Le deuxième cyclone le plus coûteux pour La Réunion

Belal : le coût des dégâts évalué à 100 millions d’euros selon France Assureurs

  • Publié le 30 janvier 2024 à 18:17

Il y a de cela plus d'une semaine, La Réunion était frôlé de près par le cyclone Belal. Vents forts, fortes pluies, routes inondées, radiers submergés, maisons dévastées, cultures détruites... les dégâts sont nombreux pour l'île. En tout, et selon France Assureurs qui dévoile les chiffres ce mardi 30 janvier 2024, le cyclone a occasionné plus de 42.000 sinistres pour un coût global de 100 millions d'euros. Il s’agirait du deuxième cyclone le plus coûteux pour La Réunion après le cyclone Dina qui avait touché l’île en 2002 et dont le total des dommages avait atteint 169 millions d’euros (Photo : rb/www.imazpress.com)

Les biens des particuliers sont de très loin les plus touchés avec 86 % du nombre de sinistres et 82 % du total des dommages.

En détails, ce cyclone a occasionné au total 42.100 sinistres, dont 36.200 concernent des biens de particuliers, soit 86 % du nombre total, 4.100 des biens professionnels et agricoles, soit 10 % du total, et 1.800 automobiles, c’est à dire 4 % du total.

Pour les assureurs, "le coût total de ce cyclone pourrait atteindre 100 millions d’euros, dont 82 millions d’euros pour les biens de particuliers, 14 millions d’euros pour les biens professionnels et agricoles et 4 millions d’euros pour les automobiles", précise France Assureurs.

Il s’agirait du deuxième cyclone le plus coûteux pour La Réunion après le cyclone Dina qui avait touché l’île en 2002 et dont le total des dommages avait atteint 169 millions d’euros.

"L’île de La Réunion a été frappée très récemment par le cyclone Belal, d’une très forte intensité. Les dommages qu’il a engendrés, qu’ils aient été causés par les effets du vent, de la houle ou de l’eau, sont couverts au titre des contrats d’assurance de dommages. Le rôle des assureurs, mobilisés auprès des sinistrés, prend tout son sens dans ces circonstances exceptionnelles. J’ai une pensée pour toutes les personnes qui ont vu leurs biens endommagés ou détruits par ce cyclone et je veux rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour leur venir en aide", souligne Florence Lustam, présidente de France Assureurs.

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- Retour sur un système qui a fait trembler La Réunion -

• Le lundi 8 janvier, Météo France prévient, un système dépressionnaire est en formation au large de La Réunion.

• Vendredi 12 janvier, 13 heures, le préfet de La Réunion déclenche la pré-alerte jaune cyclonique. Si à ce moment encore, la trajectoire reste incertaine, la population est invitée à se préparer, comme pour chaque évènement.

Le soir, Belal est baptisé, devenant ainsi forte tempête tropicale. C'est d'ailleurs le samedi que le préfet annonce le passage en alerte orange de l'île.

• Le dimanche 14 janvier, le préfet de La Réunion a décidé d'activer l'alerte rouge cyclonique à compter de 20 heures. Le cyclone Belal est situé à moins de 300 km au Nord-Ouest de l'île de La Réunion.

• Le lundi 15 janvier, alors que La Réunion se réveille en alerte violette, le cyclone Belal est au plus près de notre île.

Belal a effectué un virage vers le sud-est ce dimanche soir et a repris son intensification, ce qui pourrait le conduire à aborder la Réunion "pas loin du stade de cyclone tropical intense" selon Météo France.

Des vents allant jusqu'à plus de 200km/h frappent l'île, alors que le mur du cyclone fait son arrivée par le nord-ouest. Ce lundi, le mur de l'oeil et l'oeil ont circulé sur le territoire avec des rafales généralisées sur l'île, tel qu'on ne l'avait plus vu depuis Dina en 2002.

Mais alors que le vent et les fortes pluies ravagent le paysage réunionnais, Belal infléchit sa trajectoire. "Une bonne nouvelle" pour le préfet qui annonce à 13 heures le retour à une alerte rouge.

"Nous sommes en-deçà du caractère cataclysmique craint initialement", lance Jérôme Filippini.

• Mercredi 17 janvier 2024, La Réunion est désormais dans l'ère de l'après Belal - passant en phase de sauvegarde. En tout, trois personnes ont perdu la vie, le secteur agricole est sinistré, les routes sont impactées, des dizaines de milliers de foyers n'ont plus d'électricité, d'eau ou de téléphone.

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