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Des effectifs insuffisants

Trafic de stupéfiants : Huguette Bello appelle à un renforcement des moyens de lutte à La Réunion

  • Publié le 26 mai 2025 à 12:53
  • Actualisé le 26 mai 2025 à 12:55
bilan douane stupéfiants

Huguette Bello, présidente de Région a écrit au Premier ministre, François Bayrou, pour appeler au renforcement des moyens de lutte contre le crime organisé et le trafic de stupéfiants à La Réunion. Dans un courrier en date du 7 mai 2025, elle a demandé au gouvernement de prendre la pleine mesure de ce problème qui grandit à bas bruits et qui devient majeur pour notre territoire. En 2024, 25 kg ont été saisis rien qu'à l'aéroport (Photo : rb/www.imazpress.com)

En cette période de construction budgétaire, la présidente de Région a appelé le Premier ministre à renforcer les effectifs de contrôle "avec quatre maîtres-chiens supplémentaires spécialisés dans la traque de stupéfiants et vingt douaniers piétons". 

Elle a également "demandé une réflexion sur l’implantation d’un service de douane judiciaire de type Office National Anti-Fraude (ONAF) afin de traiter des affaires de stupéfiants et de blanchiment d’argent".

- Des effectifs à renforcer pour lutter contre les trafics de drogues -

"Les effectifs de la Direction régionale des douanes dédiés aux contrôles sont à ce jour insuffisants. Notre île dispose de deux points d’entrée principaux : l’aéroport Roland- Garros de Sainte-Marie et le port de la pointe des galets, classé Grand Port Maritime et quatrième port français en termes de flux de marchandises", déplore la présidente de Région dans un communiqué.

À l’heure actuelle, "les agents de contrôle ne sont pas assez nombreux sur ces deux points. S’agissant du port, il y aurait ainsi très peu de contrôles sur les conteneurs issus des bateaux de pêche ou de commerce. Si la livraison d’un scanner est bien prévue, les postes nécessaires pour le faire fonctionner n’ont pas été créés au budget 2025", lance-t-elle.

Par ailleurs, à la différence des autres départements d’outre-mer, "la douane réunionnaise n’a plus de brigade garde-côtes depuis 1984. Il y aurait un réel enjeu à rétablir une présence douanière au large des côtes réunionnaises", demande Huguette Bello.

"La Réunion se trouve aujourd’hui à un carrefour en matière de lutte contre le crime organisé et les trafics de stupéfiants. Seule la pleine mobilisation des autorités de l’État et le renforcement des moyens engagés peuvent permettre d’agir avec efficacité", a déclaré la présidente du Conseil régional.

- La Réunion, plaque tournante de la drogue -

Depuis plusieurs années, La Réunion est confrontée à un afflux massif de drogues de plus en plus dures et nocives avec des conséquences graves en termes de santé publique, de sécurité et de cohésion sociale pour ses habitants. 

En 2024, 25 kg ont été saisis rien qu'à l'aéroport et 25 mules ont été interpellées, toutes d'horizon différents. "On a eu beaucoup de jeunes femmes et de jeunes hommes, mais on peut parfaitement avoir un couple de randonneurs, ou une personne en fauteuil roulant, qui transportent des stupéfiants", affirmait précédemment Hervé Le Ray, inspecteur général des douaniers.

Trois chiens accompagnent les 37 agents sur place une partie de la semaine. Sur les trois équipes cynophiles, deux sont consacrées à la recherche de stupéfiant, tandis que la troisième se focalise sur le tabac et l'argent liquide.

Des chiffres en augmentation constante, qui se traduisent par une augmentation de la consommation dans l'île. Les services de l'Etat ont d'ailleurs mené une campagne de prévention pendant les fêtes, qui a laissé les professionnels de santé plutôt perplexes.

Déjà en 2023, les autorités avaient alerté sur ce phénomène, avec 24 interpellations dans l'année. Ce flux ne s'est pas tari, au contraire.

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- Un enjeu de santé publique -

Dans l'île, plus de 200 personnes ont été prises en charge dans les services d'addictologie (hospitaliers ou CSAPA) pour une dépendance à la cocaïne en 2024 (+20% en 3 ans).

"S’il convient de saluer l’efficacité des services de santé et de police qui sont à pied d’œuvre et qui font le maximum pour endiguer ce phénomène, il faut également déplorer une insuffisance de moyens face à des fléaux qui s’implantent durablement sur notre territoire et menacent notre vivre ensemble", interpelle la présidente de Région.

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www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Templier974
Templier974
4 mois

Contrôles des passagers, c'est très bien mais aussi les personnels naviguants. Aussi bien terrestres et Maritimes.