Possiblement en provenance du Sri Lanka, un nouveau bateau de migrants suit une route le dirigeant pour le moment vers La Réunion. L'information donnée ce vendredi matin 27 janvier 2023 par nos confères du Quotidien a ensuite été confirmée à Imaz Press par une source proche du dossier. Une trentaine de personne se trouverait à bord. Le navire a coupé son transpondeur, le récepteur - émetteur permettant de le localiser par radar. Si le navire poursuit sa route actuelle, il arriverait à proximité de La Réunion dans une dizaine de jours (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
Si ce bateau accoste sur l'île, il s'agira de la sixième embarcation de migrants à arriver à La Réunion depuis 2022 et la deuxième depuis début janvier 2023.
La dernière arrivée a eu lieu le 14 janvier. L'Imula 532 CHW avait accosté avec 69 personnes à bord. Le mercredi 25 janvier 38 de ces migrants ont été reconduits en avion au Sri Lanka. "31 autres migrants (...) ont été admis à déposer une demande d’asile" a indiqué la préfecture
"Pour chacune et chacun (des migrants ndlr), s'ils n'ont pas vocation à rester, ils seront reconduits au Sri Lanka dans une semaine" avait souligné le préfet, Jérome Filippini, au cours d'une conférence tenue le vendredi 14 janvier.
Il avait précisé que depuis 2018, date de l'accostage du premier bateau sri lankais, un total de 367 personnes sont arrivées à La Réuni qui compte 860.000 habitants. "Je n'appelle pas ça une invasion migratoire" avait commenté le représentant de l'Etat.
Jérome Filippini avait aussi noté que dans le cadre d'"un bonne relation avec le Sri Lanka", il y a un véritable effort de la part du gouvernement sri lankais pour éviter ces départs".
Le préfet avait ajouté "ce que l’on souhaite passer comme message, c’est de faire comprendre que partir en bateau depuis le Sri Lanka, traverser toute la zone sud de l’océan Indien, c’est extrêmement dangereux, sûrement couteux, et l’assurance quasi-certaine d’être renvoyé dans son pays.” "“La Réunion n’est pas une bonne destination pour les odyssées dangereuses” a-t-il poursuivi.
Pour rappel, près de 4.000 km d'océan séparent La Réunion du Sri Lanka, pays de 22 millions d'habitants miné par une crise économique profonde.
"Les autorités sri lankaises démantèlent des départs organisés par des passeurs. Mais il y aura sûrement d’autres arrivées dans les jours et les mois prochains" avait prévenu le préfet.
Une prévision qui semble sur le point de se confirmer avec l'arrivée possible de ce nouveau navire
- 11 bateaux depuis 2018 -
La dernière arrivée de navire a donc eu lieu le 14 janvier. L'Imula 532 CHW avait accosté avec 69 personnes à bord. Avant lui, un autre navire était arrivé le 24 décembre 2022. L’Imula 0559 CHW, arrivé le samedi 24 décembre au port de La Réunion. Il est arrivé à quai à 18h15. Ce navire avait été repéré dans les eaux françaises dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24, comme nous vous le révélions.
A bord : 53 migrants. Ils ont été pris en charge par les services de l’État. Pour rappel, les migrants ont été auditionnés par le juge des libertés et de la détention et renvoyés en zone d’attente, à l’exception de trois mineurs, qui ont été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Une enfant n’a pas été auditionnée et a suivi ses parents. Et deux personnes ont été autorisées à effectuer leur demande d’asile.
Puis l'avant dernier navire arrivé en 2022 remonte au 20 octobre. Un bateau de pêche avec à son bord 17 personnes. Trois femmes et un enfant se trouvaient à bord. Le 7 novembre, treize de ces migrants dont la demande d’entrée sur le territoire français a été refusée, ont été reconduits vers la frontière. Quatre ont pu rester à La Réunion.
Le 17 septembre, ce sont 46 migrants qui ont trouvé refuge dans notre île. Le 26 septembre, la cour d’appel a autorisé 39 des 46 migrants sri lankais à quitter la zone d’attente. Le 6 octobre, sept Sri-Lankais sont reconduits en avion à destination du Sri Lanka.
Le 31 juillet, un navire a également accosté à la Pointe des Galets. Après avoir été pris en charge et placés en zone d’attente à l’aéroport Roland-Garros, tous ont demandé l’autorisation d’entrer en France au titre de l’asile. Sur ces six personnes, une seule a initialement obtenu l’autorisation d’entrer en France. Les cinq autres ont d’abord été déboutés de leur demande, avant d’être finalement autorisés à rentrer sur le territoire.
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Le 13 avril 2019, à bord d’un bateau en mauvais état, 120 de personnes tentent d’accoster dans le port de Sainte-Rose. Elles sont interceptées. Parmi elles se trouvent trois ressortissants indonésiens soupçonnés d’être des passeurs. 60 des 120 migrants seront ensuite expulsés vers leur pays.
Les passeurs seront jugés le 15 mai par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ils sont condamnés à des peines de prison allant de 12 à 18 mois de prison ferme pour “aide à l’entrée ou au séjour irrégulier en bande organisée”. Ils feront appel mais finiront par se désister de leur requête. Leurs condamnations sont donc définitives
Le 4 février 2019, un bateau avec à son bord environ 70 personnes dont 5 enfants et 8 femmes, est intercepté au large à 5 kilomètres au large de la côte de la commune de Saint-Philippe. Le 14 février, 64 des 70 migrants sont expulsés de La Réunion et renvoyés dans leur pays à bord d’un avion spécialement affrété.
Le 14 décembre 2018, 62 personnes, dont une dizaine de femmes et d’enfants, arrivent à bord d’un bateau de pêche. D’abord placés en zone d’attente, tous les migrants ont été remis en liberté par le tribunal au motif que leurs droits ne leur avaient pas été notifiés à leur arrivée dans l’île.
• En octobre 2018 à bord d’un bateau en relatif bon état, huit Sri-lankais, d’une moyenne d’âge plutôt jeune, entre 20 et 30 ans, dont un mineur d’environ 16 ans sont interceptés. Le bateau aurait navigué plusieurs jours en pleine mer. Ils sont expulsés vers leur pays quels jours plus tard.
En septembre 2018 la marine sri-lankaise arrête au large de la côte ouest du Sri-Lanka, 90 personnes qui voyageaient illégalement dans un chalutier à destination de l’île de la Réunion.
En mars 2018, six Sri Lankais sont retrouvés au large de Saint-Gilles à bord d’un radeau de fortune. Ils entament ensuite une procédure de demande d’asile. Certains ont depuis regagné leur pays
- Les bateaux interceptés au départ au Sri-Lanka -
• Le mercredi 6 novembre 2019, onze personnes ont été interceptées par les autorités sri lankaises alors qu’elles tentaient de venir illégalement La Réunion.
• Le 7 mars 2019, au moins 30 migrants ont été arrêtés ce jeudi 7 mars 2019 dans la matinée par la marine sri-lankaise à 74 kilomètres au sud du Sri-lanka, rapporte le Daily Mirror. Deux patrouilleurs ont intercepté un chalutier transportant des migrants illégaux. “Nous soupçonnons qu’ils tentaient de rejoindre l’île de La Réunion,” a déclaré le porte-parole de la Marine Isuru Suriyabandara.
• Le 14 février 2019, les forces spéciales d’intervention et la marine du Sri Lanka ont arrêté 21 personnes, dont trois femmes et quatre enfants qui s’apprêtaient à quitter illégalement le territoire, rapporte le Daily Mirror. Ils étaient cachés dans une maison située à Siyambalanduwa. Peu de temps après, trois hommes, les présumés passeurs ont été interpellés dans une Résidence à une centaine de kilomètres plus au sud, à Pannegamuwa avec deux véhicules et près de 627 000 roupies (environ 3100 euros). Selon le Daily Mirror, les 21 personnes s’apprêtaient à quitter le Sri Lanka pour La Réunion.
• Le 11 septembre 2018 : un chalutier transportant 90 personnes, 89 hommes et une femme est arrêté au large du Sri-Lanka
• Le 8 août 2018 un bateau avec 21 occupants (19 hommes et deux femmes) est intercepté, à 117 milles marins de Chilaw (Ouest du Sri-Lanka), dans les passagers, deux déserteurs de l’armée.
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