augmenté en moyenne de 6,1% en un an et la Banque alimentaire des Mascareignes, a vu une augmentation de 38% de ses bénéficiaires sur la même année. J’espère donc que des fonds seront débloqués pour nos associations réunionnaises qui aident les plus démunis. Les Outre-mer ne doivent pas être oubliés dans ce plan. La présentation dans les médias était très sommaire, j’attends d’en savoir plus, mais il est évident que de simples mesurettes ne changeront pas la vie de ceux qui souffrent."

La présidente de l'association Momom Papa Lé la qui n'attend qu'une chose, "le plan pour les Outre-mer, mais je reste dubitative". "Quand on fera un vrai travail de fond pour faire en sorte que la pauvreté n'existe plus on pourra enfin avancer sereinement dans la vie."

"Le gouvernement annonce une hausse de 50% des crédits soit de 8,5 milliards sur quatre ans à 16 milliards pour les quatre prochaines années. Pour moi, la vraie question est : est-ce que les 40% de réunionnais qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté vont ressentir un réel changement ? La pauvreté, elle, n’attendra pas 4 ans pour faire plus de dégâts", souligne Frédéric Maillot.

"À plan tardif et foncièrement en-dessous des besoins du peuple, le Ministère des Solidarités ne garde de solidaire que le nom. Le gouvernement Borne qui lutte contre la pauvreté, c’est comme entendre une enseigne de restauration rapide lutter contre l’obésité."

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Lebon
Lebon
2 ans

Anou le entrain batay pour au moins manze un
salade monsieur manze homard. Ah voilà où ça y passe nout z impot.

Ded
Ded
2 ans

Effets d'annonces comme toujours! Et rien ne vient.
On peut même aller plus loin: une loi anti pauvreté qu'on va claironner partout , sur toutes les chaines radio et télé...un grand débat à l'assemblée , tout le monde vote pour et...nada, wallou , que dalle !!!
Pourquoi , parce qu'une loi , même votée ne peut être valable qu'avec ses décrets d'application qu'il suffit de ne pas publier, certaines lois attendent depuis des années.
Ce n'est pas ce gouvernement de milliardaires qui fera quoique ce soit pour les pauvres !