Ils devraient être fixés ce vendredi 17 octobre 2025 à 16 heures. Les taxiteurs ont une réunion décisive avec Jean-Yves Casano, sous-directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam). C’est lui, qui apportera ou pas, des réponses tant attendues par les taxiteurs. Les professionnels du transport réclament la mise en application du décret signé avec l'État et la CGSS en mai 2025, prévoyant une adaptation de la convention aux spécificités locales (Photo : sly/www.imazpress.com)
Après plusieurs jours sans réponse de l’Uncam, une visioconférence est prévue ce vendredi à 16 heures. Seront aussi présents, Benoît Sério pour la CGSS de la Réunion, et un représentant de la préfecture.
L’Intersyndicale Taxi 974 attend des garanties sur la nouvelle convention transport sanitaire, qu’elle juge défavorable pour la profession, et qui menacerait les revenus des conducteurs de taxis.
Jean-Yves Casano, sous-directeur de l'Uncam et responsable de la coordination Sécurité sociale à l’Outre-mer, s’était engagé à revenir vers les conducteurs de taxis "pour apporter une réponse ou une proposition à cette convention", avait expliqué Grégory Tréport, président de la Fédération réunionnaise des artisans taxis (FRAT).
"L’Uncam entend que cette convention doit être réécrite", expliquait Grégory Tréport en début de semaine.
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- 3 euros pour du transport sanitaire, "une discrimination" pour les chauffeurs de taxis -
Lors de la visioconférence, "nous avons mis en avant le fait que La Réunion doit être considérée à sa juste valeur et ils l'ont bien compris", ajoute Grégory Tréport. Il poursuit : "nous avons pu exposer la situation et pourquoi les taxis se plaignent de la convention".
"Le sous-directeur a reconnu que 3 euros pour le forfait de transport sanitaire, c'est qu'il y a un problème", précise-t-il.
Le président de la FRAT le dit : "dans l'Hexagone ils gagnent 15 euros, nous aussi nous demandons la même application, l'égalité des droits et des soins pour notre patientèle".
La raison de la colère des conducteurs de taxis repose dans la non-application du décret signé avec l'État et la CGSS en mai pour les transports sanitaires.
Ce texte règlementaire prévoit une adaptation de la convention aux spécificités locales et surtout corriger une "discrimination flagrante entre le forfait additionnel dans l'Hexagone qui est de 15 euros contre à peine 3 euros dans les DROM", comme indiqué dans la convention publiée au Journal Officiel le 8 août 2025.
- La signature de la convention reportée au 15 octobre -
En raison d'une nouvelle réunion à venir et de nouvelles négociations, le sous-directeur de l'Uncam, représentant des Outre-mer, a annoncé reporter la signature de la convention de transports sanitaires au 15 octobre 2025.
Une avancée, alors que la convention devait être signée le 8 octobre et que, selon une note de service l'Uncam, aucune négociation n'était possible avant mars 2026.
Une convention applicable au 1er novembre pour les 481 sociétés de taxis qui représentent les 521 licences de taxis.
- Durant trois jours, les conducteurs de taxis se sont mobilisés à La Réunion -
Le lundi 6 octobre 2025, les taxiteurs grévistes ont mis la chaine de soins à l'arrêt, laissant leurs taxis au garage.
Mardi 7 octobre, les taxis ont changé de tactique et ont décidé de se mobiliser sur le parking de la préfecture à Saint-Denis. 350 taxis étaient stationnés, dans l'attente d'un rendez-vous avec la direction de l'Assurance maladie.
Le mouvement s'est durci mercredi, avec la mise en place dès 3 heures du matin de barrages filtrants à Gillot, Pierrefonds et à Sainte-Thérèse (La Possession).
Les barrages ont tous été levés à la mi-journée, les chauffeurs de taxis ayant convergé en direction des locaux de la CGSS à Saint-Denis.
Face aux blocages, le préfet a donné pour consigne aux forces de l’ordre de faire cesser toute entrave à la circulation et de verbaliser systématiquement les comportements contraires à la loi. Au total, 287 procès-verbaux ont été établis, dont 156 pour des faits d’entrave à la circulation et transmis au parquet, 61 infractions pour stationnement dangereux (amende de 135 euros) et 70 contraventions pour circulation à une vitesse anormalement réduite (amende de 35 euros).
Les rendez-vous de nombreux malades et patients ont été reportés depuis le début du mouvement puisque les taxis assurant le transport assis de ces personnes étaient à l'arrêt. Plus de 7.000 patients se sont retrouvés sans taxis.
À La Réunion, le transport sanitaire en taxi représente plus de 500 taxis conventionnés et plus de 85.000 usagers par an, soit près d’un million de courses annuelles.
En France, la prise en charge des trajets des malades coûte 6,8 milliards d’euros à la Sécu, selon le ministère de la Santé.
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