La réunion de médiation entre l'intersyndicale, la direction de la SPL Estival et les membres du conseil d'administration n'a rien donné de concret ce vendredi 17 novembre 2023. Même si les différentes parties ont été satisfaites par "la reprise du dialogue, la question de licenciements reste un "point bloquant" notent les syndicats. A ce stade les grévistes se disent prêts à accepter une baisse de salaire "à condition que tous les emplois soient sauvegardés". Aucune décision n'ayant été prise, les différentes parties ont convenu d'un nouveau rendez-vous de concertation, ce lundi. En attendant le mouvement de grève et les perturbations dans les rotations de bus, se poursuivent (Photo : rb et sly/www.imazpress.com)
À l'issue de près de six heures de réunion, l'ambiance est plus sereine entre la direction de la SPL Estival, les élus et l'intersyndicale. "On a renoué le dialogue", déclare Sarah Lambert de FO.
"Après, il y a encore des points sur lesquels nous n'avons pas trouvé d'accord et le point principal, le maintien de l'emploi pour les salariés. Néanmoins, lundi, l'intersyndicale sera de nouveau à la table des élus pour essayer de faire avancer ce projet de restructuration."
Le point qui reste "de blocage" est le maintien des salariés. "Nous avons interrogé la base et qui a décidé de maintenir la grève jusqu'à ce que on puisse au moins avancer sur ce point-là", dit-elle.
Sarah Lambert le dit, "on le sait, il faudra modifier les excès qui ont été durant l'ancienne mandature". Mais "nous gardons espoir que ce PSE puisse être modifié".
Les salaires sont d'ailleurs un point à étudier. "Il y a des efforts qui devront être faits. Les salariés sont prêts à les faire. Aujourd'hui un collège à dit, baissez les salaires tant que l'on garde notre emploi."
Mais en attendant, la grève à la SPL Estival se poursuit. "Les bus ne vont pas encore sortir du dépôt et ce jusqu'à ce que l'on puisse trouver des solutions."
De son côté, Patrice Selly, président de la Cirest le dit, "l'objectif a été de trouver des terrains d'entente en vue d'une reprise du dialogue".
"L'objectif est de sortir par le haut en sauvegardant l'emploi, en pérennisant l'activité de la société et on s'est mis d'accord sur ces points et maintenant reste à définir les moyens pour atteindre ces objectifs." Mais "il ne m'appartiendra pas de prendre des décisions plus précises. C'est à l'administrateur judiciaire de nous accompagner et de proposer des solutions en lien avec ce que proposeront les représentants syndicaux.
- Une médiation pour tenter de sortir de la crise -
"Nous avons proposé à la direction et aux membres du conseil d'administration une médiation", indique Sarah Lambert, représente FO et membre du CSE de la SPL Estival. "Il faut renouer le dialogue. On ne peut pas avoir un document présenté de manière unilatérale."
La syndicalise ajoute : "nous ne voulons pas de ce PSE (plan de sauvegarde de l'emploi - ndlr). Ce n'est pas aux salariés de payer pour les dérives de la direction". Regardez
A son arrivée à la DEETS, Patrice Selly a clairement indiqué "l'objectif n'est pas de négocier le PSE qui dépend d'une procédure bien précise, mais de trouver une solution à cette grève qui pénalise les usagers".
Interrogé pour savoir s'il existe une solution autre que la mise en place d'un PSE générateur de suppression d'emploi, le président de la Cirest répond : "de l"avis des experts il n'y a pas d'autress solution, c'est soit le PSE soit la liquidation". Regardez
Ce mercredi 15 octobre, à la sortie de la réunion avec les maires de la Cirest, la tension est montée d'un grand lorsque le président Patrice Selly a annoncé la suppression de 17 postes au cœur de la SPL et la baisse de salaires pour d'autres, contre l'avis de l'intersyndicale et des salariés.
Ce plan social devant permettre de redresser la SPL Estival et d'éviter sa liquidation.
Pour l'intersyndicale, ce plan c'est non et toujours non, comme le souigne encore ce vendredi matin Eric Talassia, porte-parole de l'intersyndicale. Regardez
Nous on refuse tout licenciement", lance encore Sarah Lambert. "Ce n'est pas à nous de payer les frais d'une mauvaise gestion" ajoute-t-elle. " C'est malheureux mais les administrés vont payer la situation de la SPL."
Face à cette non-avancée, la grève se poursuit."En raison d'un préavis de grève illimité déposé à la SPL ESTIVAL, pour ce matin, aucun véhicule en circulation sur les lignes 1, 13, 17, 15A, 15B, 43, 44, 49."
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- La SPL s'enfonce -
Si la SPL Estival sombre, "c'est en raison de problèmes de gestion", note Sarah Lambert.
Par exemple, "sur les conventions, le président Selly a fait voter en faveur du transport urbain un enveloppe d'un million d'euro pour la révision des prix en raison de l'inflation. Mais peu de temps après, lors de la signature de la convention, le coût kilométrique était inférieur au contrat précédent : il est passé de 8,75 euros à 6,35 euros".
Pour rappel, la SPL Estival est dans la tourmente et a été placée en redressement judiciaire le 30 août dernier. En proie à graves difficultés financières, avec près de 3 millions d'euros d'endettement, la société de transport de l'est devra bientôt présenter un plan de restructuration.
En plus de cela, le Quotidien a révélé que 93.000 euros ont été reversés par la SPL "à l’agence Booking Réunion Island pour des campagnes de communication adossées à trois concerts de Kartel Prod, sans lien apparent avec les déplacements en bus". 400.000 euros de dépenses sans rapport avec la SPL ont aussi été relevés.
Le maire de Saint-Benoit a déjà affirmé ne rien savoir de cette affaire. Même son de cloche pour le maire de Bras-Panon, Jeannick Atchapa, alors que Ludovic Alamélou était conseiller municipal de sa commune. Il a démissionné de son mandat le 3 août dernier.
La Région, actionnaire à hauteur de 5%, a de son côté regretté la gestion de la SPL. "Force est de constater le gâchis provoqué par le choix de la Cirest d’installer un PDG rémunéré à la tête de la SPL malgré les mises en garde qui avaient été faites", a réagi Huguette Bello.
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Faites grève, c'est votre droit ,mais ne bloquez pas les entreprises,et même pas d' opérations escargots,votre liberté d' arrête ou commence ceux des usagers ,de ceux qui veulent travailler,et ceux qui veulent ne pas subir vos actions sur le réseau routier assez encombré habituellement respectez le citoyen lambda .
SELLY ancien PS aujourd'hui rallié à la Macronie. On voit le résultat... Ce monsieur est pitoyable, et j'espère bien que les employés de la SPL Estival vont lui en faire baver des ronds de chapeaux. Qui paie les indemnités des politiques qui y siègent ? Ras le bol de tous ces machins-trucs gérés par des politiques qui n'y connaissent rien et s'en mettent au passage plein les poches!
Il faut arrêter un jour la gabegie de ces usines à gaz péi,associations,SPL,groupements... qui sont gavés d'argent public,dirigés par des incompétents à la solde de politiques de tous bords. Ils embauchent des nuls surpayés, complices de fait de la situation, qui ne travaillent pas et demandent ensuite à continuer de profiter du système, même quand la machine ne fonctionne plus.
faut que des commissaires aux comptes i mettent zot nez dans les comptes et voir c ki les voleurs pou foute les petits réunionnais dans la merde en cette fin d'année. Et les délégués syndicaux TIEN BO LARGUE PAS