Un navire sri lankais avec à son bord 69 migrants, dont 7 femmes et 6 enfants, a accosté à La Réunion ce samedi matin 14 janvier 202 Imaz Press avait révélé cette information dès le lundi 9 janvier. Son arrivée a ensuite été confirmée par Jérôme Filippini, le préfet de La Réunion, ce vendredi. Immatriculé “Imula 0532 CHW”, l'embarcation est un bateau de pêche de 16 mètres de long . Surveillé par les autorités depuis plusieurs jours, le navire a rallumé son transpondeur dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce bateau de migrants en provenance du Sri Lanka est le premier à accoster à La Réunion en 2023. Il ne sera pas le dernier puisque d'autres arrivées vont certainement avoir lieu dans le courant de l'année a tenu à préciser Jérôme Filippini. Les migrants ont été accueillis dans une zone d'attente temporaire, dans un gymnase réquisitionné et aménagés à Sainte-Marie. (Photo rb/www.imazpress.com)
-
C'est la fin de ce direct
Merci d'avoir suivi cette actualité avec nous
Bonne journée et bon week-end
-
Accueil dans un gymnase à Sainte-Marie
La préfecture fait le point sur la situation d'hébergement des migrants. Elle indique qu'une zone d'attente temporaire a été prévue dans un gymnase situé à Sainte-Marie. En tout, ce sont donc 69 migrants qui vont y être hébergés.
Comme elle le précise dans un communiqué : "Compte tenu de l’incertitude sur le nombre de migrants avant leur débarquement, les services de l’État s’étaient organisés pour aménager en urgence une zone d’attente permettant d’accueillir de façon adaptée un nombre plus important de personnes que celui que peut héberger la zone d’attente habituelle. Sur le principe des centres d’hébergement en cas de situation de crise, un gymnase situé sur la commune de Sainte-Marie a été réquisitionné et aménagé".
Selon nos confrères de chez Réunion la 1ère, il s'agit du gymnase du Lycée le Verger à Sainte-Marie.
Par ailleurs, "le préfet de La Réunion salue la mobilisation de l’ensemble des acteurs dans cette opération logistique d’envergure pour mettre à l’abri les 69 Sri Lankais arrivés ce matin, le temps de statuer sur les conditions de leur admission sur le territoire".
-
Sept femmes et six enfants parmi les migrants
Dans un communiqué la préfecture informe que "69 passagers dont 7 femmes et 6 enfants" se trouvaient à bord de "l’embarcation Imula 0532 CHW arrivée au Grand port maritime de La Réunion ce jour à 4h40, accompagnée jusqu'au quai par la gendarmerie maritime".
Tous les passagers "sont actuellement pris en charge par les services de l’État pour leur bilan sanitaire et leur placement en zone d'attente. Ils feront ensuite l'objet d'entretiens avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour statuer sur leur admission au séjour" note la préfecture
-
A propos de l'accueil des migrants
Depuis 2018, de nombreux navires ont accosté à La Réunion, avec à leur bord des migrants sri lankais en quête d'asile. Tous ont été pris en charge par les autorités, qui monitorent les arrivées, plusieurs jours avant leur débarquement.
Une prise en charge obligatoire, alors que le droit international de la mer stipule que "en mer, toute personne en situation de péril doit être secourue sans qu’il y ait à se demander pourquoi elle est là, quelles sont sa destination et ses intentions".
Un droit rappelé par le préfet Jérôme Filippini à l'occasion d'une conférence de presse organisée ce vendredi 13 janvier 2023.
Lire l'article ici -
Les opérations de débarquement se poursuivent
Les migrants débarquent un à un sur le quai du port de la Pointe des Galets. La procédure d'accueil est longue. Il s'agit de s'assurer tout d'abord que les personnes sont en bonne santé.
Il faut ensuite de prendre leur identité et de procéder aux premières vérifications concernant les renseignements données par les personnes. Conformément à la réglementation il faut également s'assurer que les droits de tous les migrants - tels que définis par les lois françaises -, sont bien respectés
Ce n'est qu'à l'issue de ces opérations souvent longues que les personnes seront dirigées vers les différentes zones d'attente. Elles y resteront tant que l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) n'aura pas statué sur leur demande d'entrer sur le territoire français.
Il y a ensuite deux possibilités
En cas de refus de la part de cette instance, les migrants ont différentes possibilités de recours devant le tribunal administratif et la cour d'appel. Ce n'est qu'à l'issue éventuellement défavorable de tous les recours que les migrants sont expulsés en direction de leur pays
Si l'Ofpra accorde l'entrée sur le territoire, les personnes seront autorisées à déposer un dossier de demande d'asile et pourront rester sur l'île tant que cette demande ne sera pas tranchée. Si elle est acceptée, le demandeur pourra rester, si elle est refusé, il sera renvoyé dans son pays. L'examen de ces demandes peut durer plusieurs mois.
-
Important dispositif de sécurité
Comme à chaque arrivée de bateau, un important dispositif de sécurité a été mis en place pour accueillir les migrants. Des représentants de la préfecture, des douaniers, des policiers, des gendarmes, des pompiers, Médecins du monde sont notamment sur place. Regardez :
-
Bateau surchargé
Le navire de pêche entre dans l'enceinte portuaire. Avec plusieurs dizaines de personnes à bord, il est visiblement surchargé. Regardez
-
Bonjour La Réunion
Nous commençons ce direct pour suivre l'arrivée d'un nouveau bateau de migrants en provenance du Sri Lanka.
Restez avec nous
À propos
L'arrivée de ce nouveau bateau de migrant a été confirmée ce vendredi 13 janvier par Jérôme Filippini lors d'un point presse. A son bord, plusieurs dizaines de personnes. Comme il a tenu à le rappeler, la procédure habituelle pour l'accueil de ces personnes va être appliquée. A savoir : l'assistance à la mer, le traitement selon le droit à la terre, et les entretiens avec l'OFPRA (Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides).
Cette arrivée est la première de l'année et elle ne sera pas la dernière. "Il y aura sûrement d'autres arrivées dans les jours et les mois prochains. Je ne garantis pas que ce que nous faisons va tarir les départs votre notre île", avertit Jérôme Filippini avant d'ajouter que "La Réunion n’est pas une bonne destination pour ces odyssées dangereuses”.
122 migrants sont arrivés depuis juillet 2022. “Si on ajoute à ces 122 migrants la vague précédente, ce sont 397 personnes qui sont arrivées en provenance du Sri Lanka", a déclaré le Préfet de La Réunion. Actuellement, 160 se trouvent en hébergement d’accueil. 276 personnes ont été reconduites au Sri Lanka" a annoncé le préfet. Il le réaffirme, "c'est un phénomène qu'on prend très au sérieux", en nuançant que "ce n'est pas une vague migratoire énorme qui concerne notre territoire".
Les autorités françaises et sri lankaises sont en contact et les relations entre les deux territoires sont plutôt bonnes. Une délégation a par ailleurs déjà été reçu il y a quelques mois à l'hôtel de préfecture de Saint-Denis, par Jérôme Filipppini pour discuter notamment de ces sujets d'immigration.
Concernant les filières de passeurs, les autorités enquêtent toujours pour savoir s'il y a ou non des représentants à La Réunion.
Lire aussi - Le préfet : “La Réunion n’est pas une bonne destination pour les odyssées dangereuses” des migrants – Quatre navires arrivés en 2022 –Le dernier en date donc, l’Imula 0559 CHW, arrivé le samedi 24 décembre au port de La Réunion. Il est arrivé à quai à 18h15. Ce navire avait été repéré dans les eaux françaises dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24, comme nous vous le révélions. Les 53 migrants ont été pris en charge par les services de l’État. Pour rappel, les migrants ont été auditionnés par le juge des libertés et de la détention et renvoyés en zone d’attente, à l’exception de trois mineurs, qui ont été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Une enfant n’a pas été auditionnée et a suivi ses parents. Et deux personnes ont été autorisées à effectuer leur demande d’asile.
Pour les migrants, un avion d’une compagnie aérienne a déjà été affrété pour un départ prévu en fin de semaine.
L’avant-dernier navire à être arrivé à La Réunion remonte au 20 octobre. Un bateau de pêche avec à son bord 17 personnes. Trois femmes et un enfant se trouvaient à bord. Le 7 novembre, treize de ces migrants dont la demande d’entrée sur le territoire français a été refusée, ont été reconduits vers la frontière. Quatre ont pu rester à La Réunion.
Le 17 septembre, ce sont 46 migrants qui ont trouvé refuge dans notre île. Le 26 septembre, la cour d’appel a autorisé 39 des 46 migrants sri lankais à quitter la zone d’attente. Le 6 octobre, sept Sri-Lankais sont reconduits en avion à destination du Sri Lanka.
Le 31 juillet, un navire a également accosté à la Pointe des Galets. Après avoir été pris en charge et placés en zone d’attente à l’aéroport Roland-Garros, tous ont demandé l’autorisation d’entrer en France au titre de l’asile. Sur ces six personnes, une seule a initialement obtenu l’autorisation d’entrer en France. Les cinq autres ont d’abord été déboutés de leur demande, avant d’être finalement autorisés à rentrer sur le territoire.
Lire aussi – Le navire sri lankais avec 53 passagers à bord a accosté au Grand Port Maritime Lire aussi – Migrants Sri-Lankais : plusieurs demandes d’entrer en France rejetées en appel– De nombreux bateaux arrivés à La Réunion depuis 2018 –
Depuis 2018, six bateaux ont accosté sur notre île, avec un total de 356 sri-lankais ayant foulé le sol réunionnais. Là encore des demandes d’asile ont été faites, certaines acceptées, d’autres rejetées. Quelques dizaines de migrants ont finalement pu rester à La Réunion. Tous les autres ont été renvoyés au Sri Lanka.
Les bateaux arrivés à La Réunion en provenance du Sri-Lanka :• Le 13 avril 2019, à bord d’un bateau en mauvais état, 120 de personnes tentent d’accoster dans le port de Sainte-Rose. Elles sont interceptées. Parmi elles se trouvent trois ressortissants indonésiens soupçonnés d’être des passeurs. 60 des 120 migrants seront ensuite expulsés vers leur pays. Les passeurs seront jugés le 15 mai par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ils sont condamnés à des peines de prison allant de 12 à 18 mois de prison ferme pour “aide à l’entrée ou au séjour irrégulier en bande organisée”. Ils feront appel mais finiront par se désister de leur requête. Leurs condamnations sont donc définitives
• Le 4 février 2019, un bateau avec à son bord environ 70 personnes dont 5 enfants et 8 femmes, est intercepté au large à 5 kilomètres au large de la côte de la commune de Saint-Philippe. Le 14 février, 64 des 70 migrants sont expulsés de La Réunion et renvoyés dans leur pays à bord d’un avion spécialement affrété.
• Le 14 décembre 2018, 62 personnes, dont une dizaine de femmes et d’enfants, arrivent à bord d’un bateau de pêche. D’abord placés en zone d’attente, tous les migrants ont été remis en liberté par le tribunal au motif que leurs droits ne leur avaient pas été notifiés à leur arrivée dans l’île.
• En octobre 2018 à bord d’un bateau en relatif bon état, huit Sri-lankais, d’une moyenne d’âge plutôt jeune, entre 20 et 30 ans, dont un mineur d’environ 16 ans sont interceptés. Le bateau aurait navigué plusieurs jours en pleine mer. Ils sont expulsés vers leur pays quels jours plus tard.
• En septembre 2018 la marine sri-lankaise arrête au large de la côte ouest du Sri-Lanka, 90 personnes qui voyageaient illégalement dans un chalutier à destination de l’île de la Réunion.
• En mars 2018, six Sri Lankais sont retrouvés au large de Saint-Gilles à bord d’un radeau de fortune. Ils entament ensuite une procédure de demande d’asile. Certains ont depuis regagné leur pays
=> Les bateaux interceptés au départ au Sri-Lanka :• Le mercredi 6 novembre 2019, onze personnes ont été interceptées par les autorités sri lankaises alors qu’elles tentaient de venir illégalement La Réunion.
• Le 7 mars 2019, au moins 30 migrants ont été arrêtés ce jeudi 7 mars 2019 dans la matinée par la marine sri-lankaise à 74 kilomètres au sud du Sri-lanka, rapporte le Daily Mirror. Deux patrouilleurs ont intercepté un chalutier transportant des migrants illégaux. “Nous soupçonnons qu’ils tentaient de rejoindre l’île de La Réunion,” a déclaré le porte-parole de la Marine Isuru Suriyabandara.
• Le 14 février 2019, les forces spéciales d’intervention et la marine du Sri Lanka ont arrêté 21 personnes, dont trois femmes et quatre enfants qui s’apprêtaient à quitter illégalement le territoire, rapporte le Daily Mirror. Ils étaient cachés dans une maison située à Siyambalanduwa. Peu de temps après, trois hommes, les présumés passeurs ont été interpellés dans une Résidence à une centaine de kilomètres plus au sud, à Pannegamuwa avec deux véhicules et près de 627 000 roupies (environ 3100 euros). Selon le Daily Mirror, les 21 personnes s’apprêtaient à quitter le Sri Lanka pour La Réunion.
• Le 11 septembre 2018 : un chalutier transportant 90 personnes, 89 hommes et une femme est arrêté au large du Sri-Lanka
• Le 8 août 2018 un bateau avec 21 occupants (19 hommes et deux femmes) est intercepté, à 117 milles marins de Chilaw (Ouest du Sri-Lanka), dans les passagers, deux déserteurs de l’armée.
Lire aussi – Migrants Sri-Lankais : La Réunion terre d’attrait, mais pas (toujours) d’accueil www.imazpress.com/redac@ipreunion.com