Nouveau ministre délégué aux Outre-mer signifie aussi nouvelle visite ministérielle. Philippe Vigier est arrivé à La Réunion ce mercredi 30 août 2023, pour un séjour de trois jours. Trois jours où le nouveau ministre rencontrera le président de Département et la présidente de Région, discutera vie chère et logement avec les élu.es, ira faire un tour dans l'est pour parler agriculture, et visitera les locaux du RSMA. Ce mercredi, il a rencontré Cyrille Melchior ainsi que Huguette Bello. Il a ensuite visité plusieurs quartiers du chef-lieu sur le thème du renouvellement urbain. Nous sommes en direct, suivez-nous (Photo sly/www.imazpress.com)
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"Quand je pourrais faire je ferais et quand je ne pourrais pas je ne ferais pas"
Interrogé sur Réunion La 1ère et Antenne Réunion, le ministre délégué aux Outre-mer leur a répondu.
Critiqué par plusieurs élus, Philippe Vigier déclare, "je suis heureux d'avoir cette responsabilité qu'est les Outre-mer, pendant cinq ans j'étais à la délégation des outre-mer".
Sur la mission de lutte contre les monopoles. "Il y a eu un rendez-vous important, le CIOM. On a décidé hier de faire en sorte de saisir la commission des affaires économiques de l'Assrmblée car pour moi la vie chère et le pouvoir d'achat sont un sujet majeur. Et les acteurs de la grande distribution doivent faire un effort", dit-il sur Antenne Réunion.
"Ce sujet je vais d'ailleurs en faire un rendez-vous et la méthode Vigier c'est simple c'est dans trois mois on se retrouve et on va travailler sur la vie chère, l'octroi de mer", et ce, entre vers le 15 novembre.
Sur la vie chère, "il faut faire en sorte que le panier de la ménagère soit moins cher". Ici, "on a un poumon économique en puissance et je vais l'accompagner", dit-il.
Autre sujet, celui de la continuité territoriale. "L'aide à la continuité territorale en 2024 passe à 93 millions d'euros. On augmente de 50% la possibilité d'accession des Réunionnais d'y avoir accès." "La continuité territoriale c'est un effort sans précédent."
Pour l'agriculture, "je vais accompagner les agriculteurs vers la diversification. "On est à 70% d'autonomie alimentaire et on doit développer encore. La Réunion est une terre de projets."
"J'arrive avec un oeil noeuf et de l'écoute, c'est ma marque de fabrique. Quand je pourrais faire je ferais et quand je ne pourrais pas je ne ferais pas. Mais je porterais la voix forte des ultramarins et leur avocat général."
"On va s'occuper de la vie quotidienne des Réunionnais", conclut-il.
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Visite aux jardins partagés
Le ministre s'est rendu aux jardins familiaux du Chaudron où des degustations lui ont été proposées.
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Dernière étape de la journée pour le ministre : le renouvellement urbain de Saint-Denis
Philippe Vigier a arpenté les rues du chef-lieu, pour découvrir les quartiers dernièrement renouvellés.
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Vie chère, logement, santé et éducation au cœur des échanges avec Huguette Bello
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"Nous allons désormais nous concerter tous les trois mois" annonce Huguette Bello
"Nous n'avons pas oublié le rapport qui a été fait sur la vie chère, nous savons combien les Réunionnais aujourd'hui rencontrent des difficultés" explique la présidente de Région.
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Philippe Vigier accueilli à la Région par Huguette Bello
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Logement : une mission va être mise en place pour savoir quels outils mettre en place dans les DROM
"Je ne veux pas que les territoires ultra-marins soient les victimes collatérales de la fin de la loi PINEL" explique Philippe Vigier. "Une convention va être lancée en fin d'année pour qu'on puisse avoir les outils les plus simples pour accéder au logement."
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CIOM : "dès novembre on regarde mesure par mesure et territoire par territoire pour adapter" annonce le ministre
"Entre le 15 et 30 novembre je recevrai tous les présidents de tous les territoires ultra-marins, avec tous les ministres interministériels" précise-t-il.
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"Le Comité interministériel des Outre-mer est ma feuille de route" déclare Philippe Vigier
"Le territoire est à la pointe de la transition énergétique, de la French tech, de consommation des crédits de France 2030..." liste le ministre. "Je suis évidemment venu pour parler de la vie chère" souligne-t-il.
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"Monsieur le ministre a pris des engagements fort pour aujourd’hui et pour l’avenir" assure Cyrille Melchior
Emploi, santé, logement, accessibilité...De nombreux sujets ont été abordés entre le président du Département et Philippe Vigier. "Il a confirmé des engagements, notamment concernant le vieillissement et l'élargissement de l'offre d'EHPAD. Il aussi réaffirmé les engagements pris en manière d'adduction d'eau" dit Cyrille Melchior.
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Chômage, emplois aidés : Jean-Hugues Ratenon attend des réponses du ministre
"Sur le problème du chômage, il affirme vouloir "adapter au mieux le dispositif France travail" à La Réunion qui participe à l’expérimentation en cours. Je prends acte du discours du Ministre et je lui dis : chiche" écrit le député. "Ce texte de "plein emploi qui porte mal son nom sera examiné en commission et en hémicycle à partir du 18 septembre. Je suis extrêmement inquiet des conséquences de ce projet de loi. En matière d’adaptation quelles propositions souhaite-t-il mettre sur la table, en dehors de l’article 11 du texte qui prévoit des ordonnances ?" ajoute-t-il.
"Le deuxième signal fort que le ministre délégué pourrait envoyer, c’est sur la déclaration de Olivier Dussopt, le ministre du Travail, dans le Journal du dimanche qui annonce la suppression de 15 000 emplois aidés en 2024. Si nous sommes d’accord pour notre territoire pour dire qu’il faut augmenter le nombre de contrats aidés et par la même occasion élargir les critères d’éligibilité et augmenter le taux de financement de l’Etat : à minima, le ministre délégué s’engage-t-il à demander à son collègue ministre du travail et au gouvernement que ces suppressions ne concernent pas les Outre-Mer et La Réunion en particulier ; compte tenu de nos spécificités ?" s'interroge-t-il.
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Le ministre rencontre Cyrille Melchior
Premier arrêt pour Philippe Vigier : le Conseil départemental, pour un déjeuner de travail avec le président de la collectivité.
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"Monsieur le Ministre des Outre-mer, le temps n’est plus à la découverte"
"Au regard de ce constat, il est urgent que les 72 mesures annoncées à l’occasion du Comité interministériel de l’Outre-mer de juillet dernier soient effectives le plus rapidement possible", l'interpelle Philippe Naillet, député.
"Il est un autre sujet qui mérite une mobilisation totale, c’est le logement. À La Réunion, selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre, près de 40.000 demandes de logement social sont en attente de propositions adaptées. La production de logements sociaux est en chute libre alors que les besoins augmentent."
"Monsieur le Ministre des Outre-mer, vous l’avez compris, le temps n’est plus à la découverte, mais à l’action. Dans l’attente, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre des Outre-mer, l’expression de ma très haute considération", poursuit l'élu.
Pour Jean-Hugues Ratenon, "à quand un ministre, délégué certes, commencera-t-il à prendre des mesures globales et extrêmement concrètes en s’appuyant sur tout ce qui a été dit et fait jusqu’à présent : études, analyses, rapports, ect…"
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Bonjour La Réunion
Merci de nous retrouver pour ce live dédié à la première visite ministérielle pour Philippe Vigier, nouvel élu au gouvernement en tant que ministre délégué et chargé aux Outre-mer.
À propos
Ce sont pas moins de cinq ministres (délégués) des Outre-mer – six si l'on compte l'intérim de dix jours d'Elisabeth Borne – qui se sont succédés depuis la première présidence d'Emmanuel Macron. Tous, à l'exception de Yaël Braun-Pivet qui a tenu son poste un peu plus d'un mois, sont venus en visite dans l'île. Sans qu'aucun grand changement ne s'opère.
Pour leur défense, ce constat peut s'appliquer à une majorité de leurs prédécesseurs de la 5ème République, tout président confondu. Philippe Vigier arrive donc dans un territoire où les problématiques sont nombreuses, mais où les attentes le sont beaucoup moins.
Le député Jean-Hugues Ratenon indique d'ailleurs n'avoir "aucune attente particulière". "Les ministres passent et nos problèmes demeurent" note-t-il.
"Les dossiers prioritaires sont très largement connus : les problèmes de logement, de l’emploi, du vieillissement de la population et ses conséquences en matière de service d’aide à la personne, du manque de moyens pour les services publics comme pour l’Education nationale ou encore les hôpitaux et la non revalorisation du coefficient géographique, des mutations, de la priorité à l’embauche locale, du coût de la vie, des lois inadaptées à notre situation sociale et économique… Tous ces dossiers ne datent pas d’hier mais les réponses se font toujours attendre, ou sinon ce sont des demi-mesures" liste le député.
- Une vie toujours aussi chère -
La question brûlante reste la même depuis des décennies : le problème de la vie chère. Alors que les prix à la consommation ont encore augmenté en juillet, une rencontre est prévue ce mercredi en préfecture. L'occasion de discuter du nouveau groupe de travail, annoncé par l'Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR) récemment. Un travail auquel la grande distribution a accepté de participer, pour la première fois.
"Le ministre délégué est-il prêt à lancer cette mission sur les prix pratiqués dans tous les commerces en général comme les pièces autos, la quincaillerie, l’importation des matériaux de construction, les biens et les services comme l’assurance, le téléphone, les billets d’avion, etc… ?" s'interroge Jean-Hugues Ratenon.
"Il est temps d'arrêter de repousser l'échéance et prendre des décisions" estime de son côté la députée Karine Lebon. "Des études il y en a eu des dizaines, il faut agir désormais" estime-t-elle. "Au niveau de la Région, beaucoup a été fait : la cantine à un euro, les transports scolaires gratuits, la bouteille de gaz à 15 euros…On ne peut pas tout faire tout seul."
- Des chantiers nombreux pour des réponses inadéquates -
"Il a aussi la question de taxe des billets d'avion qu'il va falloir aborder. Cela a été décidé pour financer le ferroviaire, mais nous n'avons pas de train en Outre-mer, donc à quoi cela sert à part nous punir ?" s'interroge-t-elle.
"Je pense qu’il est urgent que l’on ait avec le Gouvernement une discussion claire sur les prix du billet d’avion. On ne peut pas soutenir une politique de continuité territoriale efficace tout en imposant une taxe aux ultramarins pour financer le renouvellement du réseau ferroviaire inexistant dans les Outremer. Cela relève d’une incohérence et d’une injustice pour nous autres ultramarins" abonde Frédéric Maillot.
Le député souhaite par ailleurs revenir sur la question de "l’exclusion des Réunionnais.es lors de processus d’embauche à des postes à responsabilité". "J’aimerais discuter de cette problématique avec le Ministre en lui expliquant que si on ne donne pas aux Réunionnais.es l’occasion d’accéder à ces postes, on ne pourra pas changer de dynamique sociale sur le territoire" estime-t-il.
"Si les locaux n’ont pas de postes à responsabilité, on les garde en marge de la vie économique ce qui les empêche de rompre la chaîne de la précarité, qui est rappelons le, la première cause de la vie chère à La Réunion" fait-il remarquer, alors que près d'un poste de cadre sur deux est détenu par un natif de l'île. Un chiffre en nette progression, mais pas suffisant aux yeux du député.
- Une confiance à acquérir -
La question de l'autonomie alimentaire est aussi, selon lui, essentielle. "Il faut que le Gouvernement entende que l’on ne peut continuer à importer sans cesse nos denrées alimentaires. Nous devons pouvoir mettre en place un réel projet allant vers l’autonomie alimentaire pour rompre avec cette logique de dépendance" détaille Frédéric Maillot. "Pour cela, comme je l’ai toujours défendu, je lui parlerai de l’importance de développer le commerce dans le bassin océanique pour arrêter avec l’import d’Europe, néfaste pour l’écologie et le pouvoir de vivre des Réunionnais" dit-il.
Tant de sujets que les élu.es auront l'occasion d'aborder avec le nouveau ministre délégué. "Une annonce forte de la part du nouveau Ministre serait qu’il s’engage à consulter les députés d’Outremer. Les décisions prises unilatéralement depuis la rue Oudinot à Paris sont rarement efficaces sur les territoires ultramarins" regrette Frédéric Maillot. "Il se doit d’adopter une méthodologie différente de son prédécesseur et nous consulter plus souvent et bien en amont afin de faire la loi de manière constructive et efficace car les réalités du terrain, nous y sommes confrontés tous les jours."
Ce voyage est aussi l'occasion pour Philippe Vigier de convaincre les élu.es du bien-fondé de sa nomination, largement contestée au moment du remaniement. "Philippe Vigier durant son mandat de député n’a pas une seule fois pris la parole pour évoquer les Outre-mer, encore moins pour défendre leurs intérêts. C’est un réel affront de n’avoir qu’un ministre délégué et non de plein exercice qui plus est totalement déconnecté des problématiques ultramarines" conclut Frédéric Maillot.
Le nouveau ministre délégué peut au moins se rassurer sur un point : il pourra difficilement faire pire que son prédécesseur.
as/ www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
Merci Pascal !
Ma demande à moi n'était pas passée (mauvaise connexion).
Mais la faute n'a pas été corrigée dans le corps de l'article...
Tout est dit dans le titre ! 😰
Comme il ne peut pas il ne fera RIEN..
Bref, ça restera pour lui une belle balade chez nous..
Phrase au futur non au conditionnel, donc "pourrai" et "ferai". Pas de S. Merci pour les corrections
Monsieur de LA PALICE n'aurait pas dit mieux. Quelle bande d'enfumeurs ces macédoniens.
ah les sourires de faux culs!
Il a fallu un tacon de commentaires sur les emplois aidés pour que le député Ratenon se réveille et kose sur la suppression des emplois aidés, sinon il serait encore entrain de domir.
Notre argent une nouvelle fois dépensé pour une escapade touristique...