[EN DIRECT] Tentative de passage en force

Retraites: après le 49.3, dépôt de deux motions de censure et actions de colère

  • Publié le 17 mars 2023 à 20:48
  • Actualisé le 18 mars 2023 à 05:44

Ce vendredi 17 mars, la bataille au sujet de la réforme des retraites se poursuit. Si le Sénat a approuvé à la majorité le projet de la commission mixte paritaire, du côté de l’Assemblée, l’ambiance était toute autre. La raison est simple, alors qu’Emmanuel Macron disait vouloir privilégier le « vote », il a préféré enclencher pour la douzième fois le 49.3. Le choix, au final peu surprenant, a fait bondir les députés et a provoqué la colère des députés de l'opposition - et d'une partie des députés LR -, de l'intersyndicale et de millions de Français farouchement opposés à la réforme. Une motion de censure transpartisane a été déposée par le groupe Liot. Les syndicats annoncent déjà la poursuite des mobilisations dans la rue. (Photo : rb/www.imazpress.com)

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  • Plusieurs rassemblements spontanés sont en cours en métropole

    Alors que le président du groupe Liot demande au président de la République le retrait de la réforme des retraites, la police annonce 2500 manifestants place de la Concorde à Paris.

    Un cortège de plusieurs centaines de manifestants arrive devant la gare à Bordeaux.

    À Toulouse, une mobilisation est également en cours.

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  • Les manifestants sont de retour place de la Concorde à Paris

    Des centaines de personnes commencent à affluer place de la Concorde à Paris suite aux appels à une nouvelle mobilisation lancés sur les réseaux sociaux.

  • Des appels à la manifestation dans la capitale ont été lancés sur les réseaux sociaux

    Après une manifestation improvisée hier à Paris, de nouveaux appels à la manifestation ont émergés sur les réseaux sociaux. Le rendez-vous est donné sur la place de la Concorde à 18h (heure de Paris). Des dizaines de forces de l'ordre sont déployés dans le secteur. La station de métro Etoile sur la ligne 6 a été fermée « sur demande de la Préfecture de police » et « par mesure de sécurité ».

  • Les syndicats de la SNCF appellent à la poursuite de la grève reconductible

    Le trafic ferroviaire devrait faire face à de nouvelles perturbations en métropole dans les jours à venir. Les syndicats de la SNCF ont appelé à poursuivre la grève reconductible suite à l'activation du 49.3 par le gouvernement.

  • La barre des 10.000 tonnes de déchets non ramassés atteinte à Paris

    Après 12 jours de grève des éboueurs à Paris contre la réforme des retraites, 10.000 tonnes de déchets non ramassés ce sont accumulés dans les rues de la capitale selon l'estimation de la mairie.

  • La raffinerie TotalEnergie de Normandie en grève

    La CGT a annoncé la mise en arrêt de la raffinerie TotalEnergie de Normandie dès ce week-end.

  • Le RN dépose à son tour une motion de censure à l'Assemblée

    https://twitter.com/afpfr/status/1636731635847577600

  • Bac 2023 : plusieurs syndicats d’enseignants appellent à la grève pour les épreuves 20 mars

    Les syndicats FO, CGT et SUD avaient déjà appelé mercredi à une mobilisation pour la semaine du 20 mars, pendant laquelle doivent se dérouler les épreuves de spécialités.

  • Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis et première secrétaire fédérale du PS de La Réunion réagit au 49-3

    Ericka Bareigts - Saint-Denis
    Ericka Bareigts photo RB imazpress
    Dans un communiqué, la première secrétaire fédérale du PS de la Réunion demande "simplement le retrait de ce projet de loi", en arguant du fait que, pour les législatives, "les Françaises et Français n’ont pas adhéré à un programme mais ont rejeté l’extrême droite comme pour l’élection présidentielle".

    Selon la première magistrate de Saint-Denis, "c’est un déni de la démocratie qui attise une colère qui s’exprime tant à l’Assemblée Nationale que dans la rue". Le danger encouru pour elle aussi étant de "rendre le Rassemblement national acceptable comme choix politique pour de plus en plus de nos concitoyens".

  • Une motion de censure "transpartisane" déposée à l'Assemblée par le groupe Liot

    "Quand une motion de censure est déposée après le déclenchement de l'article 49.3, il faut attendre au moins quarante-huit heures pour qu'elle soit débattue - donc à partir de dimanche 15h" explique l'AFP

    "Pour être adoptée, elle doit recueillir une majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit en ce moment 287 voix - seuls 573 des 577 sièges étant occupés. Il faudrait qu'autour d'une trentaine de députés LR (sur 61) apportent leurs voix à la motion de censure du groupe Liot, déjà soutenue par LFI, pour qu'elle recueille la majorité absolue."
  • Des agents de propreté de Paris ont été réquisitionnés par les forces de l'ordre, tensions sur place

    https://twitter.com/Proprete2Paris/status/1636686757428183042

  • Des manifestants bloquent les gares de Bordeaux et Toulon

    https://twitter.com/BFMTV/status/1636704180915126273

    https://twitter.com/L_ThinkTank/status/1636705213565349892

    https://twitter.com/OlivierJorba/status/1636689390473818113?fbclid=IwAR1Ip6ZCEVaG07xXMBUiCzNaXUVS4v3hh7hlw_bxuQL8hQocHwQtV90o80k

  • Le président du groupe LIOT Bertrand Pancher appelle les députés LR à voter la motion de censure

    https://twitter.com/2022Elections/status/1636674391948795905

  • Des tensions éclatent entre des étudiants et les forces de l'ordre

    https://twitter.com/ClementLanot/status/1636683936532242432

  • La députée Karine Lebon votera la motion de censure du groupe LIOT

    https://twitter.com/KarineLebon/status/1636686357899669509

  • A l'Assemblée, l'heure est aux règlements de comptes

    D'abord au sein des Républicains, dont les divisions sur ce texte, pourtant façonné par leurs collègues LR du Sénat, ont lourdement pesé sur la décision de l'exécutif. Mais aussi au sein de la majorité, où le 49.3 risque de laisser des traces.

    A droite, le président du parti Eric Ciotti a assuré jeudi que les députés LR ne s'associeraient ni ne voteraient "aucune motion de censure". Avant d'être contredit quelques minutes plus tard par le député LR Aurélien Pradié, en pointe parmi les frondeurs sur ce texte.

    Dans la majorité, l'amertume était palpable, notamment chez les alliés de Renaissance.

    "C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi le député MoDem Erwan Balanant.

    Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution".

  • Des lycées bloqués à quelques jours des premières épreuves du Bac

    Plusieurs lycées sont bloqués par des élèves opposés à la réforme des retraites ce vendredi, notamment à Marseille ou Clermont.

    Par ailleurs, les syndicats CGT éduc’action, SNLC-FO, SNES-FSU et SUD Education ont déposé des préavis de grève « y compris pendant la période des examens et des corrections » qui débutent lundi 20 mars pour des épreuves écrites de spécialité.

    Le ministère de l’éducation assure toutefois avoir « le droit de mobiliser tous les personnels de l’éducation nationale nécessaires pour faire en sorte que les examens se déroulent bien », a-t-il dit mardi 14 mars lors d’un point-presse.

  • Les blocages se multiplient sur le périphérique parisien

    Des manifestants bloquent la circulation à Porte d'Italie et Porte de Montreuil

    https://twitter.com/Allo17FRDIRECT/status/1636642970110754816

     

  • "La France a besoin d’un véritable dialogue animé par un esprit de justice"

    Patrice Selly, maire de Saint-Benoît a lui aussi décidé de prendre la parole à l'issue du 49.3. "L’avenir de nos retraites et celle  de la France méritaient beaucoup mieux ; celui d’agir en responsabilité à travers la poursuite  d’un véritable dialogue animé par un esprit de justice ».

    « Nous ne pouvons pas nier, à ce jour, à quel point l’opposition à la réforme des retraites est  restée majoritaire dans notre pays. C’est la raison pour laquelle j’avais demandé que les réalités spécifiques de notre île devaient être davantage prises en compte afin de garantir un système de retraite équitable ».

    « Nous avions encore besoin de temps et de réflexion afin de répondre à ces multiples enjeux  et problématiques structurels. Ne pas entendre le mécontentement grandissant de sa  population pourrait paraître, aujourd’hui, comme une véritable fuite en avant ».

  • Le ministre du Travail Olivier Dussopt a nié le fait que le recours à l'article 49.3 soit "un échec"

    "Ce serait un échec s'il n'y avait pas de texte, or il y a un texte", a affirmé le ministre sur RMC/BFMTV
  • Olivier Véran assure que l'exécutif "a vocation à continuer de gouverner le pays" au lendemain du 49.3

    Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran assure ce vendredi sur France Inter que l'exécutif "a vocation à continuer de gouverner le pays" au lendemain du 49.3.

     

  • "Ce n'est pas un échec", selon Olivier Dussopt

    Le ministre du Travail "ne croit pas" que le passage de la réforme des retraites par 49.3 soit un échec. "Ce serait un échec s'il n'y avait pas de texte", défend Olivier Dussopt sur BFMTV.

    "Ce texte sera mis en œuvre si la motion de censure est rejetée. Nous avons tout fait pour qu'il y ait un vote, jusqu'à la dernière minute. Nous avons fait le constat qu'il n'y avait pas suffisamment de garanties pour un texte trop important."

  • Gabriel Attal justifie l'usage du 43.9

    "Je dirai que la Première ministre, le gouvernement, a pris ses responsabilités pour faire adopter un texte qu'on considère majeur pour l'avenir du pays. Dans cinq ou dix ans, s'il n'y a pas de réforme, (...) on aurait un gros problème pour payer les pensions de retraite dans les années à venir. Si cela devait arriver, on veut être du côté de ceux qui auront cherché des solutions tant qu'il était encore temps", affirme le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, invité de LCI vendredi, au lendemain du recours au 49.3.

    "Si on ne le fait pas aujourd'hui, ce sont des solutions beaucoup plus brutales qu'il faudrait prendre dans les années à venir."

  • La Nupes retire sa motion au profit du groupe Liot

    "Nous avons décidé de donner les plus grandes chances possibles à la censure", annonce Jean-Luc Mélenchon sur France inter.

    La Nupes va ainsi "retirer sa propre motion au profit de celle du groupe Liot". "Cela a été décidé hier soir par le groupe. J'insiste solennellement : nous refusons la banalisation du 49.3."

  • Le périphérique de Paris à l'arrêt

    À Paris ce matin, une centaine de manifestants ont décidé de bloquer le périphérique porte de Clignancourt.

    Une action menée à l'appel de la CGT Paris au lendemain de l'utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites.

    "Depuis ce matin, des militants.es et salarié.es mobilisé.es contre la réforme des retraites organisent des barrages filtrants aux points d'accès du périphérique parisien des Portes d'Italie, de Clignancourt et de Montreuil", indique la CGT dans un communiqué.

  • Gérald Darmanin rapporte 310 interpellations en France, 258 à Paris

    Au lendemain des manifestations spontanées organisées à travers le pays peu après l'annonce par Elisabeth Borne de l'activation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a convoqué l'ensemble des préfets du pays ce vendredi matin.

    Au micro de RTL, celui-ci a souligné qu'il allait rappeler que "les places des villes et villages ne sont pas des ZAD". "Je vais leur demander de protéger les lieux de la République, les préfectures, sous-préfectures, les hôpitaux, les permanences des élus, il faut savoir être ferme et à l'écouter en même temps", a-t-il dit.

    De plus, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a assuré que 258 personnes ont été interpellées à Paris en marge de la manifestation spontanée place de la Concorde à Paris. Un chiffre qui monte à 310 interpellations sur l'ensemble du pays.

    Gérald Darmanin a tenu à remercier "policiers et gendarmes" mobilisés pour l'occasion, et a pointé des "manifestations compliquées." "La bordelisation c'est non!", a-t-il ajouté, pour justifier l'intervention des forces de l'ordre hier soir à Paris.

  • L'intersyndicale de La Réunion maintient la pression

    Rassemblée ce matin dans les locaux de FO à Saint-Denis, l'intersyndicale a dévoilé les suites de la mobilisation à mettre en place pour protester encore et toujours plus contre le projet de réforme des retraites.

    Plusieurs actions ont été décidées par l'intersyndicale au cours de la réunion qui vient de se terminer au siège de FO. Des barrages filtrants avec des tractages seront organisés dès ce samedi devant les centres commerciaux.

    Lundi, c'est devant la SRPP (Société réunionnaise des produits pétroliers au Port) au Port qu'ils se regrouperont.

    Mardi, ils seront devant les établissements de santé, mercredi au rond-point de Gillot à Saint-Marie et jeudi devant l'enceinte portuaire et sur les quatre ronds-points donnant l'accès au Port Est.

    Lire l'article - Contre la réforme des retraites, l’intersyndicale va distribuer des tracts devant les centres commerciaux ce samedi
  • 49.3 en flammes

    Les manifestants ne sont pas à cours d'imagination pour dire leur refus de la réforme. Au Mans, les chiffres 49 3 ont été brûlés. Regardez.

  • Les députés ont jusqu'à 18h20 (heure Réunion) pour déposer une motion de censure

    La réforme des retraites sera considérée comme adoptée, sauf en cas de dépôt d'une motion de censure d'ici ce vendredi à 18h20 (heure Réunion), a rappelé hier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale la présidente Yael Braun-Pivet.

    Une fois déposées, la ou les motions de censure doivent être examinées à l'Assemblée nationale dans une limite de 48 heures.

  • Motions de censure : comment ça marche

    Les motions de censure doivent être déposées moins de vingt-quatre heures après le déclenchement de l'article 49.3. Soit avant vendredi en milieu d'après-midi.

    Une fois déposées, elles ne peuvent pas être débattues avant quarante-huit heures. Soit pas avant dimanche. "Un vote aura bien lieu, ce lundi", a avancé le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, Stéphane Séjourné.

     

  • Pour l'exécutif, au Parlement comme dans la rue, la bataille des retraites s'accélère

    Après le déclenchement du 49.3 décidé par Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, le gouvernement doit composer avec une crise politique: les oppositions vont déposer vendredi des motions de censure et des leaders syndicaux mettent en garde contre de possibles "débordements".

    Dans la majorité, l'amertume était palpable, notamment chez les alliés de Renaissance. "C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi le député MoDem Erwan Balanant. La situation "s'approche de la crise de régime".

    Certains élus macronistes ne cachent pas aussi leur incompréhension. A une réunion Renaissance peu avant l'officialisation du 49.3, les députés étaient "abasourdis", selon un participant.

    Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution". Une hypothèse évoquée mercredi soir à l'Elysée par le chef de l’État... avant le 49.3.

    Lire l'article ici.
  • Une banderole déployée à Saint-Pierre

    Le groupe d'action de La France Insoumise du Tampon a décidé, hier soir, de déployer une banderole sur la devanture de la sous-préfecture de Saint-Pierre. Et ce, en signe de protestation "contre le déni démocratique que représente l'utilisation du 49.3".

  • "La démocratie piétinée"

    Pour le PLR (Pour La Réunion), le choix de faire passer la réforme des retraites via le 49.3 est "un déni démocratique odieux, qui revient à écraser la représentation nationale, la contestation unanime des syndicats et de la majorité de la population".

    Le parti ajoute, "les députés membres du PLR voteront la motion de censure contre ce gouvernement et nous participerons toutes et  tous au déploiement et à la réussite d’une campagne pour obtenir un  référendum d’initiative partagée".

     

  • Des députés de la majorité "abasourdis", "sous le choc" du 49.3

    Un "gâchis", un "choc" voire un "crash": plusieurs députés de la majorité se disent "abasourdis" par le recours du gouvernement au 49.3 sur la réforme des retraites, notamment au MoDem, qui "a plaidé jusqu'au bout" pour un vote.

    Chez les centristes, Erwan Balanant (MoDem) est sorti "sous le choc" de l'hémicycle, raconte-t-il à l'AFP.

    Chez Renaissance aussi, certains élus macronistes ne cachent pas leur incompréhension.

    A une réunion Renaissance peu avant l'officialisation du 49.3, les députés étaient "abasourdis", selon un participant. Ils anticipent "l'enchaînement possible derrière".

    Pour leur part, quatre députées du groupe Renaissance, dont l'ex-ministre Barbara Pompili, ont dit "regrett(er) l'usage d'une arme qui empêche le débat".

    Pour Éric Bothorel, "nous aurions dû aller au vote. J’oscille entre déception et colère après ce 49.3 Nous devions ça : à nos oppositions, à ceux qui jusque là ont manifesté leur désaccord avec la réforme, toujours dans le calme et la dignité. Défaite ou victoire au vote, la démocratie aurait parlé".

    Lire l'article ici
  • Elisabeth Borne ou zorey koshon dann marmit pwa ! 

    Remontés contre le choix di 49.3, les députés réunionnais Karine Lebon, Emeline K/Bidi et Frédéric Maillot n'ont pas tardé à réagir dans un communiqué commun.

    "À chaque utilisation intempestive du 49-3, nous voyons bien que le pouvoir en place est défaillant. C’est un terrible aveu de faiblesse du gouvernement, qui a décidé de passer en force car il n’avait pas de majorité ni à l’Assemblée ni dans la rue. Nous proposons un autre modèle de société que celui imposé par la machine macroniste : c’est pour cela que les Réunionnais nous ont donné mandat.

    Aujourd'hui, nous avons été privés de notre vote. Alors qu'il n'a jamais été plus nécessaire de procéder à une sortie par le haut en instaurant un dialogue social, le gouvernement préfère au contraire porter un nouveau coup à la démocratie. Cela ne devra pas rester sans conséquences.

    Nous utiliserons toutes les alternatives possibles pour faire plier le gouvernement. Les députés déposeront une motion de censure dans les prochaines heures et nous nous mobiliserons pour qu’elle soit adoptée."

  • Le 100ème 49.3 sous la Vème République

    Ce jeudi, en déclenchant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire passer en force sa réforme impopulaire des retraites, le gouvernement d’Elisabeth Borne vient de marquer l’histoire. Il s’agit en effet de la 100e utilisation au cours de la Ve République de cette disposition, qui permet de faire adopter un texte sans vote en engageant la responsabilité du gouvernement.

    Le gouvernement d’Elisabeth Borne se place déjà comme le deuxième plus gourmand en la matière, après celui de Raymond Barre entre 1988 et 1991 avec onze utilisations depuis son entrée en fonctions il y a 10 mois.

    Le recordman est le gouvernement Rocard, avec 28 utilisations de la disposition entre 1988 et 1991, lui qui ne disposait également que d’une majorité relative à l’Assemblée.

     

  • Aurore Bergé demande à Gérald Darmanin de protéger les députés de la majorité

    La patronne des députés Renaissance Aurore Bergé a demandé jeudi soir au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de "mobiliser les services de l'Etat" pour la "protection des parlementaires" de la majorité, pris pour cible par des opposants à la réforme des retraites.

    "Je refuse de voir des députés de mon groupe, ou tout député de la Nation, avoir peur de leur expression individuelle, peur de voter librement car il craindrait des représailles", a écrit Mme Bergé dans un courrier au ministre dont nos confrères de l'AFP a eu copie.

    Lire la suite de l'article ici.
  • 217 personnes interpellées après les tensions à Paris

    217 personnes ont été interpellées après des dégradations et des incendies en marge du rassemblement surprise place de la Concorde à Paris, selon un nouveau bilan de la préfecture de police de Paris.

    D'autres rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes, comme à Lyon, Marseille ou Rennes.

  • La France dénonce un "passage en force" du gouvernement

    La journée a été marquée par le 49.3, enclenché ce jeudi après-midi à l'Assemblée nationale par la Première ministre Elisabeth Borne. En réaction, des milliers de personnes sont descendues dans les rues du pays, pour dénoncer un "passage en force" du gouvernement.

    L'intersyndicale prévoit une nouvelle grande journée de mobilisation le 23 mars, et les oppositions à l'Assenblée nationale vont sans doute déposer une motion de censure ce vendredi.

  • Bonjour à toutes et à tous

    Merci de nous retrouver sur ce direct consacré au suivi de l'actualité liée à la réforme des retraites ce vendredi 17 mars 2023.

À propos

Ce jeudi 16 mars, le vote du projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale s’annonçait compliquer. Cela fut confirmé. L’exécutif n’ayant pas réussi à rallier derrière soi, une arme s’offrait à lui, l’article 49.3. Après une réunion avec ses ministres, la décision a été prise, le 49.3 a été enclenché.

Les oppositions ont immédiatement fait savoir qu’ils allaient déposer des motions de censure. Les différents groupes ont d’ailleurs jusqu’à 18h20 (heure de La Réunion) pour déposer d’éventuelles motions de censure. La date et les modalités pour le vote sur ces motions sera décidé dans la foulée.

Eric Ciotti annonce que Les Républicains ne s’associeront pas et ne voteront pas de motion de censure. "Nous ne voulons pas ajouter du chaos au chaos. C’est pour cela que nous ne nous associerons à aucune motion de censure, que nous ne voterons aucune motion de censure. Nous ne participerons jamais à une coalition des extrêmes », a dit le président des Républicains (LR), à l’issue d’une réunion du groupe LR à l’Assemblée.

À La Réunion, les députés de la Nupes l’ont annoncé, « nous utiliserons tous les moyens constitutionnels existants avec et dans l’intérêt des Français », a commenté Philippe Naillet. De son côté, Karine Lebon a déclaré, « ce déni de démocratie ne doit pas rester sans conséquences ».

Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard ont décidé de prendre la parole, alors que la séance à l’Assemblée était suspendue. “Nous nous allons continuer la bataille, la lutte”, déclare Jean-Hugues Ratenon. “Nous souhaitons un référendum sur cette réforme des retraites.”

« Je pense que ce gouvernement n'a plus aucune légitimité», a déclaré Clémentine Autain, députée LFI. « On utilisera tous les outils à notre disposition pour lui faire barrage et empêcher cette loi d'être mise en œuvre».

«Je ne crois pas que ce soit l'échec d'Élisabeth Borne mais plutôt celui du président Macron», a déclaré Julien Bayou, député EELV à sa sortie de l'hémicycle de l'Assemblée nationale. «Il est prêt à tout foutre en l'air pour son ego personnel. J'y vois une forme d'irresponsabilité très dangereuse», prévient-il.

Un ministre - qui a requis l'anonymat - a indiqué à BFMTV que le recours au 49.3 par le gouvernement était "très inquiétant sur l'état politique du pays".

Si l'une des motions de censure, déposées dans les 24 heures, est votée par une majorité des membres de l'Assemblée nationale le gouvernement sera renversé et le texte rejeté.

Lire aussi - Retraites : Borne enclenche le 49.3, elle est copieusement huée à l’Assemblée nationale Lire aussi - Réforme des retraites : “coup d’Etat démocratique” en préparation - La mobilisation se poursuit -

49.3 oblige, pas de séance à l’Assemblée. Un choix du gouvernement qui n’a pas tardé à faire réagir les organisations syndicales.

Ce vendredi 17 mars, la lutte continue donc contre le projet de réforme des retraites. L’intersyndicale se réunit aujourd’hui à Saint-Denis pour décider des suites de la mobilisation.

Laurent Berger (CFDT) annonce de «nouvelles mobilisations» après le 49.3 «Il y aura de nouvelles mobilisations» contre la réforme des retraites, a déclaré jeudi à l'AFP le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dénonçant un «vice démocratique» après la décision du gouvernement d'activer l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter sa réforme.

Pour le Secrétaire général de la CGT, "la mobilisation des citoyens sous l’impulsion des organisations syndicales n’a pas permis au président de la République d’avoir une majorité pour voter sa loi". "Le passage en force avec l’utilisation du 49-3 doit trouver une réponse à la hauteur de ce mépris du peuple. La mobilisation et les grèves doivent s’amplifier. L’intersyndicale de ce soir en définira les modalités" annonce-t-il.

- Et après ? -

Quelle sera donc la suite ? Si les dires de Macron se confirment, le chef de l’État pourrait avoir recours à une mesure de dissolution en cas de rejet du projet de loi.

Jean-Hugues Ratenon, député de La Réunion l’a d’ailleurs dit. « S’il y a dissolution il y aura et s’il faut aller devant les électeurs on ira car c’est l’intérêt de la population qui compte. » Mais en tout cas, « quelque soit le vote et si jamais le gouvernement arrive à passer les étapes, il faudra continuer la mobilisation puisque le peuple est souverain sur son territoire ».

Il est toutefois prévisible que les syndicats, dans de nombreux secteurs, mènent des actions contre le projet de loi, quelle que soit l'issue du scrutin à l'Assemblée nationale. Le "jeudi 16 mars sera le jour de la victoire de la démocratie sociale", a ainsi annoncé ce mercredi soir la FNME-CGT.

Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) s'interroge quant à lui sur les conséquences de la grève concernant les prochaines élections présidentielles. "On a écrit au président pour lui dire : nous sommes devant une situation explosive. C'est une alerte. Personne ne pourra dire : nous ne sommes pas prévenus. Avec un tel déni de la démocratie sociale, cela ne va pas favoriser le vote. Le Rassemblement national a un boulevard. Pour Emmanuel Macron, il n'y a aucun enjeu : il n'est pas rééligible."

Ce qui est certain, c’est que les Français et la population réunionnaise continueront de se battre.

www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
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1 Commentaires
Missouk
Missouk
1 an

Sidéré par la réaction de la girouette SELY, qui fut il n'y a pas si longtemps un soutien local de premier plan à MACRON. Quant à la réaction de VERAN, comment ne pas en rire, tant ce monsieur a menti depuis des années. Par contre aucune réaction de la seule élue LR à l'assemblée Mme Bassire. Elle va la voter cette motion, ou se défiler . Quand je lis les réactions de ces marionnettes de la macronie, je me dis que l'avenir va être rude s'il y a dissolution!