Restrictions budgétaires : l'Union des forces progressistes appelle à la manifestation les 10 et 18 septembre

  • Publié le 31 août 2025 à 10:16
  • Actualisé le 1 septembre 2025 à 05:20
Union des forces progressistes

Ce dimanche 31 août 2025, Huguette Bello et l'Union des forces progressistes ont tenu une conférence de presse à Saint-Denis. La présidente de Région rappelle la situation politique préoccupante dans laquelle se trouve actuellement la France, alors que le Premier ministre François Bayrou se trouve à huit jours d'un vote de confiance de l'Assemblée nationale. L’ensemble des élus se joignent à l'appel à la manifestation les 10 et 18 septembre 2025 des organisations syndicales pour dénoncer le budget 2025 (Photos : sly/www.imazpress.com)

"François Bayrou tente de calmer une colère qui gronde partout et qui se caractérise par l’appel aux mobilisations du 8 et du 15 septembre", dit-elle. Elle ajoute : "les pauvres sont une poudrière. Si on y met le feu, tout explose".

Lire aussi - Contre les restrictions budgétaires : l’intersyndicale nationale appelle à la grève et la manifestation le 18 septembre

Très critique envers le gouvernement, "ce dernier est contre le peuple et tyrannique". "Ce sont des personnes qui n’ont pas gagné les élections qui gouvernent et ils ont le toupet de demander un vote de confiance", lance Huguette Bello. "C’est un piège binaire et dangereux. Mais nous refusons de croire que la solution serait la répression." Écoutez.

- L'Union des forces progressistes souhaite que le gouvernement s'attaque aux riches -

Poursuivant sa prise de parole, la présidente de Région déclare : "On n’en peut plus de mettre un pansement sur une plaie béante sans jamais s’attaquer au fond".

"Commencez par vous occuper des riches qui planquent leur argent aux îles Caïmans", adresse-t-elle à l'attention du gouvernement.

Sur le plan économique, "François Bayrou parle d’aides aux entreprises de compétitivité mais il faut parler des salaires de misère, des aides qui diminuent comme l’allocation de rentrée scolaire. Toutes les mesures du gouvernement sont destinées au plus riches et on oublie les pauvres. La preuve on a supprimé les PEC et cela met en péril la vie humaine, la santé, l’éducation", fustige-t-elle.

Elle ajoute : "Il faut envisager les choses autrement et remettre sur la table la taxe Zucman", un impôt plancher sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. 

- "Ce n'est pas au peuple de payer" -

Une situation qui n'a qu'une seule cause pour Patrick Lebreton : "Emmanuel Macron ou l’échec d’un système hyper présidentiel à bout de souffle qui brandit la peur de la dette colossale que le peuple doit payer".

"Ce sont des décennies de cadeaux fiscaux aux patrons qui sont responsables. Les puissants ont fauté et le peuple doit payer", dénonce-t-il. "Un peuple qui souffre avec un panier alimentaire qui explose, l’énergie devient un luxe, le logement est un fardeau et tout ce qui est grave en France est catastrophique à La Réunion".

À La Réunion, selon l’Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), un produit vendu 100 euros en métropole coûte 179 euros sur l’île.

Lire aussi - Observatoire des prix et des marges : "quand un produit coûte 100 euros dans l'Hexagone, il coûte 179 euros à La Réunion"

Le coût de l’alimentaire y est 37 % plus élevé selon l'Insee, un écart qui atteint même 46 % pour les produits importés.

"C’est une double peine que d’être en Outre-mer", ajoute Patrick Lebreton. "Pendant que les grandes enseignes se gavent, les citoyens se serrent la ceinture."

Dans l'île également, 50.000 personnes attendent un logement. "Il faut dégager du foncier pour que les bailleurs construisent", rappelle Fabrice Hoarau. "Des familles vivent depuis des générations dans quelques mètres carrés. Ce n’est pas acceptable."

- L'Union des forces progressistes appelle à la mobilisation - 

"Il y a besoin de démocratie de respect de la planète et nous appelons tous à la manifestation du 10 et du 18 septembre pour une société plus juste plus humaine, lance Huguette Bello. La démocratie est foulée aux pieds", poursuit-elle.

"On aura beau construire des murs et des barricades pour se donner l’illusion de la sécurité, cela ne durera pas. Nous demandons aux Réunionnais de se lever le 8 septembre pour détruire ces barrières", lance-t-elle.

"Bayrou a perdu la bataille de l’opinion. Macron n’a pas accepté le verdict des urnes de 2024 et une colère sourde monte et va s’exprimer à partir du 10 septembre", ajoute Vincent Defaud de Génération écologie. "La dette qui doit être examinée c’est la dette écologique avec notamment les effets de serre et le chaos climatique et les futurs cyclones alors que l’Est n’est pas encore remis de Garance", dit-il. 

"Les Réunionnais ont compris les projets de Bayrou. Deux jours fériés à travailler, en réalité cela fait 21 heures de rémunération en moins et de travail en plus. C’est une injustice lorsqu’on sait combien de réunionnais sont au SMIC. Il faut se mobiliser pour faire tomber le gouvernement, le président et toute sa clique", poursuit Céline Sitouze.

"La France traverse une des pires crises institutionnelles de la 5ème République. Ce matin on se mobilise pour la journée populaire du 10 septembre", déclare à son tour Patrick Lebreton. "Il faut régler ce problème de budget qu’on ne parvient pas à voter."

Lire aussi - Budget 2026 : année blanche, deux jours fériés supprimés, dépenses de santé en baisse, propose Bayrou

Lire aussi - Vote de confiance : Bayrou organise sa chute après avoir aggravé la crise dans l'Hexagone et à La Réunion

- La confiance rejetée à La Réunion -

À La Réunion, Karine Lebon, membre de l'Union des forces progressistes et députée le dit : "dissoudre, c’est un irrespect des députés et des citoyens et cela va instaurer une lassitude démocratique. Nous ne renierons pas nos principes et dénonçons la volonté de museler le peuple. Je serai à l'Assemblée nationale pour voter contre la confiance".

"Nous serons à Paris le 8 pour voter contre le vote de confiance qui aurait dû se voter au moment de l’installation de Bayrou et pas maintenant" ajoute la députée Émeline K/Bidi. "Ce vote de confiance est un suicide politique qui va servir de fusible à museler la colère populaire."

Perceval Gaillard, député LFI de La Réunion, a indiqué dans un communiqué : "pour notre part nous voterons l'absence de confiance pour faire tomber le gouvernement et rappelons notre soutien à la mobilisation du 10 septembre ainsi que notre position politique".

Lire aussi - François Baryou demande un vote de confiance : réactions à La Réunion

Le Premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement lors d’un vote, le 8 septembre, à l’Assemblée nationale, en vertu de l’article 49.1 de la Constitution. Il y aura deux options : "Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe", résume François Bayrou.

ma.m et is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
4 Commentaires
Lina
Lina
2 mois

Des LFI en action ? Ahah ah

Zotzefillr
Zotzefillr
2 mois

Zot sava arrive loi. Avec Vincent Defaud

Lal
Lal
2 mois

Sa va servir à quoi changer de ministre.
Un autre va arriver.
Se sera la même merde.
La France les ingérable.
Qui se soit qui va arriver au pouvoir
Il ne pourra plus rien faire.
A part que remplir ses poches
L'opposition connais tout sa.
On bouchera les usagers encore une fois pour rien.

Zozumai@icloud.com
Zozumai@icloud.com
2 mois

Band de clowns, c’est aussi à koz que nou lè arrivé ter là. Zot lé fort monte à zot kom ça, toute la band ma tante Huguette. Zot lé joli. Y manque a Zot un gros nez rouge du zot gueule.